Crise et redéploiement de l'emploi en Wallonie
Des racines
La Wallonie a toujours été terre industrieuse, dans les campagnes comme dans les villes. A l'époque romaine, on y exploitait le charbon, le fer, notamment dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, l'extraction du schiste, du marbre, du grès, de la terre à poterie, la verrerie notamment en Thiérache, la céramique un peu partout. Chaussée romaines et voies navigables permettront une large diffusion des produits.
Ce caractère industrieux continuera à se développer pendant le Moyen Âge, même si l'essentiel des ressources étaient procurées par l'agriculture et l'élevage. Au 13e siècle, déjà, on exploitait le charbon au Borinage, dans le centre, au pays de Charleroi et dans le bassin de Liège. Les forges et la production de fer à partir de minerais locaux et du bois étaient présentes à la même époque dans les forêts ardennaises, dans l'Entre-Sambre-et-Meuse et dans la vallée de l'Ourthe. D'autres industries se développeront ensuite : plomb, zinc, platineries (fabrication de tôles), fabrication d'instruments aratoires, fours à chaux, poteries, industries du drap, métiers à tisser, et armurerie.
A la veille de la révolution industrielle, on dénombrait en Wallonie 85 fourneaux, 99 forges, 42 platineries, 21 fenderies et 16 usines à canons.
La Révolution industrielle prend son départ en Angleterre à la fin du 18e siècle avec une série d'inventions : la "navette volante" dans les métiers à tisser qui désormais peuvent être mécanisés, la machine à vapeur, la fonte au coke du minerai de fer, le chemin de fer. Sur le continent européen, c'est en Wallonie que la révolution industrielle va se développer en premier. Toutes les conditions favorables étaient réunies: la maîtrise des techniques du fer, l'existence des voies de communications et de transport, une bourgeoisie commerçante, un pouvoir politique aux mains des propriétaires terriens et de la bourgeoisie.
L'expansion rapide et considérable des activités industrielles dans le sillon Haine – Sambre - Meuse –Vesdre va drainer une population, d'abord des campagnes environnantes, ensuite plus lointaines et de la main d'œuvre venant de l’_tranger. Il se forme une classe ouvrière exploitée, mal logée et pauvre. Elle s'organise progressivement sur cent ans de luttes sociales durement réprimées pour conquérir ce qui fait aujourd'hui la Sécurité sociale, les négociations des conditions de travail et de salaires, les conventions collectives de travail, la protection du travail, en particulier du travail des femmes, l'interdiction du travail des enfants et, au plan politique le suffrage universel. Son travail et ses combats améliorent progressivement et notablement le niveau de vie et le bien-être. La Wallonie se situe au 19e siècle parmi les régions les plus innovantes et les plus riches d'Europe. Elle est citée en références.
On comprend, dès lors, combien l'emploi joue un rôle fondamental dans les valeurs auxquelles les Wallons sont attachés. L'emploi c'est le travail, certes pour le revenu qu'il procure mais plus profondément pour le statut social qu'il représente, la réalisation de soi par la qualité, la performance, l'invention, et la conscience de participer au développement du bien être commun.
Même si, aujourd'hui, ces valeurs sont écrasées par la primauté de la rentabilité imposée par les entreprises, elles demeurent vivaces, comme demeurent aussi les valeurs de solidarités, d'accueil et de respect de l'autre.
Un rappel
Le sillon industriel wallon, aujourd'hui près de deux tiers de la population wallonne, a été la source d'une richesse considérable dont l'ensemble de la Belgique a bénéficié. Les zones rurales de Wallonie y ont trouvé des emplois, tout comme les zones rurales flamandes et une immigration, italienne surtout, mais aussi polonaise, marocaine et turque, importante.
De grandes entreprises se sont formées par regroupement, principalement sous le contrôle des groupes financiers tels que la Société générale de Belgique, le groupe Bruxelles-Lambert et de grandes entreprise industrielles se sont développées par elles-mêmes comme Solvay, Pétrofina. La domination des holdings, à la fois bancaires et industriels, a drain les cerveaux et les capitaux qu'ils collectaient vers l'industrie lourde traditionnelle qu'ils contrôlaient. Les petites et moyennes entreprises dans les industries transformatrices ont été sacrifiées.
