Le pays du fleuve-cheval

Pour une approche psycholinguistique du fait wallon
Toudi mensuel n°21-22, septembre-octobre 1999

Nickel

Dans ce pays, ils utilisaient une très vieille langue que plus personne ne connaissait très bien...

Dans ce pays, le mot "fleuve " et le mot "cheval " étaient devenus un seul et même mot, une seule et même idée faite de force et de clarté. C'était " nickel. ".

La langue évoluait, changeait sans cesse, glissant du passé au futur avec la souplesse des choses vives.

Tout de même, "ces gens-là " savaient qui ils étaient et savaient de quoi ils parlaient.

C'est une parole d'enfant à qui on avait raconté la légende des quatre fils Aymon et de leur cheval Bayard, traversant la Meuse d'un seul bond, qui éveilla notre intérêt. L'enfant dit : " c'est une histoire du temps qui se passe à Namur, au pays du fleuve-cheval... "

Une fois de plus, c'est la mémoire, la poésie et la créativité qui nous invitèrent à partager et à envisager une histoire mise en perspective, propulsée vers son propre dépassement, en son propre avenir.

L'enfant ajouta qu'au bord de l'eau, il y avait des " nwâres bièsses (" littéralement, " bêtes noires : " ténébrions, genre d'insectes coléoptères, dont la larve est dite " ver de farine ") et des mamzèles (littéralement, mademoiselles : libellules).

Le pays du fleuve-cheval existait donc, avec la mémoire de sa langue ancienne, de ses légendes, de ses faits historiques, mais aussi avec son inventivité permanente, son présent original et authentique.

L'histoire était belle.

L'histoire était " nickel. "

Drôle de métier

Depuis plusieurs jours, à quelques kilomètres de Namur, l'ambiance " Formule Un " baignait Francorchamps, la Wallonie et les environs. Une question revenait sans cesse : Michael Schumacher et Josué Fontana feraient-ils leur rentrée dimanche au Grand Prix de Belgique, ou préféreraient-ils postposer leur retour ? Les responsables du célèbre circuit travaillaient sans se soucier du sort des champions. Pour eux, seul importait que le circuit soit " nickel " (...) 1. Ils parlaient de cheval-vapeur et de tabac. Tout le reste en dépendait.

Car Francorchamps était aussi le lieu d'où émergeait la question à la fois symptomatique et exemplaire que posait le conflit de compétence entre gouvernement régional et gouvernement fédéral relatif à l'interdiction de la publicité pour le tabac dans le cadre des compétitions se déroulant sur le célèbre circuit automobile.

Mais quelles sont donc ces " compétitions " parfois " invisibles " qui font des " affaires " d'État au même titre que des affaires commerciales ?

Que d'écrire les lettres

En 1757, l'académie des Sciences de Berlin initiait un concours sur le thème Quelle est l'influence réciproque des opinions du peuple sur le langage et du langage sur les opinions? En 1759, elle décerna le prix à un professeur de Göttingen, J.D. Michaelis, pour un ouvrage qui fut imprimé en 1762. C'est précisément à cause de cet ouvrage, lu en 1766 et qui le déçut, que le jeune Herder s'intéressa au problème. (...)

La conception qui se fit alors jour dans l'esprit de Herder contenait, entre autres, une thèse énonçant que le système de la langue nationale forme la vision du monde des membres de la nation concernée2

Un peu plus tard, on vit apparaître dans la philosophie classique allemande la notion de " Volksgeist. " Le concept d' " esprit de la nation ", dont on retrouvait des traces même chez Montesquieu, put se trouver idéalisé jusque dans des formes mystifiantes dans la langue d'autres grands penseurs. Kant et Hegel n'y furent pas insensibles.

Mais la linguistique, à cette époque, subit surtout les influences des doctrines de Wilhelm von Humboldt ; mélange spécifique de Kant, Herder et Hegel. On y voyait nettement, détaillée au présent, l'analyse du rôle du langage dans la formation de la Weltanschauung ; véritable " représentation du monde " totalement déterminée par le système de signes composant une langue.

