La politique militaire belge et la Wallonie (1920-1940)

Toudi mensuel n°21-22, septembre-octobre 1999

La politique militaire étant fonction de l'évolution de la politique extérieure, les mesures prises par le ministre de la Défense nationale et l'État-Major général (EMG) varieront selon l'évolution de la situation internationale après le traité de Versailles. Il s'agit essentiellement de l'accord militaire franco-belge, de l'occupation de la Ruhr et de la question du paiement des réparations par l'Allemagne, puis viendront la période de détente, avec une réduction des dépenses militaires, et les années trente qui voient l'arrivée d'Hitler au pouvoir et l'émergence d'un nouveau danger à l'Est.

La question linguistique à l'armée

Il convient de tenir compte également des revendications flamandes en matière linguistique et de leurs incidences sur le plan militaire. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'armée belge comprenait des unités mixtes commandées le plus souvent en français. La loi de 1913 a généralisé l'emploi du néerlandais, mais son application sera entravée du fait de la guerre.

Quelques arrangements mineurs dans l'immédiate après-guerre et, en 1923, un projet du ministre Devèze visant au bilinguisme des cadres suscitent déjà des réactions de l'Assemblée wallonne, soucieuse de maintenir l'unité belge par la langue française. En 1928, une commission mixte réexamine la question et propose de donner au recrutement régional sur une base linguistique réelle, ce qui se traduit par la loi du 7 novembre, laquelle consacre le principe de l'instruction dans la langue maternelle du soldat. L'Assemblée wallonne s'élève contre cette mesure qui priverait les soldats bilingues du choix de la langue de l'instruction et elle voit dans la nouvelle loi un danger de flamandisation de l'École militaire et de l'armée en général.

Dans La Défense wallonne, l'organe de l'Assemblée, son directeur Ivan Paul s'insurge contre le recrutement régional, toujours par souci d'unité belge, et il critique vertement «le demi-quarteron de séparatistes» de la Ligue d'action wallonne de Liège qui se réjouit de cette mesure parce qu'elle y voit un espoir d'échapper à un bilinguisme généralisé.

Mais ce recrutement régional allait avoir une autre conséquence avec la montée de l'extrémisme flamand: la contamination atteint bientôt les garnisons et les recrues n'y échappent pas. En raison de l'intense propagande extrémiste de certains milieux flamands, bon nombre d'unités seront touchées par le caractère nationaliste flamand, ce qui aura des répercussions sur la cohésion de l'armée, des officiers de réserve notamment et sur leur attitude lors de l'invasion allemande.

La Wallonie nouvelle, sous la plume d'A. Vanniesbecq (voir ce nom ci-dessous), dénoncera en vain ce projet, de même que le projet de 1938 sur le statut linguistique de l'armée. Ce projet aboutira à la loi du 30 juillet qui consacre l'égalité complète des langues française et néerlandaise ainsi que le principe des divisions unilingues et fixe en outre le degré de connaissance linguistique des officiers mais, en 1938, la situation internationale éclipse les réactions des mouvements wallons, essentiellement préoccupés à ce moment-là du danger de guerre toute proche.

L'organisation défensive du territoire

C'est que, depuis l'accord militaire franco-belge de septembre 1920, la situation a évolué et la politique militaire en a subi le contrecoup. L'Assemblée wallonne, qui en 1919 avait voté une motion pour un accord défensif franco-belge, ne pouvait que se réjouir de l'accord de 1920, qui était plutôt une convention technique entre états-majors n'entraînant aucune obligation juridique mais prévoyant des plans communs portant sur des forces et des défenses suffisantes.

L'opinion et les hommes politiques de Flandre n'auront de cesse que l'on annule cet accord, alors que la Wallonie dans sa majorité, et les mouvements wallons en particulier, réclameront une collaboration étroite avec la France.

Si, en 1923, la participation des troupes belges à l'occupation de la Ruhr provoque des réactions mitigées, le traité de Locarno en 1925 va amorcer une période de détente et une révision de la politique de défense dont un premier signe sera la réduction du service militaire à 10 mois, puis du nombre de divisions, qui passent de 18 à 12, ce qui entraîne la démission du chef de l'EMG, le général Maglinse.

Il faudra toutefois attendre 1928 et la mise sur pied d'une commission mixte pour voir les mouvements wallons réagir face aux nouvelles orientations de la politique militaire. Cette année-là, l'Assemblée wallonne entame sa campagne en faveur de la défense de la Wallonie, donc à la frontière, en publiant une carte (ci-jointe) montrant comment la défense de la Wallonie avait été négligée en 1914, et elle exige que l'on en tienne compte dans l'établissement des nouveaux plans de défense. Le général Galet, nouveau chef de l'EMG, propose à la commission mixte une organisation défensive destinée à bloquer une invasion allemande éventuelle à la frontière, ce qui est accepté. En outre, la durée du service militaire est maintenue.

