La controverse sur la culture wallonne dans LE MONDE DIPLOMATIQUE
Nous avons publié dans le numéro précédent la lettre de protestation de soixante intellectuels wallons suite à un article de Serge Govaert dans Le Monde Diplomatique où celui-ci niait - peu ou prou - l’existence d’une culture wallonne. André Goosse nous a demandé également de publier une autre lettre (voir ci-dessous) où il s’étonne que cette protestation le vise également.
Il est vrai que l’article d’André Goosse tendait plutôt à mettre en cause l’action des défenseurs du wallon surtout, ce qui est une dimension importante mais non exclusive de la défense de la culture wallonne. Mais il est vrai aussi qu’André Goosse le faisait d’une manière qui a pu heurter certains signataires.
Comme cette controverse doit faire l’objet d’un débat organisé par les «Amis du monde Diplomatique» de Mons, à l’Université de Mons, le 20 mars prochain, entre Serge Govaert et José Fontaine, nous avons pensé qu’il était bon de reproduire les textes incriminés afin que nos lecteurs puissent se faire une idée de ce qui est en cause.Nous les invitons par ailleurs à ce débat qui a pour origine la revue TOUDI elle-même et qu’ils honoreront en assistant et en y participant [Salle académique de l’univesrité de Mons, 20 mars, 20 heures] dans la mesure où il met en jeu non telle ou telle définition culturelle mais notre existence même comme l’avaient vu les signataires du «Manifeste pour la culture wallonne» de septembre 1983.
Octobre 2000
Supplément Wallonie
Culture Wallonne ou culture francophone?
par Serge Govaert
Administrateur du Centre de recherches et d’informations sociopolitiques, Crisp, Bruxelles
«Nous sommes fiers de notre Wallonie,/ Le monde entier admire ses enfants./ Au premier rang brille son industrie/ Et dans les arts on l'apprécie autant.» 1
L'hymne wallon (Hiller et Bovy, 1902) ne fait pas dans la nuance. Existe-t-elle vraiment, cette « culture wallonne», alors qu'en Belgique, c'est la langue (française, en l'occurrence) qui détermine l'appartenance culturelle dans la sphère politique?
La question n'est pas neuve. Qui est Rogier de La Pasture ? Un «primitif flamand» sous son nom de Rogier Van der Weyden 2, comme le prétend Le Petit Larousse, ou un artiste wallon né à Tournai au début du XVe siècle ? Des écrivains du siècle passé comme Emile Verhaeren ou Maurice Maeterlinck, natifs de Flandre mais qui ont écrit en français, relèvent-ils de la culture française (francophone ?) de Belgique - ou incarnent-ils plutôt ce qu'un autre écrivain, contemporain et bien wallon, a appelé «l'idéal profond de la bourgeoisie belge : chanter la Flandre en français(3)»?3
Rien d'étonnant, dès lors, si d'éminents Wallons dénoncent, à intervalles réguliers, l'emprise sur la «culture wallonne» d'une élite bruxelloise, francophone certes, mais coupée à leurs yeux de toute racine populaire. D'après eux, la Communauté française (même rebaptisée Communauté Wallonie-Bruxelles) constitue un «corps politique sans tête». Ils critiquent le regard «bruxellois» qu'impriment à l'actualité culturelle, affirment-ils, les médias francophones - tous basés à Bruxelles. Ils soulignent, avec José Fontaine et les signataires du Manifeste pour la culture wallonne, publié le 15 septembre 1983, la naissance à partir des années 70 d'une littérature, d'un cinéma, d'un théâtre, bref d'un art wallon florissant qui n'a plus grand-chose à voir avec la culture «belge» d'antan. Ils plaident, avec plus ou moins de vigueur, pour que la politique des pouvoirs publics en matière d'enseignement et d'aide à la culture soit régionalisée (entendez : confiée à la Wallonie d'une part, à Bruxelles de l'autre et non plus à une Communauté française jugée au mieux un mal nécessaire, au pis une construction totalement artificielle).
