La mort emblématique d'André Cools
Ce qui est important n'est pas ultra-secret. Nous avons toujours eu ce sentiment que pour voir ce qui est en jeu, il suffit, en politique, d'ouvrir les yeux sur ce qui est manifeste. Et c'est très difficile! Certes, les révélations finales qui vont apparaître modifieront encore la vision que nous pouvons déjà nous faire des choses. Mais il faut sans cesse en revenir à cette déclaration d'André Cols au journal La Wallonie du 30 avril 90, après sa démission comme ministre: "Je crois que les socialistes ont gagné la Wallonie dès le moment où, conquérant la majorité communale, ils ont démontré pour la première fois leurs aptitudes à bien gérer. Dans la jungle actuelle de la concurrence, si les socialistes veulent être crédibles, ils doivent d'abord démontrer leur aptitude à concurrencer le privé. On ne peut contester le privé que si l'on fait mieux que lui... des bénéfices, non pas pour quelques uns mais bien pour la collectivité. C'est ma philosophie fondamentale.". Le professeur Bernard Francq de l’UCL commentait dans La Revue Nouvelle de novembre 1991: "Le cheminement du militant renardiste l'amène à privilégier l'économique, réduisant la légitimité politique à un souci de démonstration gestionnaire. L'éloignement par rapport au social n'en est que plus remarquable." (p.90). L'année d'avant, c'était dans la revue TOUDI (n° 4, 1990) que le même Bernard Francq écrivait qu'il fallait, dans l'affaire de Liège (déficit de la ville et corruption d'E.Close), renoncer à l'explication par la corruption ou l'absence de régulation étatique, mais, plutôt, "se tourner vers une interrogation sur le modèle de gestion social-démocrate à l'oeuvre aujourd'hui en Wallonie." (p.65). Notons, en le soulignant à gros traits, que dans les phrases qui suivent, B. Francq, n'évoque pas le conflit dans l'enseignement de 95-96, mais celui de 1990: "Le modèle social-démocrate est menacé de déclin, l'affaire de Liège - et pas seulement elle, que l'on pense actuellement à la grève des enseignants et au même jeu financier qui renforce une fois encore les irresponsabilités réciproques entre région et communauté - étant révélatrice. Quel déclin? Celui de l'action politique telle qu'elle est pratiquée actuellement en Wallonie par les sociaux-démocrates. Ce qui s'est passé à Liège, les conduites politiques qui caractérisent aujourd'hui en Wallonie la social-démocratie, ne se distinguent pas par une absence de régulation, mais par son excès (...) Partout, dans les grands centres urbains, dans les CPAS, on ne parle que d'équilibre et de rigueur financière, en limitant les problèmes à une adéquation interne aux institutions entre leurs ressources et leurs dépenses. Tout le monde le sait - les patrons les premiers, s'ils sont la source d'inspiration des actuels dirigeants du PS - qu'il est illusoire de vouloir restaurer des équilibres à l'interne et que les effets de l'environnement permettent mieux d'analyser les coûts et les produits d'une action." (pages 65-66). Dans l'interview que l'on va lire, Bernard Francq, comme en écho aux déclarations de X.Mabille sur le possible effondrement du pouvoir politique (in Le Soir du 18/9), qu'il n'avait pas lues, évoque la prochaine disparition du PS dont l'assassinat d'André Cools devient peut-être le signe annonciateur.
- REPUBLIQUE: Au-delà même des péripéties de l'enquête sur l'assassinat d'André Cools, quel est votre sentiment?
- B.FRANCQ: C'est la grande famille qui se déchire en tombant dans le sordide. Une affaire où se mélangent la fête, la souffrance, le désir. L'affliction que provoque la mort de "Dédé" fait songer à la même chose qui se passe dans une famille.
- REPUBLIQUE: C'est ce dont parlent Boltanski et Thévenot sur le mélange possible entre la "Cité" familiale et la "Cité" politique?