Aujourd'hui encore, bien des théories modernes respectent ce principe de la " relativité linguistique ", comme par exemple dans l'hypothèse dominante et universellement reconnue de Sapir-Whorf :

" Nous morcelons la nature conformément aux directives esquissées par notre langue maternelle. (...) Le monde se présente à nous comme un flux kaléidoscopique d'impressions qui doit être organisé par nos esprits - et ce, dans une grande mesure, par les systèmes linguistiques que nos esprits contiennent. (...) Ce fait est très important pour la science moderne ; parce qu'il signifie que l'individu ne peut pas décrire la nature avec une impartialité absolue, mais qu'il est contraint à certains modes d'interprétation même quand il est convaincu d'être libre. (...) Nous avons donc abouti à un nouveau principe de relativité qui dit que la même réalité physique n'amène pas tous les observateurs à la même image de l'univers. " 3

Whorf résume sa pensée en avançant que chaque langue est un vaste système de stéréotypes qui, d'une manière inconsciente pour l'homme, contrôlent les formes de sa pensée

Des autres en wallon

Surgit en ma mémoire le titre d'un traité d'Engels intitulé Rôle du travail dans la transformation du singe en homme.

J'ai envie de paraphraser : rôle de la langue dans la transformation du singe en homme.

Car si l'homme se libère parfois du joug de l'exploitation de l'homme par l'homme, c'est d'abord en s'exprimant par sa langue à propos du travail en question.

Les premiers outils " modernes " sont les signes de la langue faisant sens.

Pour travailler la question du travail, il faut d'abord travailler les signes de la langue qui feront sens, valeur, et critique des valeurs relatives au travail.

Le facteur subjectif confronté à la praxis humaine apparaît avec encore plus de précision chez Marx : " Feuerbach, pas content de la pensée humaine abstraite, veut l'intuition ; mais il ne comprend pas la matérialité comme l'activité humano-sensible pratique. " 4

Et quelle est donc l'activité humano-sensible pratique par excellence, si ce n'est celle de communiquer ?

À partir de l'hypothèse de Sapir-Whorf, Adam Schaff pose la question suivante : " étant donné les différences dans la pratique des diverses sociétés humaines, les différents systèmes linguistiques ne devraient-ils pas être dépourvus de tout point d'intersection et, de ce fait, (se trouver) réciproquement intraduisibles? " 5

Sans jamais les signer

Autrement dit, dans le cas qui nous concerne, y aurait-il un espace intraduisible, une zone infranchissable et irréductible entre le wallon et le français ?

Le terme est lancé: y aurait-il des " irréductibles " de la culture wallonne pour qui langue et identité ne feraient qu'une seule et même chose ?

Notre hypothèse personnelle va dans un autre sens.

Certes, langue, culture et identité sont-elles indissociablement reliées.

Toutefois, il semble tout aussi évident que la question de l'identité d'un peuple, de sa visibilité, de sa reconnaissance, de son image, de l'estime que cette entité se fait d'elle-même, ne soit pas nécessairement liée à la langue.

Un seul exemple confirme cela : le conflit d' "identité" entre les deux Irlandes, qui parlent pourtant bel et bien la même " langue. ".

La question de la " traductibilitté " n'est pas anodine.

Elle montre combien l'expression d'une culture distincte est tout à la fois le fait de l'originalité et de l'authenticité, mais pas " nécessairement " le fait d'une langue.

Le respect d'une culture originale déterminée est à la fois un gage d'identité claire et d'inscription dans l'universel, c'est-à-dire la faculté, pour un individu ou pour un groupe, d'être perçu comme une entité distincte et par conséquent comme une capacité d'échange.

Mais ceci n'est pas nécessairement lié à la pratique de telle ou telle langue en particulier.

L'aspect incontournable d'une identité bien définie et perceptible comme telle me semble plutôt consister en l'histoire originale de tel individu ou de tel groupe humain.