Dans une contribution à un ouvrage collectif sur le nationalisme en Belgique 4, le professeur liégeois Jean-Marie Klinkenberg note ainsi que «l'avenir de la Wallonie doit incontestablement s'accompagner d'un renforcement de l'identité wallonne. L'enseignement est le moyen par excellence de donner au citoyen une langue qui lui permette de parler de soi. Or, l'enseignement est aux mains de la Communauté française. (...) L'enseignement de l'histoire n'est donc toujours pas adapté aux défis du XXIe siècle, ni aux nombreuses facettes de la réalité nationale».
Et l'actuel ministre-président du gouvernement wallon, le socialiste Jean-Claude Van Cauwenberghe, ne cache pas son souhait de rapatrier la culture à la Région wallonne. Sous sa direction, plusieurs intellectuels wallons ont consacré à ce thème, voilà deux ans, un ouvrage qui a fait grand bruit : Oser être wallon. Ils y opposaient, de façon parfois caricaturale, la culture «populaire» wallonne à une culture des élites, imposée de Bruxelles et ignorante des goûts wallons.
Encore convient-il de s'entendre sur ce que signifient des expressions comme «identité wallonne», voire «culture wallonne». Sentiment commun fédérateur? Sans doute, puisque l'entité politique wallonne existe bel et bien: depuis le début des années 80, l'Etat belge ne se compose plus seulement de Communautés (une flamande, une «française»), mais aussi de Régions dont les fondements ne sont pas linguistiques, mais territoriaux. La Communauté française se décline alors en deux Régions, l'une wallonne et l'autre bruxelloise, dont l'autonomie politique porte sur ces objets beaucoup moins «culturels» que sont, par exemple, l'économie, l'aménagement du territoire ou l'environnement.
S'agissant des expressions culturelles de créateurs wallons, force est de constater que la Wallonie fait preuve depuis une vingtaine d'années d'une belle santé. Et pourtant son retard économique sur la Flandre voisine est manifeste ; sa population souffre d'un chômage persistant, malgré l'embellie conjoncturelle ; et sa politique culturelle - disent les plus radicaux des régionalistes wallons - serait dictée de Bruxelles par des élites francophiles et souvent belgicistes, peu au fait des réalités de leurs frères de combat wallons. Malgré ces handicaps, elle retrouve, dans un contexte entièrement différent, son prestige de l'entre-deux-guerres, lorsque Charles Plisnier décrochait le prix Goncourt (en 1937, pour Mariages) et le Liégeois Georges Simenon passait, comme d'autres avant et après lui, pour un auteur français.
Parfois, l'impulsion vient de Bruxellois. Frédéric Flamand anime le centre Charleroi/Danses, dans cette ancienne métropole industrielle wallonne, aujourd'hui en quête de reconversion (et dont, par parenthèse, M. Van Cauwenberghe fut maire pendant de nombreuses années avant de se retrouver ministre). Ce metteur en scène a fait ses débuts dans les années 70 à Bruxelles, avec la compagnie du Plan K.
Les créateurs du cru sont, cependant, de plus en plus nombreux. Il est vrai qu'à l'étranger on les considère comme... des Belges, et non comme des Wallons. Un écrivain comme Conrad Detrez (L'Herbe à brûler, prix Renaudot en 1978, Les Plumes du coq, Ludo) a été jusqu'à prendre, à la fin de sa vie, la nationalité française. Mais, en 1999, la Palme d'or du Festival de Cannes n'est-elle pas revenue à un film wallon ? Encore faudrait-il préciser que Rosetta, même tourné par ces Liégeois pur sucre que sont les frères Dardenne, a bénéficié de subsides publics provenant de la Communauté française, et donc d'argent bruxellois. Qu'à cela ne tienne: la Région wallonne entend bien exploiter le filon. Sous prétexte que la production cinématographique représente une activité économique, elle a mis sur pied son propre fonds d'aide.
