Le péché capital de la monarchie

1 March, 2011
"On a fait l'observation très juste que le Roi" [Léopld Ier], écrit Jean Stengers, citant A. Craven,
"était peut-être en Europe le seul monarque duquel on pût dire qu'il donnait de l'importance à son pays, au lieu de lui devoir celle qu'il possédait" (A. Craven, Lord Palmerston. Sa correspondance intime pour servir à l'histoire diplomatique de l'Europe de 1830 à 1865, t. I, Paris, 1878, p. 146, cité par Jean Stengers, L'action du roi en Belgique depuis 1831, Duculot, Gembloux, 1992, p. 252)
Il y a là le péché capital de la monarchie et des monarchistes : admettre que le roi se substitue au pays pour lui donner une grandeur que seul lui-même peut se donner comme tout peuple, puisque tout peuple est grand.