- B.FRANCQ: Oui, voilà! Cela peut aller très fort dans le sordide: il y a des couples, des répudiations. Je t'aime. je ne t'aime plus. Tu m'as trompé. On voit apparaître fort cela. C'est ce que vient de dire Spitaels: "Cools était triste. ll avait l'impression qu'on l'avait trompé." Cools, c'est le pouvoir absolu. Je te fais, je te défais. Je me souviens que lorsque nous étions étudiants à Liège et que nous faisions grève à l'Univ, il nous a reçus et nous a dit: "Vous arrêtez vos conneries et je vous mets en place pour les élections sur les listes du PS." Il y a le socialisme liégeois. Cools s'est dit qu'il ne pouvait compter sur le Hainaut. Quant aux Bruxellois, ce sont des hypocrites et le reste c'est trop petit. Son Pygmalion, cela a été G.Eyskens (homme d'Etat membre de la KB). Il a voulu constituer la région de Liège sur le modèle de ce qui a été fait en Flandre avec les rapports entre les entreprises, le pouvoir financier, le parti politique voire les syndicats. Tout cela, il a voulu l'organiser autour de lui, un pouvoir absolument absolu, avec, comme cerise sur le gâteau, une haine corse pour Happart. Il avait un projet pour Liège dans le cadre de la réforme de l'Etat. Il s'est dit "Les Flamands ont réussi, pourquoi pas nous?"
- REPUBLIQUE: On a l'impression de quelque chose de plus petit, d'un règlement de comptes aux motifs subalternes...
- B.FRANCQ:Taxquet, ce n'est quand même pas l'or nazi. Quand on fait quelque chose d'aussi complexe et secret que le système projeté par Cools, il faut être très fort pour réussir. Même quelqu'un d'aussi costaud que De Benedetti s'est cassé la figure finalement. Il suffit d'un mauvais entourage et cela foire. La corruption n'est que la partie visible de l'iceberg. Quand on veut organiser une puissance financière au coeur d'une Région, il y a intérêt à ce que les choses ne soient pas transparentes. L'assassinat a quelque chose de sordide, quelque chose comme le dernier avatar de la banque belge du travail.
- REPUBLIQUE: Il y a quand même assassinat politique...
- B.FRANCQ: Mi-politique, mi-crapuleux. Ne confondons pas avec Lahaut qui est l'assassinat vraiment politique. Ici, cela relève du crime passionnel en partie. Les gens tuent pour qu'il ne parle pas. Cools avait déjà avancé vers un pôle de développement économique qu'il aurait voulu maîtriser et dont il aurait tenu toutes les ficelles, tous les tenants et aboutissants. La vraie affaire, c'est celle de la Smap à mon sens, parce qu'il ne faut pas oublier les sommes en jeu qui sont énormes, même déjà à l'échelle d'un pays: 2 milliards.... Il y a le rêve d'un "Groupe de Liège" puissant, d'un pouvoir économique tissant une toile d'araignée financière. Pour soutenir cela, on mobilise totalement la machine politique, y compris ceux qui sont corrompus dans cette machine. La machine politique à l'américaine. Pas au sens de la mafia italienne et de ces accords entre la DC et la mafia. Les Italiens, c'est évidemment encore pire. Il y a eu vraiment un projet politique, un peu sur le modèle de l'Etat-CVP en Flandre: nous allons être en Wallonie ceux qui vont dire et faire, la constitution d'une classe dirigeante à Liège. Mais on passe par la finance, pas par la classe ouvrière.
- REPUBLIQUE: Et André Cools.
- B.FRANCQ: C'est la fragilité du système: que cela repose sur un seul homme. Or Liège, ce n'est pas Versailles. Quand Louis XIV dit "L'Etat, c'est moi", cela s'insère dans tout un système enraciné dans une tradition millénaire. Ici, non, évidemment. D'autant plus qu'il y a volonté d'écarter absolument Dehousse, Happart, d'autres gens qui pèsent quand même très lourd à Liège. Cools veut s'entourer de la camarilla de l'ancienne ceinture rouge.
- REPUBLIQUE: C'est l' "exception liégeoise"?