L'opinion wallonne est satisfaite de cet état de choses, mais la presse flamande fera modifier cette situation. Par la voix de ses parlementaires, à quelque bord qu'ils appartiennent, la Flandre s'élève contre cette politique. Quelques exemples suffiront à illustrer cette attitude. Toujours en 1928, le catholique De Bruyne réclame une protection contre le Sud, le socialiste Eeckelers refuse, quant à lui, de voir dans l'Allemagne un danger (il dira plus tard: «nous irons au devant de l'Allemand avec le pain et le sel de la fraternité») tandis que le nationaliste (VNV) De Backer déclare que «la Flandre ne veut plus saigner à côté des Sénégalais», exprimant bien ainsi la politique du «los van Frankrijk» que veulent les Flamands dans leur grande majorité.

Les milieux politiques vont donc céder peu à peu devant le courant d'opinion majoritaire, surtout après l'évacuation de la Rhénanie en 1930 et devant la perspective d'une Allemagne réarmée face à une France que d'aucuns voyaient affaiblie et avec qui la Flandre redoutait de devoir collaborer.

Une nouvelle orientation se dessine ainsi sur le plan militaire, le général Galet proposant une défense étendue en profondeur et le ministre de la Défense nationale, de Broqueville, pour faire triompher ce point de vue, crée en 1931 deux nouvelles commissions à sa dévotion, afin de supplanter le Conseil supérieur de la Défense, trop enclin à maintenir des vues qui ne correspondent pas à la nouvelle orientation.

Cet abandon de la défense à la frontière provoque de vives réactions dans divers milieux, wallons surtout, qui affirment que la Wallonie est laissée sans défense et que l'accord militaire franco-belge risque d'être compromis.

La Concentration wallonne, créée en 1930, va se joindre au concert des protestations wallonnes sans s'embarrasser des scrupules d'allégeance à l'État belge dont s'encombrait l'Assemblée wallonne. Celle-ci revient néanmoins à la charge en avril 1931 en publiant dans La Défense wallonne la carte où l'on voit la Wallonie sans défense et en réclamant à nouveau un système d'organisation défensive qui tienne compte de la défense de la Wallonie et de l'aide de la France.

Les autorités responsables tentent de concilier les diverses opinions. Le ministre libéral Devèze propose de créer un régiment de chasseurs ardennais qui pourrait ainsi combler un vide à l'est, au sud de la Meuse et de la position fortifiée de Liège.

Le 21 avril, le Conseil supérieur de la défense se réunit et décide d'établir un système de positions défensives, dont le fort d'Eben-Emael. Un mois plus tard a lieu le vote des crédits militaires. Le Premier ministre Jaspar ayant déclaré que le gouvernement acceptait de réduire ceux-ci, à la suite d'un amendement du député flamand mark, le ministre wallon Bovesse démissionne, entraînant la chute de tout le gouvernement, tandis que l'Assemblée wallonne approuve cette attitude courageuse.

Le roi Albert constate, dans une confidence à son conseiller militaire, que deux camps s'affrontent désormais sur le terrain de la défense nationale: «pour l'un, tout repose désormais sur l'aide de la France; l'autre veut le retour au neutralisme»(Général Van Overstraeten, Vingt ans de politique militaire, p. 74).

Après l'éphémère cabinet Renkin, nous retrouvons de Broqueville à la tête du gouvernement, avec Devèze à la Défense. Mais le général Galet va céder la place au général Nuyten et des divergences de vues vont surgir entre le ministre et son nouveau chef d'état-major.

Entre-temps s'était créée une ligue wallonne pour la défense de la frontière de l'Est, sous l'impulsion du Verviétois Wisimus, membre de l'Assemblée wallonne. La Ligue va entreprendre une intense propagande à laquelle le ministre de la Défense nationale semble ne pas être insensible puisqu'il se préoccupe en priorité de cette question et fait entreprendre les études nécessaires.

L'entourage du roi et le chef de l'EMG s'irritent de cette prise de position du ministre, ainsi que de la campagne de presse francophile et de l'attitude de certains parlementaires wallons. Il est vrai qu'en septembre 1933, le Comité de Wallonie, présidé par le député Bovesse, avait consacré un congrès aux problèmes de défense, qui aboutit au vote d'un ordre du jour en faveur d'une organisation solide de la frontière à l'Est et d'une union économique avec la France. Le même Bovesse insiste, dans La Défense wallonne, pour une coopération étroite avec la France et il récidive à l'occasion de la Fête de la Wallonie à Namur, ce qui incitera le général van Overstraeten à écrire plus tard, dans l'ouvrage cité, que «Bovesse n'en a que pour la France».

