La République charnelle

Toudi mensuel n°3, mai 1997

Grâce-Berleur

La mission de la collectivité à l'égard de l'être humain est d' assurer à travers le présent une liaison entre le passé et l'avenir [...] le bien le plus précieux de l'homme dans l'ordre temporel [...] la continuité dans le temps, par-delà les limites de l'existence humaine, dans les deux sens.

(Simone Weil, L'enracinement, Londres, 1942)

Au lendemain des funérailles de Baudouin Ier, en août 93, la plupart des collaborateurs actuels de cette revue se réunirent à la fameuse (par l'humour) ancienne adresse de la rédaction, "37, avenue Fabiola, Petit-Enghien". Nous n'acceptions pas la prétendue unanimité "belge" autour du roi, estimant qu'elle avait été gonflée de manière quasiment frauduleuse. Et nous écrivions (Luc Vandendorpe in République, n°13, p.5): "Le temps est venu pour la République d'entrer dans l'histoire de Wallonie." Affrontant l'énorme vague (creuse) d'unanimisme royaliste, nous écrivions: "Grâce au mois d'août que nous avons vécu, nous savons que la République adviendra. Elle n'abdiquera jamais." (Editorial du n° 13, p.1). A l'heure des sectes, des sectarismes et des fanatismes, il faut pouvoir rendre compte d'une foi de ce genre qui ne nie pas ses doutes et s'en nourrit.

La République prévaut sur tout

Cette foi est la foi dans la Cité humaine. Sans la République, sans la représentation citoyenne de l'avenir comme dépendant de nous-mêmes, l'humanité cesserait d'être. Toutes les raisons par lesquelles nous pourrions fonder cette "foi", au sens du philosophe Kierkegaard, ne valent rien. Car toutes ces raisons - la puissance, la force économique, le progrès technique... -, ne sont rien à côté de la dignité humaine (et voilà pourquoi nous doutons et croyons). Nous devons y croire en dépit de tout, car il n'est rien qui puisse s'y comparer et il n'est rien qui puisse la fonder, sinon elle-même. Comme la Vie. C'est au nom de cette grandeur que nous luttons, avec l'assurance de vaincre. Quelle n'est donc pas notre colère lorsque nous voyons ces démocrates, de gauche ou de droite, qui tendent à nous dire que notre combat ne serait pas essentiel et qu'il y a "des problèmes plus importants", feignant de considérer que nous voulons seulement remplacer une fonction "Chef de l'Etat", sacralisée et héréditaire, par la monarchie, seulement sécularisée, d'un Président élu! 1 On rirait, bien entendu, si ces deux manifestations étaient simplement concédées à la légèreté du public comme on le dit chez les demi-habiles cyniques. Mais ces engouements sont jugés "normaux" par des observateurs. A cause de la soi-disant "complexité" des institutions.

Et en effet, partout où il est entrepris d'expliquer nos institutions démocratiques - de l'école primaire à l'Université, de telle réunion d'experts internationaux à telle discussion en équipe populaire - on commence par dire qu'elles sont "complexes", avant même de dire en quoi elles consistent! Le linguiste Jean-Marie Klinkenberg, Président du Conseil de la langue française, estime même que, bien avant que l'on ne commence à expliquer ces institutions, leurs adversaires unitaristes, incapables de repousser les aspirations à l'autonomie en Flandre et en Wallonie, les avaient habilement exprimées en des mots conçus pour les rendre incompréhensibles. Par exemple le mot "Région" qui, s'agissant de la Wallonie, devrait être changé par un mot comme "Etat". 2 Dans cette confusion, et sur un plan symbolique, on a rouvert une voie royale à la monarchie et à la Belgique. Car J-M Klinkenberg ne parlait que des adversaires des institutions autonomes (et, forcément, des Wallons plus que des Flamands). Mais que font les partisans de l'autonomie? Rien. A force de se traîner tous les quatre ans au Palais Royal pour y prêter serment à la Constitution en présence du Premier ministre belge, le Président de l'Exécutif de la Région Wallonne (titre alambiqué, expressément conçu pour le rendre insignifiant), travaille à la destruction de sa propre institution. Puisque, en contradiction avec les principes démocratiques, fédéralistes et républicains les plus élémentaires, il donne le spectacle obscène d'une autorité du Peuple wallon souverain s'agenouillant comme un vassal devant deux hommes (le roi mais aussi le Premier Ministre) qui n'ont en fait aucun titre - aucun! - à recevoir cet hommage servile.