La " langue " peut évoluer à condition que son " histoire " subsiste et s'inscrive. C'est la relativisation - pour ne pas dire l'autonomisation - de ces deux termes qui permettra une mise à distance du toujours réactionnaire mythe des origines au profit d'une " relecture " permanente des faits et des opinions.

Il me semble donc important d'insister sur la distinction entre ces deux niveaux de réalité ; ces deux catégories logiques distinctes : la langue et l'identité.

Mais Schaff de poursuivre : " Si l'Esquimau "voit " des dizaines d'espèces de neige, tandis que le montagnard polonais n'en voit que quelques-unes et le citadin qu'une seule, ceci signifie non pas que chacun d'entre eux crée volontairement une image subjective du monde, mais qu'il procède simplement à une autre articulation du monde "objectif "sur la base de la pratique sociale et de la pratique individuelle associée à la première. Il est cependant un fait que l'Esquimau, de ce point de vue, perçoit réellement le monde autrement (...) " (6

Sans jamais les saigner ?

En matière d'identité wallonne, la question pourrait être posée ainsi : combien d'espèces de neige le wallon distingue-t-il, et combien le francophone en voit-il ?

Nous avons volontairement forcé le trait de cette question pour mieux faire percevoir ce qui distingue et relie la langue et l'identité.

Schaff insiste sur le fait que les sciences exactes offrent au philosophe des matériaux concrets fournis par deux domaines d'études : " D'une part, il s'agit de l'étude de la psychique de l'enfant à l'époque où il apprend à parler, et des rapports qui s'établissent entre l'acquisition du langage et la formation des modes de comportement (...) D'autre part, il s'agit de l'étude du comportement et de la psychique des individus qui ont perdu dans telle ou autre mesure la faculté de participer à la communication linguistique (les aphasiques). " 7

Sans jamais les soigner ?

Ceci nous incite à pousser un autre commentaire et à poser d'autres questions, non pas en termes de diagnostic, mais plutôt en termes de pronostic.

Car le rapport à la langue n'est pas un processus figé, définitif. C'est au contraire un processus dynamique impliquant qu'il soit abordé dans sa perpective historique : à quel moment de l'histoire la langue française a-t-elle " supplanté " la langue wallonne ? Comment et pourquoi cela s'est-il passé ? Cela s'est-il vraiment passé un jour ? Quelles instances de pouvoir et de légitimation ont-elles éventuellement agi sur ce processus ?

L'histoire des langues et du rapport entre les langues est indissociable de l'histoire politique.

Et on peut constater à quel point, en ce qui concerne la Wallonie, des choix précis ont été opérés par nos édiles.

Le " choix " de parler la langue française est un " choix " déjà ancien, tant il nous paraît " naturel ".

Mais qui a choisi quoi, au juste ?

Soit. La faculté de participer pleinement à une communauté réside notamment dans le fait d'échapper à l'aphasie, à l'amnésie, pour littéralement s'inscrire dans l'histoire, au sens propre.

Ressusciter une langue morte ou tenter d'en garder une autre vivante par une politique des " soins intensifs " relève pourtant du voeu pieux oscillant entre un idéalisme centré sur le passé et une nostalgie rétrograde du paradis perdu.

Par contre, rappeler l'histoire de ceux qui ont fait et font toujours aujourd'hui notre culture est un devoir politique impérieux relatif à la pérennité d'une Région bel et bien inscrite dans la réalité physique, politique et constitutionnelle. Cette perpective est centrée sur l'avenir et sur une volonté constructive de s'inscrire dans le réel composant notre existence collective et individuelle.

Rédigeons

Nous sommes bien d'accord depuis plusieurs siècles, en matière scientifique, sur le fait que l'appareil conceptuel d'une langue influence la perception du réel ainsi que l'image et l'estime de soi.

Mais nous devons insister sur le fait qu'en matière d'identité, les processus d'inscription dans une continuité historique ainsi que la capacité de restitution de la mémoire collective priment sur le fait d'utiliser telle ou telle langue.

" Les langues, en dépit de leur conservatisme, ne sont pas immuables ", nous confie Schaff 8

C'est évident et c'est tant mieux.