En octobre, un nouveau plan sur la défense de l'Est est adopté en conseil des ministres; il prévoit que deux lignes de défense avancée et deux places fortes (Liège et Namur) constitueront l'essentiel du dispositif défensif.

Mais à ce plan s'ajoutait celui du général Galet prévoyant également une défense de l'Escaut jusqu'à Gand. Ce compromis devait donner satisfaction aux deux tendances, à ceci près que l'on consacrait 20 millions aux fortifications de Flandre au détriment de la défense de l'Est.

Le plan Devèze ne subsistera guère après la mort du roi Albert, au début de 1934. Il se heurte au chef de l'EMG, le général flamand Nuyten qui, soutenu par le Premier ministre de Broqueville et par la Flandre dans sa grande majorité, oppose à la stratégie d'une défense avancée, celle de défense en profondeur s'étendant loin à l'intérieur du territoire.

Le conflit Devèze-Nuyten va alimenter une bonne part des journaux dans le courant de 1934. En juillet, l'Assemblée wallonne émet un ordre du jour dans lequel elle rend hommage au ministre Devèze et exige une défense efficace, avec la collaboration de l'armée française. La même

Assemblée lancera un second cri d'alarme quelques mois plus tard. De son côté, la commission militaire de la Concentration wallonne, sous l'influence du commandant Vanniesbecq, réclamait le maintien d'une alliance défensive avec la France et une intervention préventive le cas échéant.

En octobre, le conflit atteint un point culminant. Le ministre démet de ses fonctions le général Nuyten. Le 20, Radio-Wallonie parle du péril dont est menacée la Wallonie et se félicite du limogeage du chef de l'EMG; la radio réclame à nouveau la collaboration franco-belge, à peine «de nous séparer d'un pays qui refuse de nous protéger». C'est que, en effet, malgré le départ du général Nuyten, les adversaires de la défense à la frontière et de la collaboration avec la France ne désarment pas.

Le 30 octobre 1934, à l'occasion du 20e anniversaire de la bataille de l'Yser, le roi Léopold III parle de défense «à partir de la frontière», tandis que le ministre Devèze parle de défense «à la frontière»; différence d'expressions qui marquent plus que des nuances et reflètent plutôt les deux conceptions stratégiques correspondant aux deux attitudes de politique extérieure.

Sous l'impulsion de Devèze, soutenu par L'opinion wallonne, la défense s'organise néanmoins dans l'Est mais, bientôt, ce même ministre devra céder et se rallier à la nouvelle orientation politique, laquelle rejoint le sentiment général flamand qui n'a jamais accepté cette défense de l'Est wallon. Ces quelques lignes parues dans l'hebdomadaire catholique flamand Elckerlyc, le 22 mars 1936, reflètent bien l'opinion qui prévaut en Flandre à cette époque: «Nous ne nous laisserons pas berner par ces théories enfantines de la défense à la frontière jusqu'au dernier homme», et, plus loin: «L'armée sera flamande ou elle ne sera pas.»

La défense sur plaque tournante

L'année 1936 marquera un tournant dans la politique militaire belge. En février, un projet du ministre Devèze est rejeté à la Chambre; il nécessitait une augmentation des effectifs à laquelle les Flamands déclaraient ne pouvoir consentir que si l'on renonçait à l'accord avec la France. Le projet est alors revu par une sous-commission de trois membres dont aucun n'était wallon et il n'est dès lors pas étonnant qu'elle ait conclu en consacrant le chantage flamand, ce qui incita L'Action Wallonne à dénoncer la collusion de Devèze avec ses collègues flamands, cependant que l'Assemblée wallonne parle d'un odieux marchandage dont les Wallons ont fait l'objet.

Après la remilitarisation de la Rhénanie en mars, une nouvelle commission mixte reconsidère le problème de la défense et, après plusieurs mois, elle conclut à la nécessité d'assurer la couverture de la frontière par tous les moyens mais, mécontents, les membres flamands démissionnent et les travaux vont piétiner. Entre-temps, le 20 juillet, Spaak annonçait une politique étrangère «exclusivement et intégralement belge» et, le 14 octobre, Léopold III expose au Conseil des ministres sa vision en matière de politique étrangère et de défense: «entretenir un appareil militaire de taille à dissuader un quelconque de nos voisins d'emprunter notre territoire pour attaquer un autre État», et il conclut à la nécessité de modifier le statut militaire en vigueur.

Enfin, le 2 décembre, le Premier ministre Van Zeeland précise la conception désormais officielle du système militaire belge, «qui ne soit tourné contre personne mais qui puisse pivoter suivant les exigences de l'heure». C'est ce que l'on appellera plus tard la défense sur plaque tournante.

Les réactions ne se font pas attendre. L'Action wallonne considère le discours royal comme une carte dans le jeu de l'Allemagne: «c'est plus qu'une faute», lit-on dans le numéro de novembre, «c'est une trahison».