Décrocher la Lune
C'est à Marcinelle, dans la banlieue de Charleroi, que se trouve le siège des éditions Dupuis, connues pour publier notamment les albums d'auteurs de bande dessinée dits «franco-belges», dont certains sont wallons : Jijé (Joseph Gillain) ou Franquin. Elles ont aussi dans leur catalogue des dessinateurs plus contemporains, wallons eux aussi, comme Marc Wasterlain ou François Walthéry.
La Wallonie est encore un lieu de festivals: le Festival international du film francophone de Namur, le Festival du film d'amour de Mons. Des actrices de cinéma (Marie Gillain) et des chanteuses (Maurane), bien connues en France, sont d'origine wallonne. Pour faire bonne mesure, on ajoutera que les Centres Wallonie-Bruxelles installés à Paris (rue Quincampoix) et à Kinshasa, en République démocratique du Congo, offrent au public étranger un large éventail d'activités culturelles, wallonnes ou plus largement francophones (et pas uniquement belges, d'ailleurs).
Tout cela ne fait pas une culture wallonne, tout au plus une culture produite par des Wallons, parfois en Wallonie. Si l'action de Rosetta se situe explicitement dans une ville wallonne, on n'en dira pas autant d'autres réalisations qui ont réussi à s'exporter comme C'est arrivé près de chez vous ou Les convoyeurs attendent, de Lucas Belvaux, ou encore Toto le héros ou Le Septième Jour de Jaco Van Dormael. Van Dormael qui, soit dit en passant, a troqué son domicile bruxellois pour une résidence en Wallonie...
Bref, la vitalité des expressions artistiques en Wallonie n'a sans doute pas, quoi qu'en disent certaines têtes pensantes du mouvement wallon, un cachet spécifiquement et intrinsèquement wallon - sauf, bien entendu, lorsqu'elles utilisent la langue wallonne, comme le chanteur William (Wiyam) Dunker, qui eut son heure de gloire en 1997-1998 avec son CD Trop tchôd... produit par l'Américain Kevin Mulligan avec l'aide de musiciens de studio flamands tels que Jean Blaute ou Evert Verhees !
L'essentiel, d'ailleurs, n'est sans doute pas là. Il se joue, par exemple, à La Louvière - autre cité sinistrée du bassin industriel wallon, où ne survit qu'à grand-peine une aciérie dégraissée par ses repreneurs successifs. Franco Dragone, enfant de La Louvière, fils d'immigrés italiens, revient dans sa ville natale après être parvenu à la tête du Cirque du Soleil à Québec. Il monte avec les habitants, à l'occasion des soumonces de mars 2000 (les soumonces sont les préparatifs du carnaval), un spectacle intitulé Décrocher la lune, qui fait appel aux talents de chacun et redonne, le temps d'un spectacle populaire joué par les Louviérois et pour eux, un brin de fierté à ce coin de Wallonie.
Il se joue aussi à Bruxelles, où des dizaines d'associations locales, d'écoles, de maisons de jeunes conjuguent leurs efforts, en mai 2000, pour faire défiler dans les rues de la ville un cortège dont des centaines de participants enthousiastes ont dessiné les costumes, construit les machines artistiques, répété les pas de danse, peint les décors mobiles : la Zinneke Parade.
Chapeautées par une «Communauté française» que son corset linguistique empêche parfois de respirer, deux régions - la Wallonie et Bruxelles - se cherchent une identité, notamment culturelle, dans un Etat en chantier depuis trente ans. La recherche passe par l'exploration de voies inédites, à des lieues parfois des oppositions entre culture des élites et culture populaire, ou d'une prétendue dichotomie entre culture francophone et culture wallonne.
SERGE GOVAERT
Français, dialectes et belgicismes
Par ANDRÉ GOOSSE
Secrétaire perpétuel de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique
A la suite des invasions germaniques, une frontière linguistique sépara, de la mer du Nord à la Suisse, la zone où le latin se maintint de celle où la langue des envahisseurs s'imposa. C'est pourquoi la Belgique actuelle se partage entre parlers romans au sud et deux groupes germaniques : le groupe néerlandais occupe la partie nord, prolongée dans la pointe septentrionale de la France ; deux petites régions dans l'est appartiennent au domaine allemand, qui se continue en France et en Suisse.