La Wallonie a ainsi été pénalisée une première fois par la courte vue du capitalisme belge qui n'a pas développé les activités industrielles manufacturières au profit d'un hyper développement de l'industrie lourde, dans l'entre-deux-guerres et dans la période 1945-1970.
Le mouvement wallon a perçu très tôt les risques de cette situation industrielle déséquilibrée et a réclamé une diversification des activités industrielles, sans être écouté ni par le pouvoir économique, ni par le pouvoir politique unitaire belge tout entier préoccupé de l'industrialisation de la Flandre à partir de 1947, date d'un retour à une activité normale après la guerre. Il a fallu les grèves de l'hiver 1960-1961, le Mouvement populaire wallon avec une base syndicale forte et ensuite le Rassemblement wallon sur le plan politique pour que le fédéralisme devienne une revendication qui allait devenir irréversible malgré toutes les manœuvres de retardement.
La Wallonie a été pénalisée une seconde fois par l'ignorance des Gouvernements de la Belgique unitaire, sourds aux appels et aveugles quant aux conséquences graves qui se préparaient pour la Wallonie alors qu'on se trouvait dans une période de forte croissance pendant laquelle il eut été possible de développer des infrastructures indispensables et d'orienter des investissements dans des secteurs neufs. Il a fallu attendre 1980 pour que la Région wallonne, pourtant créée dix ans auparavant par la réforme de la Constitution, dispose, enfin, d'un début de compétences et de pouvoirs en matière économique..
La crise
Lorsque le capitalisme, ici comme ailleurs en Europe, a entamé une grande mutation, qu'on appelle encore "la crise", à partir du début des années 1970 –chez nous la fin de 1974 marque le basculement- les industries lourdes ont été particulièrement touchées et purement et simplement abandonnées par les groupes financiers qui les contrôlaient: fermetures de tous les charbonnages programmées avec l'aide financière de l’État, reprise de la sidérurgie par les pouvoirs publics, sans qu'aucune reconversion n'ait même été envisagée, mutations industrielles profondes dans les verreries, les glaceries, les centrales électriques disparition des ateliers de construction mécaniques fournisseurs directs des industries lourdes, fermetures de lignes de chemin de fer.
A partir de 1974, en Wallonie comme en Flandre comme dans toutes les régions à dominantes industrielles, l'emploi diminue d'années en années sous l'effet des restructurations et des fermetures industrielles. La dégradation affecte principalement l'emploi wallon ouvrier masculin : entre 1974 et 1986, celui-ci diminue de 142.839 postes de travail sur les 375.576 postes existant au départ, soit une perte de 38 %. L'emploi wallon ouvrier féminin est aussi touché, globalement moins gravement étant donné la faible présence de femmes dans les industries lourdes. Ces pertes sont, évidemment, plus importantes et plus sensibles dans les bassins industriels.
Dans le même temps les services se développent progressivement et l'emploi féminin qui les concerne davantage augmente régulièrement d'année en année. L'accès des femmes au travail dépend de plusieurs facteurs, leurs souhaits d'abord, l'évolution sociale et culturelle, certes, mais il ne faut pas oublier, non plus, les contractions des salaires : il faut se rappeler le blocage des salaires, les sauts d'index sans rattrapage, les pressions des employeurs avec menace de fermetures ou de licenciements, la pression du chômage. Un second revenu devient indispensable dans les ménages, d'autant plus que l'obligation scolaire est portée à 18 ans et que les études se prolongent souvent bien au delà de cet âge.
Partout en Europe, plus ou moins gravement selon les régions, on entre dans une longue période de chômage permanent. Le déclin de l'emploi global, hommes et femmes, est plus prolongé et plus profond en Wallonie qu'en Flandre. En Wallonie, il dure pendant 12 ans de 1974 à 1986 et la perte nette atteint près de 101.000 postes de travail sur 830.000 au départ, soit près de 12 %, les créations de nouveaux postes n'arrivant pas compenser les suppressions. Par comparaison, en Flandre, le déclin dure 9 ans, de 1974 à 1983 et la perte nette maximum est de 2,8 %,.
