CENTENAIRE DE L'INSURRECTION DE 1916 EN IRLANDE

Passé, présent et futur
11 February, 2016

Il y a 10 ans, le quatre-vingt-dixième anniversaire du soulèvement de 1916 1 fut un événement particulier car il était le premier, depuis la création du Dominion de l'Etat libre d'Irlande en 1922, qui se déroulait dans un État où la lutte armée « républicaine » semblait définitivement marginalisée dans la vie politique. Bien que quelques groupes dissidents étaient encore faiblement actifs, l'écrasante majorité de l'IRA avait non seulement déclaré un cessez-le-feu illimité mais aussi, dans le courant de l'été 2005 et ce pour la première fois de sa longue histoire qui a débuté en 1916, mis hors d'usage son arsenal militaire constitué depuis trente ans.

L'Histoire donne raison aux insurgés de Pâques 1916

Si l'on excepte les commémorations officielles du cinquantième anniversaire en 1966, le fait que le Sinn Fein, seul parti politique (avec les travaillistes) déjà actif en 1916, préfère désormais le bulletin de vote au fusil-mitrailleur a permis aux autorités de la République de commémorer l'événement sans aucune ambiguïté apparente ou crainte de cautionner indirectement ceux qui se déclarent et se considèrent les seuls héritiers légitimes des insurgés de 1916. Pour la première fois depuis 1966, c'est l'État irlandais et non plus les partis et groupes paramilitaires issus de la tradition républicaine qui prit possession de la mémoire de 1916 et qui voulut conférer à cet événement un sens fort de cohésion nationale. 1916 (re)trouve ainsi sa fonction de mythe mobilisateur de la nation irlandaise, le grand hôtel des postes de Dublin, quartier-général des rebelles, étant consacré lieu de mémoire du peuple irlandais.

Irlande du sud et du nord (ou Ulster)

Irlande du sud et du nord (ou Ulster)

1916 cesse d'être le patrimoine exclusif de la tradition républicaine et devient finalement celui d'une nation indépendante et souveraine, ouverte sur le monde et enfin réconciliée et en paix avec elle-même. Cette mémoire « consensuelle » de 1916 a aussi été favorisée pour l'énorme croissance économique qu'avait connue la République depuis quinze ans. Cette prospérité réelle donnait en quelque sorte raison à titre posthume aux rebelles de 1916 et au texte de la déclaration d'indépendance pour qui la rupture du lien avec le Royaume-Uni était la condition première « pour assurer le bonheur et la prospérité de toute la nation et de toutes ses composantes». C'est cette même déclaration d'indépendance que les cérémonies officielles ont voulu mettre en avant comme, en quelque sorte, un ensemble de « valeurs » fondatrices et signifiantes pour une société qui a connu des bouleversements considérables en une génération. Quoi de plus mobilisateur que ces idéaux toujours à atteindre pour l'Irlande prospère, sécularisée et européenne qui a supplanté l'Irlande « devalérienne » catholique, frugale et isolationniste ? Pour la première fois de son histoire, l'Irlande était devenue une terre d'immigration, l'ouverture de son marché du travail aux nouveaux États membres de l'UE a attiré des dizaines de milliers de polonais, lituaniens, slovaques mais aussi des chinois, des vietnamiens, etc. Dans ce contexte, l'appel des insurgés au rayonnement de l'Irlande parmi les autres nations et la volonté d'assurer des droits égaux pour tous les citoyens prend une signification renouvelée, le tigre celtique ayant aussi accentué voire creusé les inégalités sociales au sein de la société irlandaise. C'est d'ailleurs sur ce point qu'un parallèle avec les commémorations du cinquantième anniversaire est intéressant.

