Jean-Pierre et Luc Dardenne sont deux jeunes vidéastes wallons qui viennent de terminer leur premier long métrage intitulé Falsch. Le film, inspiré d'une pièce inachevée de Kalisky, met en scène un juif d'âge mûr qui s'est enfui d'Allemagne, juste avant l'holocauste, pour s'installer aux USA. Il revient en Europe. Dans un hall d'aéroport on assiste alors aux violentes explications qui opposent les membres de la famille Falsch, fictivement ressuscités quand c'est nécessaire. Le personnage central (Bruno Cremer), s'oppose, notamment à son père. Cette relation père/fils semble devenir une constante de l'oeuvre cinématographique des Dardenne. C'était déjà le cas dans la vidéo
Regarde Jonathan. Comme les Dardenne sont deux frères, on songe, inévitablement, à ceci : leurs rapports, horizontaux par définition, débouchent sur des récits organisés autour de la relation "verticale" père/fils.. Il ne s'agit pas ici de faire ici de la psychanalyse facile, mais d'indiquer la présence d'une structure indéniable. Et dont on peut commencer à penser qu'elle sera féconde pour la création cinématographique.