Nous exagérons? Et qu'a répondu Dehaene lorsqu'on lui a posé la question de Clabecq? Que ce n'était pas de sa compétence. Mais il serait de sa compétence de recevoir l'hommage du vassal de la Région wallonne? Quant au roi, il s'est tu sur l'entreprise wallonne, mais a exprimé à l'Europe sa compréhension pour Renault. Qu'attendons-nous encore pour balancer et ce monarque et ce Premier Ministre et cet Etat? Que les socialistes wallons soient moins lâches et plus démocrates. Mais là, nous risquons d'attendre longtemps encore. En revanche, les chômeurs ne pourront pas attendre éternellement. Leur nombre était équivalent en Flandre et Wallonie, au début des années 80, ils sont aujourd'hui presque trois fois plus dans le pays wallon.

Nous ne nous attachons pas à des symboles. Mais parlons des symboles. S'exprimant sur la littérature en Wallonie et à Bruxelles, le Professeur Jacques Dubois expliquait récemment toute la violence symbolique s'exerçant de la capitale sur le pays wallon 3. "Violence symbolique", concept bourdieusien par excellence et précieux entre tous en la circonstance. La "violence symbolique" ne diffère pas de la violence physique ou directe par ses effets - les deux types de violence ont le même objectif de répression et de négation. Mais par le fait qu'elle s'exerce par des mots, des signes, des symboles.

On croit parfois que la violence symbolique se substitue - certes plus efficacement et cyniquement - à la violence directe à partir du moment où celle-ci a modifié les choses. Quelle vision bêtement matérialiste! La pire violence de l'Histoire fut l'extermination des Juifs. Or, dans les camps de la mort, la mort n'était pas "que" symbolique, bien sûr. Mais pour qu'elle atteigne son horreur, il fallait qu'elle soit aussi "symbolique". Et nous pensons même: il fallait surtout qu'elle soit symbolique.

Voilà pourquoi la veulerie des dirigeants wallons face à l'Etat belge et à sa télé est inquiétante. "Etre libre c'est savoir que la Liberté est menacée" a écrit Lévinas. Les dirigeants wallons, très manifestement, ne le savent pas. Et ceux qui nous reprocheraient d'exagérer, en donnant ces exemples forts de "violence symbolique" dans les camps, sont les mêmes qui, depuis les horreurs serbes, comparent, partout et à tout moment, Bruxelles à Sarajevo et lisent le déchirement "belge" à la lumière yougoslave.

L'insupportable violence symbolique sur la Wallonie

Là, vraiment, on peut parler de "violence symbolique". Nous sommes de plus en plus nombreux à faire cette expérience: lorsque les mots "Wallon" et "Wallonie" devraient être utilisés dans la prose belge, on les biffe froidement. Guy Denis ne dit rien d'autre dans le texte qui suit. En fait, le mal est plus profond et gangrène toute la presse. La presse écrite ("Soir", LLB entre autres), date de la Belgique du 19e siècle et la radio-diffusion de 1924. l'invention technique aurait-elle été réalisée cinquante an avant que nous en serions toujours au même point d'une radio francophone et ultrabelge. Comment se pourrait-il que tous ces organes, habitués à une grande discrétion sur la gauche et sur la Wallonie, soient autre chose que ce qu'ils sont? Mais il n'empêche, le fait demeure scandaleux: les Wallons n'existent pas pour "Bruxelles". Et s'ils le disent, on les compare aussitôt - trop souvent - aux Serbes. (André Renard était considéré comme national-socialiste...).

Mais qui est, vraiment nationaliste? Qui procède, à la "purification ethnique" en Belgique? Qu'est-ce que le nationalisme sinon la négation? Il est des gens, toujours tentés, dans toutes les compétitions de violer les lois pour gagner. Parler de "racisme" dans le débat communautaire c'est comme faucher son adversaire au football. Pierre-André Taguieff (4 a bien montré ce que l'emploi de cette insulte signifie chez ceux qui en abusent: l'intolérance, l'impossibilité d'accepter l'autre. Or cette insulte est constamment insinuée dans toutes sortes de propos "francophones" habilement dirigés contre les Flamands - parmi lesquels nos amis flamands et merde à ceux qui nous en veulent d'utiliser cette expression! - pour mieux intimider les Wallons. Certains amis étrangers - et pas seulement des Français - nous ont dit éprouver cela devant le discours "francophone" dressé soi-disant devant le "nationalisme" flamand (mais le non-dit de ce discours est la haine de la Flandre, voilà ce que nous disent des étrangers connaissant admirablement bien notre pays) et négligeant tout le reste.