- B.FRANCQ: Il y avait quelque chose de ce genre en Hainaut avec Richard Carlier sauf que là c'était quand même plus limité: une sorte de socialisme rural tissant un réseau autour de petites entreprises de services pour aller chercher l'argent des objectifs européens. Il n'y avait pas chez Carlier toute l'ambition de ce que Cools voulait construire et qui peut se comparer avec ce que furent les pays de l'Est sous le totalitarisme. Je minimise Carlier encore que j'ai rencontré les écologistes de sa commune et qui m'ont raconté les pressions, les intimidations reçues. Faites à partir du principe; celui qui n'est pas avec nous est contre nous. Toutes sortes de pratiques contraires à la liberté d'expression , la liberté de conscience. La Wallonie est le dernier pays de l'Est. A Bruxelles, c'est la même chose: les socialistes bruxellois ont peur de l'associatif. Ils ne savent pas si aider ces mouvements qui prennent des initiatives, cela va leur rapporter, à eux. Ils ne sont pas majoritaires à Bruxelles et ils ont peur. Leur peur les empêche de raisonner en termes de complémentarités, d'accompagner les dynamismes du mouvement social. Ils ont peur parce que cela ne vient pas d'eux de donner de l'argent à leurs adversaires. Ils ont peur que l'argent qu'ils donneraient ne serve à leur disparition, car c'est de cela qu'ils sont angoissés: de disparaître. Mais, en même temps, c'est cette peur qui va les faire disparaître.
- REPUBLIQUE: Le PS va vraiment disparaître?
- B.FRANCQ: Les enfants du baby-boom, les gens de 40-50 ans hésitent encore à ne plus voter PS. Et d'autre part, à gauche, la sauce ne prend pas chez les Ecolos. De sorte que les gens se disent que, même avec cette structure corrompue, sans projet, autoritaire, fermée qu'est le PS, celui-ci est encore le meilleur garant du progressisme. Le PS est assis sur ce reste de culture ouvrière. Certains pensent qu'un système majoritaire au plan électoral serait meilleur, mais l'électeur belge n'est pas flottant. Dans un scrutin majoritaire à l'anglaise, le PS n'existerait plus, les socialistes ont peur de la disparition. Ils ont la hantise du complot. La paranoïa. Ce sont les trois éléments du système des organisations bâties autour du complot selon Pareto: une conscience forte du groupe, une cohésion serrée et cette hantise de la machination contre eux. Le socialisme n'est pas le même à Liège, Bruxelles ou dans le Hainaut. Il y a déclin de la social-démocratie mais aussi éclatement de la social-démocratie: un jour, un peu d'Happart, le suivant, un peu de rattachisme, le troisième un peu de Parlement anglais à Namur. Nous devrons apprendre à sortir de la social-démocratie. Elle gère la misère du monde. Elle ne peut plus entraîner les gens vers de vrais objectifs. Ce qu'elle gère, elle le gère mal. Il y a 26 milliards de dépenses sociales à Bruxelles (des milliards autrefois gérés par la Communauté et régionalisés). Eh bien! ils ne s'y retrouvent pas. Ils doivent mettre en oeuvre une réforme qui n'a pas été pensée. Regardez encore l'Objectif 1. Le PS est en train de s'écrouler. Spitaels l'homme de l'autonomie démultipliée (des différentes Fédérations PS dans lesquelles il n'intervenait pas comme Président, dit-il), a été mis en place pour mettre Debunne à l'écart. Debunne à la chute de Tindemans était le dernier renardiste, au sens de l'action sociale prioritaire, un des derniers qui pensaient que l'action sociale devait primer sur le politique. Depuis 15 ans, le PS a un discours de méfiance, de haine vis-à-vis du syndicalisme et les syndicalistes ont parfaitement raison de ce méfier de ce PS qui participe à tous les mauvais coups contre eux.
- REPUBLIQUE: L'enseignement par exemple.
- B.FRANCQ: L.Onkelinkx est considérée comme ayant fait le sale boulot avec les enseignants. Elle restera aussi dans l'histoire comme celle qui aura fait aboutir la vielle lutte des catholiques contre l'Ecole sans Dieu, car l'enseignement officiel va se retrouver décapité par les mesures. Les Hautes écoles, ce sera encore pire. Les socialistes sont exacerbés devant ceux qui sont créateurs de nouvelles réponses sociales, comme les Ecolos, les "chrétiens". Les socialistes en sont encore à croire que l'on change la société par décret. Les rationalisations, dans l'enseignement par exemple, sont pour eux l'occasion de montrer qu'ils sont capables eux aussi de changer, de s'adapter. Mais ils n'en sont pas capables parce qu'ils ne sont pas capables d'expliquer pourquoi il faut faire tels ou tels sacrifices. Ils n'y arrivent pas, de nouveau en raison de leur peur de perdre le pouvoir. Parce qu'ils n'arrivent pas à réunir autour d'eux de vraies équipes comme celles - pour prendre des exemples extrêmement différents - de Renard, de Roosevelt, de Kennedy, de Walesa, du général de Gaulle...