L'Irlande de 1966 était encore dirigée par des anciens combattants de 1916, Sean Lemass était à la tête d'un gouvernement où étaient actifs d'autres vétérans des combats de l’indépendance, de Valera occupait toujours à l'âge de 84 ans la présidence de la République. Le gouvernement Lemass, dans sa volonté de modernisation et d'ouverture extérieure (envoi de casques bleus au Congo, accord de libre-échange avec le Royaume-Uni, etc.) de la société irlandaise, voulut faire de cet anniversaire un moment de réflexion de la nation toute entière, en particulier de sa jeunesse, sur le chemin parcouru depuis l'indépendance, mais surtout sur le chemin futur qu'il restait à faire pour notamment accéder à la CEE. Sean Lemass, comme son successeur Bertie Ahern quarante ans plus tard, était conscient du besoin de modeler ces commémorations dans une forme utile ou servant les besoins de l'Irlande contemporaine. Bien sûr, cette interprétation des événements ne valait pas pour l'Irlande du Nord toujours sous souveraineté britannique et dont les antagonismes « nationaux » bloquaient toujours la vie politique, économique et sociale. Les commémorations du cinquantième anniversaire tolérées par le gouvernement unioniste de l'époque avaient d’ailleurs marqué le réveil de la minorité catholique du nord et donc de l'esprit de siège de la majorité protestante, l'UVF plus important groupe paramilitaire protestant faisant cette année-là ses premières victimes. Pour les protestants, la seule mémoire historique qui se devait d'être officiellement célébrée, c'était le cinquantième anniversaire de la bataille de la Somme qui vit en juillet 1916, les membres de la première milice loyaliste l’U.V.F. intégré dans la 35th Ulster Division de l'armée impériale britannique décimés par les mitrailleuses allemandes.

Sean Lemass et Eamon de Valera

www.theirishtimes.com

La commémoration de cette année

Mais revenons en 2016. Alors qu’approche rapidement l’échéance symbolique du centenaire de l’insurrection, le contexte général s’est grandement modifié des deux côtés de l’ile.

Par un curieux hasard et sans doute pour la première fois depuis 1920, année de la partition de l’ile, l’Irlande du Nord va élire son parlement régional autonome en mai et la République d’Irlande renouvellera son parlement national le 26 février. Le Sinn Fein, seul parti présent des deux côtés de la frontière, confirmera très probablement sa place de premier parti nationaliste au nord et fera probablement une percée importante au sud. Il y a quelques mois, certains sondages le plaçaient encore comme premier parti de la République. Notons d’ailleurs que pour la première fois de l’histoire de l’ile, un élu du Sinn Fein occupe la fonction de Lord-Maire des trois grandes villes d’Irlande à savoir Dublin, Cork et Belfast. Au nord de l’ile, un certain apaisement semble prévaloir depuis que, assez curieusement, les deux forces radicales locales, le DUP du côté protestant et unioniste et le Sinn Fein se sont retrouvés dominants et donc en position de piloter les institutions régionales.

Ce partage « imposé » du pouvoir prévu par les accords dit du vendredi saint de 1998 fonctionne assez bien, les partis unionistes et nationalistes s’entendant même très bien pour refuser toute réduction des dépenses publiques, y compris dans le domaine de la sécurité sociale, voulue par le gouvernement conservateur au pouvoir à Londres. Une première génération nord-irlandaise n’a connu que la paix, certes froide, entre les deux communautés, les catholiques ont connu une certaine élévation sociale depuis 30 ans et ne considèrent pas comme prioritaire la réunification de l’ile, même si la société nord-irlandaise reste très divisée voire polarisée, la probabilité que le cours des choses dégénère à nouveau vers le sectarisme religieux ou politique de la période des « troubles » entre 1968 et 1998 semble assez faible. Le sociologue écossais Steve Bruce pense que pour les protestants d’Ulster : « n'importe quel défi important envers leurs positions produit un retour vers l'unique identité qui donne un sens à leur histoire et qui justifie leur séparation du Sud : l'évangélisme protestant. (Quant aux nationalistes), leur identité nationale est devenue si certaine (...) qu'elle peut être séparée de son identité religieuse (....), bien que l'implication envers la religion (mesurée par exemple par le taux de pratique religieuse) peut être moins forte parmi les protestants que parmi les catholiques, le loyalisme dépend de sa base religieuse » 2.