Tous les "Fronts francophones" ont été, sont et seront antiflamands, sans jamais se préoccuper de construire la Wallonie comme société. L'épithète "belge", même utilisée de bonne foi - n'imitons pas nos adversaires -, participe de cet état d'esprit qui fut celui de l'"Assemblée wallonne" dans l'entre-deux-guerres (qui faillit sympathiser avec Degrelle) 5 qui fut celui du FDF (où Lucien Outers tenaient d'inacceptables propos antiwallons que lui reprocha durement un jour son ami bruxellois B.Risopoulos), qui est celui du "Manifeste francophone". Celui-ci, non seulement, nie l'histoire du mouvement wallon (en le faisant débuter à Anvers puis essaimer (sic) en Wallonie) et nie la Wallonie d'aujourd'hui en prétendant qu'elle s'oppose d'abord à la Flandre.

Disons-le solennellement: même quand les Flamands nous insultent - ce qui est loin d'être toujours le cas et, d'ailleurs, nous nous en moquons - au moins, eux, ne nous nient pas comme trois des auteurs de ce texte. La vieille objection selon laquelle les Flamands nous reconnaissent ("erkennen", sens fort de "herkennen" qui n'est que reconnaître quelqu'un dans la rue), pour mieux nous distraire de la solidarité avec Bruxelles ignore tout de cette expérience humaine de la reconnaissance (erkennen) et que l'on ne peut y tricher, personne ne pouvant se tromper sur pareil approfondissement de l'existence. Il faut ajouter à cela deux choses.

D'abord, les Wallons n' "abandonneront" pas Bruxelles (même s'ils y sont moins reconnus qu'en Flandre): ils forment avec leurs grandes villes et cette grande ville une même société (c'est la même radio-télévision, les mêmes journaux, les mêmes livres, ce qui rend la violence symbolique encore plus grossière et perverse). Ensuite, il n'y a pas à douter de la bonne foi de travaux, si longs et si profonds, comme ceux de nos amis flamands - encore eux, sabre de bois! - comme Guido Fonteyn et Denise Van Dam qui font avancer les choses pour les Wallons. Et comment! G.Fonteyn et D.Van Dam nous connaissent mieux que ceux qui veulent vraiment nous ignorer, nous effacer, nous biffer comme le Bruxellois Christian Franck, le Wallon Bernard Remiche ou, encore, un rattachiste wallon comme Ylieff qui, en 1989, déclarait: "Les Wallons n'ont ni art ni culture ni langue." 6

La Wallonie en 2050

On a tenté de retourner la Marche blanche contre le fédéralisme, c'est clair. Au soir du 20 octobre, telle fut la conclusion de Guy Haarscher. A force de parler de querelles mesquines pour "surplomber" (le mot est de J-M Ferry quand il fustige le relativisme s'érigeant en néo-dogmatisme) 7 les identités flamandes et wallonnes, on les nie. Et comme cela n'est presque jamais dit qu'en français, c'est la Wallonie qui trinque. En quoi l'affirmation des deux peuples qui constituent la Belgique est-elle mesquine? Et si elle gêne ceux qui lui restent attachés, quelle est leur conception du pays dans ses diversités? Que celui-ci "sera bruxellois ou ne sera pas"? Comme le disait en toute simplicité "violente" Marie Nagy, en septembre 96? Pourquoi ramener sans cesse l'affirmation parallèle et non pas nécessairement conflictuelle, de la Wallonie et de la Flandre à une querelle, mesquine ou non?

Il y a toujours des conflits. Le mouvement si universel de la Marche blanche débouche sur des divisions entre les comités qui doivent le structurer à long terme. Et la presse de pousser des cris de vierges effarouchées, de se préparer à pleurer avec Brassens: "Il n'y a pas d'amour heureux". Il n'y a jamais d'unité parfaite mais la République peut unir les citoyens à travers les conflits et les divergences. Seulement, cette unité n'est ni blanche ni tricolore. Elle est wallonne ou flamande depuis très longtemps. D'ailleurs, la dispute entre l'asbl de parents d'enfants victimes Marc et Corinne (qui a lancé l'équivoque pétitionnement en faveur de peines incompressibles), et l'asbl Julie et Mélissa (Gino Russo rejeta la pétition en cause), sont toutes deux des asbl wallonnes prenant leurs sources à Liège. Le mouvement blanc est d'ailleurs surtout vivant en Wallonie. Selon le mot profond et déjà tellement ancien d'Elie Baussart: La Flandre et la Wallonie ne sont pas faites pour la Belgique; la Belgique est faite pour la Flandre et la Wallonie. Comme l'Etat est fait pour le citoyen et non le citoyen pour l'Etat.(La Terre Wallonne, novembre 1928).