En Wallonie, à partir de 1986, l'emploi masculin se stabilise, l'emploi féminin continue à se développer et l'emploi global augmente lentement et régulièrement, bien que les restructurations des secteurs d'industries lourdes continuent à se produire. 0n peut affirmer aujourd'hui que le déclin wallon dont on a tant parlé, surtout par ceux qui n'en étaient pas directement victimes, est terminé depuis cette date.En Flandre l'emploi global, hommes et femmes, recommence à croître à partir de 1983 mais l'emploi wallon continue à décroître en raison des différences dans les structures industrielles.
Un nouveau développement
Le développement est en marche en Wallonie. Il se manifeste de diverses manières.
Les grandes entreprises: banques, assurances, sidérurgie, chimie, industries pharmaceutiques, cimenteries, verreries, ont opéré leurs transformations par fusions et absorptions et se sont insérées dans la mondialisation: Elles font désormais partie de groupes industriels mondiaux. Le capitalisme à capitaux belges a disparu, au moins en Wallonie. Les groupes industriels français jouent désormais un rôle important dans les grandes entreprises localisées en Wallonie: USINOR, intégré depuis peu dans ARCELOR avec l'Arbed et Aceralia (Cockerill-Sambre et Fabrique de fer), ALSTOM et ALCATEL (divisions des anciens ACEC), Saint Gobain (glaceries Saint Roch) et Asahi (Glaverbel), DEXIA (Crédit communal), Suez (Tractebel et indirectement Electrabel), Electricité de France (partie de la centrale nucléaire de Tihange). TOTAL (Pétrofina), Champion (Mestdagh), Carrefour (magasins GB)
Plusieurs entreprises ayant une implantation majeure en Wallonie se sont développées à un niveau mondial. Solvay est bien connu mais il faut aussi citer Carmeuse dans le domaine de la chaux, Delhaize dans le domaine de la grande distribution.
Des entreprises dans les secteurs de haute technologie se développent par elles-mêmes et atteignent des tailles qui les font reconnaître sur le marché européen et mondial dans leurs domaines respectifs, souvent en partenariat avec des groupes français. SONACA dans l'aviation partenaire du consortium Airbus et partenaires de Embraer, société brésilienne, le Centre spatial de Liège qui vient de signer un accord avec MATRA MARCONI SPACE.
Plusieurs entreprises dans le domaine de l'informatique ou de la communication ont développé des produits et des systèmes reconnus sur de nombreux marchés étrangers. De même, on voit naître de coopérations université-entreprise, donnant naissance à des activités génératrices d'emploi comme IBA (Ion Beam Applications) dans le domaine des cyclotrons à usage médicaux.
Dans les secteurs dits de haute technologie, appartenant ou non à des groupes mondiaux, la recherche et l'innovation qui se font en Wallonie jouent un rôle beaucoup plus important qu'on ne se l'imagine. Dans les secteurs dits traditionnels, comme la sidérurgie, la verrerie ou les cimenteries, les processus de fabrication demandent aujourd'hui des pilotages très fins, seuls réalisables par des procédés et des modèles informatiques développés entièrement par les entreprises wallonnes elles-mêmes. C'est le cas, en particulier dans le secteur pharmaceutique, plusieurs entreprises de différentes tailles, liées à des groupes mondiaux, certes, assurent elles-mêmes la recherche, le développement et la production industrielle C'est le cas des vaccins contre la poliomyélite ou l'hépatite. D'autres, de plus petite taille sont actives dans les produits homéopathiques.
En ce qui concerne les "nouvelles technologies de l'information et des communications", les NTIC, des créations d'entreprises se sont développées modérément et affrontent sans catastrophes la crise actuelle qui frappe ce secteur.
Dans les zones dites rurales, le développement des diverses formes de tourisme a demandé des adaptations, des nouveaux comportements et des investissements. On constate que, non seulement les infrastructures d'accueil (restaurants, hôtels, gîtes ruraux) se sont développées et ont créé des emplois mais dans de nombreux endroits des événements touristiques prennent naissance et renom grâce à des initiatives locales..