En Flandre, en revanche, la satisfaction est grande et les nationalistes flamands de Borms affichent sur les murs de Bruxelles une phrase révélatrice: «Le roi nous donne raison».

De son côté, La Wallonie Nouvelle s'oppose immédiatement à la nouvelle orientation et réclame une aide réciproque et une sécurité collective, avec la France comme partenaire privilégié. Elle constate que la neutralité va nous obliger à nous garder au sud, ce qui dispersera nos efforts et compromettra le sort de la Wallonie. En effet, selon l'hebdomadaire de l'abbé Mahieu, la Belgique est dans l'impossibilité financière et technique d'avoir la politique militaire voulue par Bruxelles; c'est donc une situation qui risque d'attirer la guerre, dont la Wallonie fera les frais.

En décembre 1936, à l'occasion de la discussion du budget de la défense nationale, les parlementaires wallons renouvellent leurs griefs et dénoncent les lacunes des fortifications, cependant que le général Denis, nouveau ministre de la Défense, reconnaît que l'étendue de la frontière est disproportionnée par rapport à nos effectifs, malgré la prolongation du service militaire à 12 et puis 18 mois.

Mais en 1937, la nouvelle politique est mise en application. On note même des échanges de visites des chefs militaires allemands, ce qui incite le député liégeois Georges Truffaut, membre de la Concentration wallonne, à déclarer à la Chambre le 21 octobre que «la Belgique, sans oser l'avouer, a conclu un pacte avec l'Allemagne»!

Au début de 1938, certains Flamands réclament des mesures contre la France. Le député nationaliste flamand et futur collaborateur Staf De Clercq presse le ministre de la Défense nationale à ce sujet. L'État-Major général lui donne suite en établissant une ligne de défense face au sud, ce que dénonceront des députés wallons à la Chambre. En vain; des manoeuvres seront organisées contre des attaques censées venir du sud et des troupes seront déployées face à la France, tout cela au détriment de la défense à l'est.

Les Wallons réclamaient en effet davantage de fortifications de ce côté et, à deux reprises, en 1939, le baron de Dorlodot critique le refus de construire un fort à Sougné-Remouchamps, au sud de Liège, et il réclame des contacts avec l'armée française. Le député Jean Rey déplore pour sa part les dépenses consacrées à des fortifications au sud alors qu'elles sont urgentes à l'est.

Cependant, le malaise entre Flamands et Wallons a gagné un certain nombre d'unités et l'armée est, comme le reconnaîtra le général Michiels, chef de l'EMG en 1940, l'objet d'une active propagande subversive menée en ordre principal par le parti nationaliste flamand (et en ordre secondaire par le parti rexiste).

Après l'invasion de la Pologne, le 1er septembre 1939, des contacts reprennent discrètement avec la France et la Grande-Bretagne. Le danger d'une attaque allemande à l'ouest s'accroît de jour en jour. Dans L'Action wallonne (15/10/39), le député Hubin dénonce «une politique stupide et criminelle, baptisée " réaliste " pour les besoins d'une mauvaise cause, qui nous placera demain devant des réalités terribles».

La politique officielle de neutralité sera toutefois appliquée jusqu'au bout et le dispositif militaire restera inchangé, à tel point que le général Van den Bergen, chef de l'EMG qui, en janvier 1940, avait fait enlever des barricades à la frontière française, sera démis de ses fonctions.

Quelques semaines plus tard, c'est l'invasion allemande. Les divers mouvements wallons se prolongeront dans la clandestinité et les militants wallons continueront la lutte contre l'occupant nazi, certaines organisations comme Wallonie Libre affichant nettement leurs sympathies pour la France, dans la tradition des mouvements wallons de l'entre-deux-guerres.

Voir aussi Régiments flamands et wallons en mai 1940

Voir aussi Armée belge forte en mai 40, Commandant "faible"

Bibliographie

A. Crahay (gén.), L'armée belge entre les deux guerres, L.Musin, Bruxelles, 1978.

A.Gavroy et C.Kesteloot, François Bovesse: pour la défense intégrale de la Wallonie, Institut Jules Destrée, Charleroi, 1990.

L'Action wallonne, La Défense wallonne, La Wallonie nouvelle (collection du Fonds d'histoire du mouvement wallon, Liège).

Le destin militaire de la Wallonie. Pour ou contre la France?, Ligue wallonne de Charleroi, 1933.

J.M Remouchamps, L'Assemblée wallonne 1912-1937, Bruxelles, 1939.

P-H Spaak, Combats inachevés, Fayard, Paris, 1969.

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J.Vanwelkenhuyzen, Neutralité armée: la politique militaire de la Belgique pendant la drôle de guerre, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1979.

J.Wullus-Rudiger, Les origines internationales du drame belge, Vanderlinden, Bruxelles, 1950.