Mot ancien... si l'on veut. A l'époque, en dehors de la gendarmerie, des banques, de l'armée et de l'Etat, toutes les associations libres de citoyens s'élaboraient sur une base wallonne (et francophone) ou flamande: les syndicats paysans (le tiers de la population active avant la deuxième guerre), les mouvements de jeunesse (comme les auberges du même nom), les ordres religieux (les Jésuites furent les premiers sur la balle en cette affaire du côté chrétien et cela, presque même avant la naissance de la revue de Baussart), les socialistes et les communistes (tenant des congrès wallons autonomes en 1938 et 1939), les syndicats de classes moyennes et, même si cela va de soi, c'est significatif aussi: la presse, le théâtre, la littérature, la vie des débats, la radio (dont on discute déjà le caractère antiwallon), les associations culturelles. Seule fut belge, à l'époque, la décision étatique et monarchique, au-dessus de nos "querelles mesquines", de rompre avec les grandes démocraties d'Europe malgré la menace hitlérienne.

Oui, la Wallonie est ancienne. C'est une de ces simples continuités humaines qui émouvaient si fort la philosophe juive Simone Weil pendant la deuxième guerre mondiale, si fort qu'elle parla un jour de la patrie comme ce qu'il y a de plus grand dans l'ordre temporel: la continuation de l'existence humaine dans les deux sens.

A bien y réfléchir, peut-être que notre foi prend là sa source. Il en est parmi nous qui ont longuement parlé à un Maurice Bologne, recueillant le témoignage de sa rencontre avec Karl Liebknecht, à l'automne 1914, au lendemain des atrocités allemandes. Ce souvenir d'un internationalisme socialiste si frais, si confiant se mêle, sans peine, à celui des premières expressions du sentiment wallon, d'emblée créateur d'un incontestable humanisme régional, nourri, surtout chez les militants de base et pas nécessairement autonomistes, aux sources d'un socialisme attaché aux libertés; d'un libéralisme terriblement soucieux de justice et d'un christianisme vomissant les riches. Présentation consensuelle? Soit. Mais elle a de l'allure. Plus que les messages royaux. Elle a ces titres de noblesse que ne possède pas et ne possèdera jamais la Cour: les martyrs de la Résistance, exterminés dans les camps avec les Juifs, loin du Palais antisémite de Laeken, massacrés par les nazis dans les maquis d'Ardenne, du Borinage, du Hainaut occidental, de partout en Wallonie ou, encore, abattus, sur la place d'un petit village niché sur les hauteurs de Liège, par les gendarmes belges.8

Nous pouvons sans peine nous relier à ce passé, étudier à quelques uns les pensées d'un Baussart aux lendemains de la Première guerre et, en même temps, savoir que nous le transmettrons à tel ou tel ami plus jeune qui, lorsque la Wallonie nous aura tous enterrés, s'en souviendra encore, au milieu du siècle prochain, quand il devra, lui aussi, bander ses forces pour refaire la République. Car la République est toujours à instituer. Et le cadre dans lequel elle se réitère avec le Contrat Social - la Nation -, exige de nous le même amour et la même foi que la République. La Cité n'est la Cité humaine que lorsqu'elle est charnelle. On ne vit pas d'idées pures, mais d'idées incarnées. Sans la République, la Wallonie s'enferme dans sa particularité. Sans la Wallonie, la République n'est qu'une théorie morte. Nous aimons l'une et l'autre, nous croyons en l'une et en l'autre. Voilà peut-être d'où vient notre force. Elle puise à cette intersubjectivité que même un Auguste Conte n'oubliait pas et qui fait que l'homme est le seul être qui vive avec des morts. Donc aussi avec ceux qui ne sont pas encore nés! Qu'il est le seul être qui peut s'inscrire dans la durée à condition d'y tailler sa lignée au-delà des races et des ethnies - ce que, derechef, l'on appelle la Nation. En vue de bien peser sur les choses car, selon le mot d'Hannah Arendt, Il ne peut y avoir d'homme au sens propre que là où il y a un monde, "et il ne peut y avoir de monde au sens propre que là où la pluralité du monde humain ne se réduit pas à la simple multiplication des exemplaires d'une espèce".