Dans le nord de la Gaule non germanisée, des survivances du gaulois et des influences du francique, langue des envahisseurs francs, nouvelle aristocratie de la Gaule entière, contribuèrent à donner une couleur particulière aux parlers locaux issus du latin, une poussière de patois que l'on réunit sous l'appellation de langue d'oïl et que l'on oppose à la langue d'oc, parlée dans la partie méridionale de l'ancienne Gaule.
L'usage veut qu'on appelle Wallons (prononcez comme «western», non comme «wagon») l'ensemble des habitants de la Belgique romane. Pourtant les linguistes ont établi des regroupements entre ces parlers : les dialectes. Ils réservent le terme wallon à une partie seulement de ce domaine, et l'opposent au picard, parlé dans la plus grande partie du Hainaut, au gaumais (dans le sud de la province de Luxembourg), et au champenois (dans quelques villages, près de l'endroit où la Semois entre en France et devient la Semoy).
Le latin demeura la langue de la communication écrite. Mais le besoin d'une autre langue commune, plus proche du vécu des gens, se fit sentir. Dès qu'apparaissent des textes, dans ce qui est aujourd'hui la Belgique, ils n'ont pas comme fondement véritable les parlers locaux (wallons, picards ou lorrains), mais doivent être appelés français, les éléments qu'ils empruntent aux parlers locaux y étant minoritaires. Ainsi, à la fin du XIIe siècle. Nos provinces romanes font partie de la première francophonie, comme les pro-vinces septentrionales de la France politique contemporaine ; les méridionales sont venues bien après.
Chez nous, cette évolution n'a pas de rapport avec le rôle politique des rois de France. Des territoires de l'actuelle Belgique, seul est vassal du roi de France le comté de Flandre, dont la majeure partie utilise un dialecte flamand. Et pourtant, dans la partie romane, le français est choisi comme langue écrite, littéraire et administrative. Symbole éloquent : la première charte datée en langue d'oïl fut écrite à Chièvres, dans notre Hainaut, en 1194, soixante ans avant la première charte parisienne.
Il fallait utiliser un langage que le public moyen comprenait plus aisément que le latin pour régler des affaires mettant en cause les particuliers, répandre la doctrine et la morale chrétiennes, donner des conseils pratiques ou divertir les gens. C'est donc sans pression officielle, librement, que nos ancêtres ont adopté le français, du moins la minorité qui savait lire et écrire.
De langue écrite, le français va devenir langue parlée par des gens de plus en plus nombreux. Une situation de bilinguisme s'établit : d'abord, pour la minorité moins sédentaire ou plus cultivée qui doit user du dialecte dans ses rapports avec la population locale ; plus tard, le français se généralisant, pour les couches plus populaires, qui gardent leur langage traditionnel dans la vie familiale et dans les relations à l'intérieur du village et du quartier. On en est encore à ce deuxième stade : il n'existe, parmi les autochtones, plus de locuteur incapable de s'exprimer en français ; les dialectes, plus que dans les provinces françaises, s'entendent encore, surtout parmi les gens d'un certain âge. Parallèlement, notre français a continué à se rapprocher du français commun.
Depuis quelques années, décentralisation et régionalisme se retrouvent, comme un peu partout, à l'ordre du jour. Le langage est un domaine privilégié. Cela se manifeste à deux niveaux.
D'une part, on ne publie plus de chasse aux belgicismes, mais des répertoires qui légitiment les mots régionaux, voire locaux, certains ajoutant la réserve “ du moins dans leur région naturelle ”. Les dictionnaires français publiés à Paris, jadis si parisiens dans leur description, se sont ouverts aux régionalismes de Belgique, de Suisse, du Québec, d'Afrique.
Une réalité qu'on risque d'interpréter autrement que ne le prévoient les lexicographes : au jugement simpliste «ce n'est pas français», car ce n'est pas dans le dictionnaire, se substituerait le sentiment, lui aussi simpliste, que «c'est du bon français» (puisque ça se trouve dans le dictionnaire) et que l'on peut s'en servir sans inquiétude. Dans le même sens, des experts dénoncent l'insécurité linguistique.