L'action des pouvoirs publics régionaux
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ni la mondialisation ni la construction européenne ne suppriment l'importance des régions dans le développement économique. Ces deux réalités, mondialisation et Union européenne, déterminent des cadres, voire des contraintes, mais elles ne sont, comme telles, à l'origine d'aucune création d'entreprises, ni d'aucun développement d'activités. Les impulsions, le dynamisme sont bien ancrées dans des réalités locales et régionales, elles ne se trouvent plus à des niveaux nationaux et encore moins à des niveaux supranationaux.
Selon les réalités et les urgences du moment, les divers Gouvernements wallons depuis 1980 ont assuré les conditions de survie et de redéveloppement de nombreuses entreprises, tout en favorisant l'émergence de PME.. Depuis 1999, on a dépassé la période où il fallait faire face aux difficultés des entreprises et secteurs en restructuration. Le Contrat d'avenir pour la Wallonie énonce les grands axes d'une politique et propose des mesures. Largement discuté au cours de nombreuses rencontres et récemment actualisé, il devient une référence pour les acteurs politiques, économiques, sociaux et locaux.
Après les années dures de la compétitivité à outrance, on se rend compte, y compris dans les grandes entreprises, qu'il n'est de richesse que d'hommes. Sans les compétences, les savoir-faire et la créativité des travailleurs, aucune entreprise ne peut tenir dans des marchés âpres et changeants. Ce qui est vrai pour les entreprises l'est aussi pour les associations et les administrations.
La Wallonie ne dispose pas des compétences qui lui sont nécessaires dans les domaines aussi importants pour le développement et le dynamisme que l'éducation et la culture.
L'ensemble du système scolaire, aujourd'hui trop extérieur au devenir et à l'avenir de la Wallonie, devrait davantage devenir partenaire de projets de développements régionaux et locaux. On parle beaucoup de "réseaux" comme type de relations indispensables au développement local et régional; les établissements scolaires devraient aussi en faire partie. Voilà pourquoi l'enseignement doit devenir une compétence de la Wallonie.
La culture sous ses divers aspects, mémoire du passé et ouverture aux manières d'être, de penser et de communiquer avec les autres, mais aussi identité: être de quelque part et appartenir pleinement à un peuple. Un peuple et une région qui veut affirmer son existence parmi les autres et construire, ensemble, des projets comme ceux de l'Union européenne. Les Etats-nations, comme entité totalisante des citoyens, voient se terminer leur rôle dans l'histoire. Les gens se sentent citoyens d'une commune, d'une région, de l'Europe en construction, voire citoyens du monde. Voilà pourquoi, encore, les compétences dans le domaine de la culture devraient revenir à la Wallonie.
Des résultats
Ce nouveau dynamisme wallon se manifeste clairement dans les chiffres.
Si les années 1986-1996 ont été celles de l'arrêt du déclin et du redéploiement des activités économiques, on constate, déjà, que l'appareil économique actuel a su tirer largement parti de la période de haute conjoncture internationale de 1996 à 2000.
De 1996 à 2000, le nombre de postes de travail occupés en Wallonie a augmenté de 6,6 %, soit un rythme annuel de 1,6 % par an., malgré un recul de 0,3 % par an dans l'industrie, moindre d'ailleurs que celui qui se constate ailleurs. Certes, des écarts importants existent entre les différentes sous-régions. Le classement des arrondissements en fonction de leur taux de croissance des postes de travail occupés (voir encadré) permet de tirer les conclusions suivantes :
- les arrondissements wallons ne sont ni plus mal, ni mieux classés que les arrondissements flamands;
- les arrondissements de "première industrialisation, comme Charleroi, Liège ou Soignies (bassin du Centre) et même Virton, se situent dans le bas du classement, ayant encore à supporter les conséquences de restructurations de l'industrie lourde et la relance se heurtant à des difficultés plus fortes;
- les arrondissements les mieux classés sont principalement des arrondissements à caractère non industriel, tant du côté wallon que du côté flamand.
Puisqu'on a l'habitude, non justifiée, de comparer la Wallonie à la Flandre, il faut constater que le taux de croissance des postes de travail occupés, donc l'emploi salarié, ont augmenté au rythme moyen annuel de 1,63 % en Flandre et 1,60 % en Wallonie, soit des taux quasi identiques, le taux de croissance de l'emploi masculin étant plus élevé en Wallonie qu'en Flandre (1,04 contre 0,86 % par an) au contraire de l'emploi féminin (2,36 contre 3,03 % par an).