La difficulté majeure de la société nord-irlandaise serait donc de ne toujours pas ou peu intégrer l'un des grands acquis (en péril) de la modernité politique occidentale : la distinction entre la sphère privée et la sphère publique. Il est en effet frappant de constater que, depuis la remise en place en 1998 d’institutions « régionales » autonomes, les quelques partis politiques se situant hors du clivage unionistes-protestants et nationalistes-catholiques ne dépassent jamais les 10% des suffrages à l'Assemblée nord-irlandaise ! Les prochaines élections ne changeront rien à cette situation, l'idée souvent exprimée des identités ou appartenances multiples comme manifestation post-moderne ne peut valoir qu'au point de vue individuel, comme Steve Bruce le rappelle : « la souveraineté est indivisible. L'Ulster ne saurait faire partie simultanément du Royaume-Uni et de la République d'Irlande. (...) Une souveraineté conjointe ne serait pas la satisfaction simultanée des programmes unionistes et nationalistes, c'est un troisième programme largement différent. (...) Clairement, l'Irlande du Nord ne peut dépendre simultanément de deux États et de deux juridictions. Il s'ensuit que les aspirations des nationalistes et des unionistes ne peuvent être simultanément rencontrées. Plus grave, parce qu'elles sont non seulement incompatibles mais en aussi en compétition, se rapprocher de la satisfaction des uns signifie désappointer encore plus les autres» 3.

Au sud de l’ile, le positionnement radical et « souverainiste » du SF explique en grande partie ses progrès. Le parti a beaucoup travaillé son implantation locale et a réussi à attirer de nombreuses nouvelles figures, notamment féminines, n’ayant pas, en raison de leur âge, pris part à l’action armée ou clandestine reprise à la fin des années 1960. Le tigre celtique n’a pas résisté au krach boursier de 2008, la politique suicidaire des divers gouvernements Fianna Fail durant 10 ans avec une augmentation continue des dépenses publiques et une diminution constante des recettes, résultant notamment d’une fiscalité très basse, a amplifié ce phénomène international. La bulle immobilière a explosé, le pays entier s’est couvert de chantiers de construction inachevés, l’Etat irlandais, jusqu’alors l’un des moins endettés de l’UE, s’est retrouvé presque en une seule nuit de février 2009 avec une dette publique colossale causée par le sauvetage des grandes banques commerciales irlandaises. La nationalisation de fait de la seule banque AIB a eu un coût estimé actuellement à plus de 13 milliards d’€ ! Le chômage grimpa rapidement de 4,7% en 2007 à 14,7% en 2012 causant, comme par le passé, une émigration massive des jeunes Irlandais qui atteint un pic de 51.000 personnes en 2013, soit plus d’1% de la population totale, pour redescendre à 35.000 en 2015.

Les enjeux politiques de la commémoration de 1916

Ce séisme économique a entrainé en 2011 un séisme politique avec l’effondrement du Fianna Fail (F.F.) lors des élections législatives de février 2011 où il perdit 58 de ses 78 députés ! C’est donc, malgré une amélioration relative depuis 2013, dans un contexte de crise politique, économique et sociale que le centenaire est célébré.

La coalition sortante Fine Gael-Travaillistes ne semble pas à même de déterminer le sens à donner aux commémorations : faut-il par exemple une présence du gouvernement britannique ou même de la famille royale ? Le Fine Gael, situé au centre-droit et qui a toujours préféré une attitude conciliante avec le Royaume-Uni, ne veut absolument pas valoriser la réelle teinte radicale du soulèvement en privilégiant une vision la plus consensuelle possible, notamment par l’évocation du sacrifice des Irlandais combattant dans l’armée britannique à la même époque, privant ainsi le centenaire de la moindre implication contemporaine. Le parti du Premier Ministre Enda Kenny espère confirmer son rôle de premier parti de la République et, en quelque sorte, reprendra le rôle qu’occupa longuement le F.F. qui, de 1932 à 2011, fut 60 années au pouvoir !