Ne dramatisons pas. Le français de Wallonie n'est pas si différent de celui de France, et les belgicismes débordent sur une partie de la France. Les Belges que les Français identifient comme tels sont souvent des Flamands, ou des Bruxellois influencés par le flamand.
Il y a en outre les dialectes. De bons esprits, et qui ne sont pas nécessairement d'origine plébéienne (les membres de la Société liégeoise de littérature wallonne, fondée en 1856, étaient presque tous des bourgeois), considèrent que la disparition des dialectes représenterait une perte, notamment parce que ceux-ci ont donné la preuve qu'ils pouvaient constituer un instrument littéraire raffiné. Mais ces gens-là n'ont jamais pensé à dresser le wallon en rival du français.
D'autres - qui rêvent sans doute d'une Wallonie indépendante à la fois de la Belgique et de la France - cherchent à promouvoir son originalité langagière là où elle est le plus manifeste, c'est-à-dire dans le dialecte, rebaptisé langue régionale endogène. Ils se trouvent devant une tâche considérable : faire naître un sentiment communautaire qui n'existe pas ; amener tous les habitants de la Wallonie à parler ou reparler et à écrire le dialecte ; uniformiser celui-ci pour que la communication soit possible d'un bout à l'autre du territoire ; enrichir le dialecte pour qu'il serve dans des domaines où il n'a jamais servi, comme la science.
Supposons ce programme réalisable : il aboutirait à diviser la Wallonie elle-même, car comment convaincre les Picards de Tournai, ou les Gaumais, de parler wallon ?
ANDRÉ GOOSSE.
LE MONDE DIPLOMATIQUE | OCTOBRE 2000
http://www.monde-diplomatique.fr/
Lettre d’André Goosse
suite à la controverse avec
Le Monde Diplomatique
Nous avons reçu d’André Goosse, Professeur émérite à l’UCL et membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises, titres auxquels nous ajoutons amicalement la réputation en France d’être le meilleur linguiste de notre langue, la lettre suivante:
Sans prendre parti au sujet des reproches adressés à Serge Govaert (je sortirais de ma compétence), je ne comprends pas comment mon nom est associé au sien, alors que pas une phrase de la lettre ne s’applique à mon article. Au contraire, la fin même de cette lettre reconnaît dans une parenthèse qu’il y a plusieurs langues en Wallonie - c’est justement l’objet de mon exposé, mais je précisais que le français est le seul langage commun aux habitants de la Wallonie et je faisais remarquer qu’uniformiser le wallon (ce que souhaitent certains signataires de la lettre), ne réaliserait pas l’unité linguistique de la Wallonie, puisqu’il coexisterait avec le picard et le lorrain (qui ont par surcroît en France leur aire principale). Il me semble que ce sont là des faits difficilement niables. Ma seconde surprise vient des signataires. Je reconnais parmi eux des universitaires - et qui me connaissent! - historiens, philologues, juristes. Je suis contraint de penser qu’ils ont signé sans avoir lu ou relu mon article. Cela est attristant.
André Goosse, Hamme Mille
- 1. Le Tchant dès Walons dit textuellement : «Å prumi rang on l'mète po l'industrèye Et d'vins lès årts, èle riglatile ot'tant.»
- 2. Le néerlandais «wei(de)» signifie « pâture».
- 3. Thierry Haumont, Une très accessible étoile, in Toudi, revue éditée par La Wallonie républicaine, Graty (Belgique), tome III, 1989, p. 134. Haumont visait, en l'occurrence, Jacques Brel... La revue Toudi («toujours», en wallon) est éditée par José Fontaine et entend créer, «dans la mouvance du Manifeste pour la culture wallonne, un lien vivant entre intellectuels et militants wallons».
- 4. Kas Deprez et Louis Vos (eds), Nationalisme in België - Identiteiten in beweging 1780-1995, Antwerpen, Houtekiet, 1999, pp. 274-290.