La bonne tenue des activités économiques en Wallonie est encore confirmées par les exportations tant pendant la haute conjoncture (année 2000) que pendant le ralentissement actuel (9 premiers mois de 2001, derniers chiffres connus, publiés par la Banque nationale)
Croissance des exportations |
Wallonie |
Flandre |
|
|
|
en 2000 (chiffres définitifs) |
+ 21,7 % |
+ 19,9 % |
|
|
|
9 premiers mois de 2001 |
+ 11,7 % |
+4,6 % |
|
|
|
Sources: Banque nationale. La croissance se mesure par rapport à la période identique de l'année précédente
Les exportations montrent clairement le redéploiement industriel intervenu : les métaux communs ne viennent plus qu'en troisième rang ( 16,2%) après les matières plastiques et caoutchouc (19,8%) et après les produits des industries chimiques (18,1%) dans le total des ventes wallonnes à l'exportation.
Les marchés à la grande exportation prennent une part croissante : environ 30 % en 2001 (9 mois) contre environ 17 % en 1999.
Enfin les chiffres récents du taux de chômage, eux aussi, sont encourageants. La conjoncture est nettement moins favorable en 2002 qu'elle ne l'était en 2001 et, à fortiori, en 2000 et en 1999. Malgré cette situation, le taux de chômage en Wallonie diminue alors qu'en Flandre il reste stable. Cette fois, l'emploi résiste mieux en Wallonie qu'en Flandre lors d'un affaiblissement conjoncturel, la césure se marque nettement en octobre 2001, soit juste après les événements du 11 septembre aux USA.
Ecarts des taux de chômage |
Wallonie |
Flandre |
|
|
|
2000 par rapport à 1999 |
-0,6 |
-0,9 |
2001 par rapport à 2000 |
-0,4 |
-0,0 |
|
|
|
2002 par rapport à 2001 |
|
|
janvier |
-1,0 |
+0,7 |
février |
-0,8 |
+0,6 |
mars |
-0,3 |
+0,7 |
avril |
-0,3 |
+0,6 |
mai |
-0,4 |
+0,6 |
juin |
-0,0 |
+0,6 |
|
|
|
Source : Ministère de l'emploi et du travail. Ecarts en points de % sur 12 mois.
Classement des arrondissements selon leurs taux de croissance des postes de travail occupés
Hommes et Femmes entre 1996 et 2000.
Source : ONSS, brochure jaune, tableau 8. Calculs propres
|
|
Hal-Vilvorde |
18,14 |
Mouscron |
16,45 |
Nivelles |
14,27 |
Waremme |
10,91 |
Neufchâteau |
10,74 |
Turnhout |
10,57 |
Malines |
10,55 |
Arlon |
10,46 |
Maaseik |
10,20 |
Louvain |
9,52 |
Tielt |
8,54 |
Philippeville |
8,03 |
Namur |
7,94 |
Ath |
7,44 |
Gand |
7,29 |
St-Nicolas-Waas |
7,17 |
Mons |
6,99 |
Moyenne |
6,78 |
Marche-en-Famenne |
6,53 |
Dinant |
6,30 |
Thuin |
5,98 |
Tournai |
5,84 |
Bruxelles-Capitale |
5,79 |
Dixmude |
5,79 |
Furnes |
5,71 |
Eeklo |
5,56 |
Termonde |
5,50 |
Hasselt |
5,35 |
Ypres |
4,97 |
Bruges |
4,73 |
Bastogne |
4,62 |
Liège |
4,47 |
Tongres |
4,34 |
Roulers |
4,32 |
Verviers |
4,30 |
Charleroi |
4,22 |
Anvers |
4,08 |
Huy |
3,97 |
Ostende |
3,26 |
Courtrai |
3,08 |
Soignies |
2,76 |
Audenarde |
2,43 |
Alost |
1,33 |
Virton |
-2,42 |
On a choisi 1996 parce que c'est le début d'un cycle de croissance et parce que d'autres études ont porté sur la situation entre 1986 et 1996. (Voir "Le développement des arrondissements wallons" in Courrier hebdomadaire du CRISP, n° 1624, 1998. On a choisi 2000 parce que ce sont les derniers chiffres connus.