Les lointains héritiers d’Eamon de Valera feront mieux qu’en 2011, mais le F.F. ne retrouvera pas sa position dominante d’antan. Que fera-t-il donc en terme d’alliance ? Tentera-t-il une inimaginable grande coalition avec l’ennemi de toujours le Fine Gael ou essayera-t-il un gouvernement « républicain » avec le S.F. et éventuellement un troisième partenaire ? Le F.F. reste un parti du centre-droit mais, s’il récupère une partie de sa base populaire urbaine perdue en 2011 au profit des travaillistes, une alliance avec les « radicaux » du SF n’est pas à exclure totalement. Les travaillistes, dont l’un des fondateurs fut le syndicaliste James Connolly l‘un des leaders du soulèvement, sont contestés sur leur gauche par le S.F. et le cartel de la gauche radicale (AAA-PBP)
4 et ne savent plus très bien sur quel pied danser…

En dehors du mariage pour tous qui fut approuvé par référendum en 2014, le parti n’a pas véritablement réussi à imprimer sa marque durant les 5 années de la coalition sortante. Comme presque à chaque fois qu’ils participent au pouvoir, les travaillistes en ressortiront considérablement amoindris, incapables à nouveau de consolider les gains électoraux engrangés durant leur période d’opposition, le parti devrait perdre au moins la moitié de ses électeurs (de 20% à environ 10%) pour ne sauver qu’une poignée de députés. Le risque est donc réel de voir les travaillistes marginalisés, leur seule planche de salut, mais elle est contestée en interne, pourrait être une reconduction de la coalition sortante avec le FG mais il n’est du tout certain que celle-ci conserve une majorité en sièges ou bien se joindre à une coalition des gauches.

Le S.F., héritier politique et moral auto-proclamé de 1916, joue évidemment sur la symbolique de ces commémorations pour consolider le rôle clé qu’il devrait quant à lui occuper dans la formation de toute coalition au lendemain des élections. Il faudra aussi compter avec le phénomène des candidats indépendants. Dans le Parlement sortant ils représentaient déjà 15% des députés, leur force numérique risquant d’être renforcée. Une coalition des gauches n’est pas à exclure sur le mode de celle qui s’est mise en place au Portugal mais les travaillistes n’ont pas le même poids que le parti socialiste portugais, le SF (ou même le FF ?) pourrait-il jouer ce rôle ? Le paysage électoral irlandais risque donc d’être très fragmenté, peu de coalitions seront sans doute arithmétiquement possibles…

Il n’en demeure pas moins que pas un jour ne se passe sans que n’ait lieu dans les médias irlandais un débat, parfois virulent, sur le sens à donner aux évènements de 1916, ce qui n’est pas sans rappeler certaines polémiques autour du bicentenaire de la Révolution française en 1989. Tous ces débats ne font que démontrer à nouveau la centralité de 1916 dans l’histoire contemporaine de l’Irlande…

Dublin février 2016

The Irish Times


La démocratisation favorable à l'Irlande ?

Pour conclure de manière un rien provocatrice, il faut rappeler que la division politique actuelle de l'île d'Irlande s'est affirmée et consolidée grâce à la démocratisation progressive de la vie politique et électorale britannique à la fin du XIXe siècle. Lorsque le Parlement britannique adopta, sous l'impulsion du libéral William Gladstone, les réformes électorales de 1884 et 1885, l'électorat irlandais passa de 4% à 16% de la population, soit environ un homme irlandais majeur sur deux 5.

Ce début de suffrage universel aura pour premier résultat, lors des élections générales de 1885, de produire une écrasante majorité d'élus « nationalistes » ou « autonomistes » dans les trois provinces du sud de l'île (Leinster, Munster, Connacht) et une très forte minorité favorable au maintien de l'union de l'Irlande et de la Grande-Bretagne dans la province septentrionale d'Ulster. Ces 86 députés nationalistes avaient pour électeurs presque exclusifs des catholiques, ces 17 députés « unionistes » ayant eux pour électeurs uniquement des protestants, essentiellement anglicans et presbytériens. Les deux principaux partis politiques britanniques d’alors, les libéraux et les conservateurs, durent affronter, d'une manière ou d'une autre, cette expression démocratique radicalement polarisée d'une des composantes du Royaume-Uni.