Nous ajouterons que les peuples qui restent présents dans le champ de l'histoire sont ceux dont la langue évolue généralement pour s'adapter aux réalités nouvelles ; mais ceci est aussi un truisme.

Notre correspondance

Le drame des Wallons, c'est que leur langue, à un moment donné de l'histoire (de leur histoire), a été jetée aux oubliettes pour être remplacée par une autre, imposée par Paris.

C'est le lot de bien des régions, rien que dans les zones aujourd'hui francophones du Globe.

Les Bretons et autres Occitans en savent quelque chose, eux aussi.

Un autre " accident " de l'histoire aurait pu tout aussi bien faire de nous de parfaits germanophones ou de zélés hispanisants !

C'est l'histoire des guerres, des conquêtes, des impérialismes politiques et autres hégémonies idéologiques ou rapports de force économiques qu'il faut mettre en perpective pour comprendre quelle position telle ou telle région " occupe " dans le grand concert des États et des pouvoirs.

Cette position est à la fois objective et subjective, socio-économique et socioculturelle, selon les outils d'interprétation utilisés : histoire, sociologie, anthropologie, psychologie, linguistique, etc.

Elle concerne autant les faits que les opinions.

Dans nos sociétés de " libre marché ", cette position est, bien entendu, essentiellement déterminée par les rapports économiques : y a-t-il un anglophone dans la salle pour traduire?

La socioculture wallonne - et par conséquent la dominante statistique de sa psychologie groupale - est constituée d'un ensemble considérable de superpositions, morcellements et hybridations des cadres de référence influençant directement la construction de l'identité (dominations successives: province Romaine, France, Pays-Bas, Autriche, Espagne, États Belgiques Unis, France à nouveau, histoire particulière de la Principauté de Liège, souches immigrées importantes jusqu'à nos jours, dualisme quasi judéo-chrétien entre " catholiques " et " socialistes ", " Communauté Française de Belgique ", provinces et province nouvelle du Brabant Wallon sont quelques aspects de ce qui constitue le substrat culturel d'une Région politiquement reconnue dans le cadre de l'État fédéral) et induisant souvent, par manque de repères proches et clairs, des comportements de parents pauvres, dominés ou abandonnés, alors que la réalité objective regorge de talents, de richesses culturelles, scientifiques et autres.

Ne parlons pas des effets surajoutés que produisent la mondialisation, la globalisation, l'hégémonie planétaire de quelques géants multinationaux de la " communication fast-food " via Internet et autres réseaux satellitaires de télévision ; acteurs d'une privatisation générale de l'espace public et des structures porteuses de culture et d'identité au " profit " d'une véritable marchandisation de l'humanité.

Qu'est-ce qu'une génération " Coca-Cola, Mac et Windows, " sinon celle de la dépendance absolue aux lois du marché ?

Dans ces conditions, comment qualifier la réelle marge de manoeuvre de nos hommes et femmes politiques, " hic et nunc " ?

Elle est étroite, probablement. Mais plus que jamais d'ordre culturel.

Pourquoi ne pas l'avouer ouvertement ? Ce serait un bon moyen d'identifier les " décideurs masqués " des sociétés " anonymes " qui nous dirigent, ainsi que les causes objectives des difficultés sociales actuelles.

Qu'en est-il, dans un tel contexte, du débat sur l'identité de la Wallonie ? Les ricanements provoqués par une telle question proviennent, comme par hasard, d'un certain bord idéologique réactionnaire, et cet aspect des choses est en soi un élément d'analyse très significatif des processus en cours.

Il est question ici de discrédit, de disqualification, de méconnaissance, de déni, pour ne pas parler d'angoisse de morcellement caractéristique des psychoses.

En décrivant la personnalité d'une patiente " internée " depuis sa naissance, la mère de cette personne dit : " elle n'avait même jamais vu la nuit ".

Je pense à ceux qui, tout en y vivant au quotidien, n'ont même jamais " vu " la Wallonie... Quelle est cette sorte de nuit " invisible " ?

Qu'est-ce qu'une peau de wallon ?

