Je regardais cette ville de Liège...

Vue de Liège (automne 2009)


Les circonstances ont voulu que, pour assister à ce Congrès, je revienne de France et que je fasse la traversée Paris-Liège en auto, ce matin. En arrivant sur les hauteurs, je regardais comme je le fais souvent, cette ville de Liège si belle sous le soleil d'octobre, j'admirais les feuillages mordorés et la douceur de la courbe des collines, le frémissement et le scintillement de l'eau, et je pensais que, sur cette terre-là, vit une race qui, depuis des siècles, pratique la liberté et l'indépendance. Elle ne les perdra pas !

L'assemblée, debout, acclame très longuement l'orateur.

(Conclusion du discours de Fernand Dehousse au Congrès national wallon le 20 octobre 1945: la phrase en italique est le compte rendu d'audience in Le Congrès de Liège des 20 et 21 octobre 1945, Les documents wallons, Liège, sd. p. 47)