Cette polarisation radicale est démontrée assez clairement par les résultats des élections britanniques entre 1880 et 1886. En 1880, sur les 103 sièges irlandais à la chambre des communes, les « home-rulers » ou autonomistes irlandais obtiennent 61 6, députés, les conservateurs 26 et les libéraux 16. Si nous isolons la province d’Ulster (9 Comtés) 7, ces trois partis obtiennent respectivement dans les trois provinces méridionales de l’ile 58, 17 et 9 députés. Examinons maintenant les élections de 1885, celles-ci furent les dernières avant 1922 où une majorité de circonscriptions virent la confrontation d’au moins deux candidats, soit 79 circonscriptions sur 101 8, 54 sur 68 au sud virent des duels entre candidats nationalistes et candidats unionistes réunis sous la bannière de l’Irish Loyal & Patriotic Union, 25 sur 33 en province d’Ulster. Le leader nationaliste Charles Parnell remporta les 68 sièges des provinces de Leinster, Munster et Connacht et 17 des 33 sièges d’Ulster. Les libéraux disparaissent complétement et les conservateurs-unionistes obtiennent 16 élus en Ulster. Quelques mois plus tard, il n’y eut plus que 33 circonscriptions contestées sur 101, 7 sur 68 au sud et 27 sur 33 9 en Ulster.

Parnell remporta au total 84 députés dont 62 furent élus sans aucune opposition, c’est dire à quel point les unionistes avaient déjà intégré la très faible possibilité de succès dans les trois provinces méridionales ! En Ulster, Parnell obtint 16 sièges contre 15 conservateurs-unionistes et 2 libéraux-unionistes. Jusqu'au lendemain de la première guerre mondiale, toute les tentatives de compromis échouèrent en raison de l'opposition d'une des deux (et parfois de ces deux) expressions politiques irlandaises. L'historien français Maurice Goldring considère que : « la frontière bizarre qui délimite l'Irlande du Nord n'est pas le résultat d'une volonté politique mais le point d'équilibre entre des forces contradictoires qui ont fini par se résigner à l'inacceptable compromis, solution bâtarde, souhaitée par personne, qui contenait en germe les conflits actuels » 10 . Quand les unionistes comprirent, après la Grande guerre, que le "lien" britannique n'était plus suffisant pour maintenir la suprématie du peuple protestant qui va du landlord à l'ouvrier des chantiers navals, il adopta l'idée d'un Parlement nord-irlandais autonome. Le blocage persistant de la société nord-irlandaise tenant probablement à la nature singulière du conflit qui s’y exprime. Il ne s'agit pas de l'affrontement « traditionnel » entre deux identités nationales concurrentes mais bien entre une nation (irlandaise) et un groupe ethnique. Les protestants d'Ulster sont, pour le sociologue écossais Steve Bruce : « le résultat d'expériences historiques partagées et la matérialisation d'une culture différente avec ses traditions, ses valeurs, ses croyances, son style de vie, ses symboles communs » 11. La partition de l’ile fut, en quelque sorte, le prix à payer pour le développement économique du sud de l'Irlande. Privé de toute minorité significative, les 26 comtés devinrent pour longtemps un Etat catholique presque homogène, ce qui renforça évidemment l'hostilité de l'Irlande du Nord à l'idée d'un Etat irlandais unique.

  1. 1. www.larevuetoudi.org/fr/story/linsurrection-dublinoise-de-p%C3%A2ques-1916-i et www.larevuetoudi.org/fr/story/linsurrection-irlandaise-ii
  2. 2. S. Bruce, « God save Ulster ! The religion and politics of pasleyism » Oxford University Paperback, Oxford, 1989, P262
  3. 3. S. Bruce, op cit, P268
  4. 4. Anti -Austerity Alliance & People Before Profit
  5. 5. Proportion toutefois moins élevée qu’en Angleterre et Pays-de-Galles (2/3 des hommes) et qu’en Ecosse (3/5 des hommes)
  6. 6. 63 députés en y incluant les deux députés qui firent défection chez les libéraux une fois élus
  7. 7. En Ulster, la répartition est la suivante : 9 députés conservateurs, 7 libéraux, 3 nationalistes
  8. 8. En sont exclus les 2 sièges de l’université de Trinity College Dublin, vu son électorat très limité et protestant qui élisait systématiquement des députés conservateurs
  9. 9. 17 duels nationalistes contre conservateurs-unionistes, 5 duels nationalistes contre libéraux-unionistes, 5 duels libéraux-unionistes contre libéraux « gladstoniens »
  10. 10. Maurice Goldring: « Ulster, 18 ans de drame » in « Irlande, les latins du Nord », Ed. Autrement, Paris, 1987, P143
  11. 11. Steve Bruce, op cit, P258