" Dans la société primitive, le langage s'ingère dans le comportement humain principalement à titre d'élément du système des "tabous " en vigueur, éventuellement à titre d'élément du système magique et religieux. Dans la société civilisée, la fonction magique du langage, sans se manifester avec autant de netteté, ne disparaît nullement. " 9

Ainsi, le tabou fait référence à la " Loi " et au pouvoir en des mécanismes où la subjectivité et les rapports intersubjectifs entre les citoyens membres d'une même communauté renvoie en permanence à l'occultation des faits par les opinions, ou, à l'inverse, à l'occultation des opinions par les faits. Le pouvoir, par définition, est fait de secret, de censure, et de médiation soit plus ou moins univoque, soit plus ou moins équivoque.

Les grands réseaux modernes de communication, mass-media et leaders d'opinion utilisent cette logique objective avec beaucoup de talent.

L'oubli fait le reste.

La question du pouvoir est donc posée en permanence, ainsi que celle de la culture.

En Wallonie, les réponses à cette question sont souvent partielles, éludées ou absentes.

Question de pouvoir et de rapport à l'environnement.

Vous avez dit Europe ?

Que dites-vous de l'OTAN ?

Dans notre Région, cet aspect souvent lacunaire de l'expression des faits et des gestes, mais aussi des opinions et des discours s'origine peut-être aussi dans une invisible et obsédante blessure narcissique, comme celle que portent ceux qui ont été trop souvent trompés, abusés, brimés ou insultés.

Sans compter que cette blessure peut avoir été causée au présent d'une existence humaine, mais aussi au passé de celle-ci, dans une transmission de souffrance parfois inconsciente, de génération en génération.

Il s'agirait alors d'une culture dominée de l' " extérieur " littéralement " invisible " mais bel et bien " incorpor_e " transportée sous les pores de nos peaux et dans les moindres interstices de nos moindres comportements.

Le conscient de tout un peuple, aliéné de sa propre histoire, rejoindrait ainsi ses rêves les plus noirs, au marché plus noir que noir de son propre inconscient et au bénéfice absolu de ceux qui rêvent de " disparition. ".

Et que vaut la peau du wallon ?

L'identité Wallonne, un tabou ?

Un fardeau ? Une croix ?

Une dangerosité malsaine ? Un fantasme ?

Une maladie ?

Une aberration mentale ? Une ineptie ? Une folie ?

D'aucuns jouissent au simple énoncé de ces travers, dans une rare perversité sadique ou masochiste.

Pour eux, une Wallonie simplement fière d'exister serait un fait méprisable et scandaleux, voire dangereux.

Mais qui a donc peur, et de quoi ?

En cela réside bel et bien un problème, un complexe, un tabou, et peut-être bien même une affaire occultée de dominants et de dominés.

Dans ce pays, ils utilisent une très vieille langue que plus personne ne connaît très bien...

Dans ce pays le mot " fleuve " et le mot " cheval " sont devenus un seul et même mot.

C'est un pays neuf fait de mots neufs issus d'une très vieille histoire et d'un très vieille langue.

C'est un pays où l'on parle au présent d'un tabou très ancien.

C'est le pays du fleuve-cheval.

C'est le pays où je vis, où je pleure, où je ris.

C'est de là que je vous écris.



  1. 1. Librement adapté du quotidien Le Matin, 24 août 1999, p. 1.
  2. 2. Schaff, Langage et connaissance, Éditions Anthropos, Paris, 1969 pour la traduction française, p. 17.
  3. 3. B. L. Whorf, Science and Linguistics, in Language, Thought and Reality, p. 213-214.
  4. 4. Karl Marx, Thèses sur Feuerbach, in Oeuvres complètes de Karl Marx , t. VI, Éd. Alfred Costes, Paris, 1937, p. 141
  5. 5. AdamSchaff, op. cit., p. 225.
  6. 6. Adam Schaff, p. 225.
  7. 7. Ibidem, p. 236.
  8. 8. Ibidem, p. 138-139.
  9. 9. Adam Schaff, op. cit., p. 246.