Ceux qui, comme Louis Michel, veulent que le Pouvoir, en Wallonie, "efface" le leader de Clabecq, belle figure actuelle de Révolte, nous croyons qu'ils méprisent la Nation au sens où nous la voulons et dont Roberto d'Orazio, aussi critiquable, aussi PTB, aussi unitariste, aussi passéiste soit-il, poursuit, recrée, relance le songe invincible de socialisme. Ne fût ce qu'en cassant les camions de gendarmes.

José Fontaine

1) Cette mise au pont, nous l'avions faite dès 1991, avant que ne paraisse République, dans la préface au livre Les faces cachées de la monarchie belge, Toudi et Contradictions, Walhain-Quenast, 1991.

2) Le Top 50 des audiences télé in La Lettre de l'ORM, Louvain-la-neuve, mars 1997, p. 9. Le message royal vient au hutième rang avec 687.000 téléspectateurs contre de 1.058.000 à 697.000 pour des émissions d'information (JT et débats sur les affaires de rapts d'enfants). L'émission Bon Week-End bat aussi le roi avec 748.000 téléspectateurs, mais une seule fois: le 16 février 1996. Miss Belgique a eu 11.000 téléspectateurs de moins que le roi.

3) J-M Klinkenberg, Citoyenneté, des mots pour la dire, in TOUDI (annuel), n° 6, 1992, pp 35-39.

4) La Revue Nouvelle, avril 1997.

5) Pierre-André Taguieff, Comment peut-on être raciste?, in Esprit mars-avril 1993.

6) Philippe Destatte, L'identité wallonne manuscrit qui sera publié aux éditions IJD très prochainement.

7) Propos de 27 septembre rapportés par Thierry Haumont in Le Soir du 4 octobre 1989.

8) Thierry Goossens, Comment sont morts les morts de Grâce-Berleur TOUDI mensuel n°1 et n° 2.

  1. 1. Cette mise au pont, nous l'avions faite dès 1991, avant que ne paraisse République, dans la préface au livre Les faces cachées de la monarchie belge, Toudi et Contradictions, Walhain-Quenast, 1991.

    Quelle ineptie!

    Nous nous fichons bien des Présidents de la République! Qu'ils écoutent aux portes ou non! Ce que nous voulons, c'est la République! La République, ce n'est pas les Présidents! C'est la représentation instituée (bien plus dans les coeurs que dans les codes), de la préséance du libre accord des hommes à l'issue du Débat au sein d'une Cité. Et cette préséance prévaut sur toutes - toutes! - les autres logiques. Notamment les soi-disant "logiques économiques" (seulement les intérêts des acteurs dominants), qui ne voient pas qu'à force de détruire la logique humaine, elles s'auto-détruiront. A cet égard, quel admirable repoussoir que l'Etat monarchique belge!

    Une société monarcho-télévisée

    Sait-on par exemple que, parmi les émissions les plus suivies en Wallonie, il y a le message royal de juillet et l'élection de Miss Belgique? Le Top 50 des audiences télé in La Lettre de l'ORM, Louvain-la-neuve, mars 1997, p. 9. Le message royal vient au hutième rang avec 687.000 téléspectateurs contre de 1.058.000 à 697.000 pour des émissions d'information (JT et débats sur les affaires de rapts d'enfants). L'émission Bon Week-End bat aussi le roi avec 748.000 téléspectateurs, mais une seule fois: le 16 février 1996. Miss Belgique a eu 11.000 téléspectateurs de moins que le roi.

  2. 2. J-M Klinkenberg, Citoyenneté, des mots pour la dire, in TOUDI (annuel), n° 6, 1992, pp 35-39.
  3. 3. La Revue Nouvelle, avril 1997.
  4. 4. Pierre-André Taguieff, Comment peut-on être raciste?, in Esprit mars-avril 1993.
  5. 5. Philippe Destatte, L'identité wallonne manuscrit qui sera publié aux éditions IJD très prochainement.
  6. 6. Propos de 27 septembre rapportés par Thierry Haumont in Le Soir du 4 octobre 1989.
  7. 7. Thierry Goossens, Comment sont morts les morts de Grâce-Berleur TOUDI mensuel n°1 et n° 2.
  8. 8. Thierry Goossens, Comment sont morts les morts de Grâce-Berleur in TOUDI mensuel n°1 et n° 2.