- REPUBLIQUE: Oui mais, enfin, Renard, pour ne prendre que lui, a échoué?
- B.FRANCQ: Il a échoué peut-être et les autres personnes citées n'ont pas elles non plus réussi parfaitement, mais un élan a été donné, des choses ont été faites, un mouvement a été imprimé et il n'y a jamais de réussites exemplaires.
- REPUBLIQUE: On fait souvent l'analyse que De Gaulle ou Renard - bizarre rapprochement bien sûr - agissaient pendant les années d'or, de croissance, quand tout le monde croyait aux possibilités de l'humanité pour employer un grand mot et que, par conséquent, ce qu'ils ont initié était plus facile parce qu'il y avait un surplus de la croissance.
- B.FRANCQ: Et la situation serait plus contraignante maintenant, plus difficile, plus embrouillée? Mais la guerre d'Algérie, ce n'était rien? Et la crise, Roosevelt en a connu une autre. Je ne crois pas nécessairement aux grands hommes qui font l'histoire mais à des individus, des équipes, des mouvements sociaux. Il n'y a rien de tel dans la social-démocratie wallonne. Cools a fait tout ce qu'il a fait en sécession du reste du PS wallon. C'est un peu l'antithèse du renardisme, un homme qui veut retrouver l'unité entre modernisation économique et pouvoir politique. Le social, cela le dépassait. Les pauvres, cela le faisait vomir. Il y a une tradition dans la gauche de haine des pauvres. Il y a, dans les électeurs de Le Pen d'anciens ouvriers communistes, Cégétistes, qui haïssent les mesures sociales en faveur des chômeurs et des pauvres. A D.Lapeyrpnnie et à moi, Cools a dit qu'il en avait marre que le président du CPAS de Flémalle était plus important que lui (ce qui d'ailleurs n'était pas le cas). Cools voyait bien le déclin wallon et la pourriture que le capitalisme avait léguée en ce sens au PS wallon. S'occuper des pauvres, cela leur fait horreur, c'est la culture catho. cela. Ils ont déserté ce terrain de la lutte contre la pauvreté. Ils n'ont pas confiance dans ces sous-prolétaires. Ce ne sont pas de bons clients, de futurs militants. Il y a une tradition de la gauche de méfiance envers les pauvres: cela a été montré pour l'Angleterre.
- REPUBLIQUE: Ce que vous dites est un peu étonnant.
- B.FRANCQ: Il y a cette hantise à la PCF du déclin de la militance. Et d'autre part, cette peur de l'ouverture sur les autres parce que si nous nous ouvrons vers eux nous allons à la disparition. Dans cette mesure-là, il n'y a pas de débat public parce que la même peur de l'ouverture aux créateurs de mouvements sociaux dont je parlais tantôt les retient d'aller au débat public. D'où leur autoritarisme, de Cools à Busquin en passant par Picqué. Il y a cet autoritarisme dans la crise de l'enseignement. Tout le monde se fige sur ses positions
- REPUBLIQUE:Oui mais il y a les nécessités de l'heure, la dette, la crise, Maastricht...
- B.FRANCQ: Que veut dire rembourser la dette publique pour un gamin de 18 ans qui entame des études universitaires et qui a envie de trouver un emploi, des raisons de vivre? Qu'est-ce que cela veut dire? Comment lui expliquer qu'il n'a que peu d'avenir? Il est impossible d'expliquer cela! Comment voulez-vous dire - ce qui n'est même pas vrai - que, par exemple, on a fait des bêtises dans les années 70 et que maintenant il faut payer. Comment expliquer cela? Qui touche les dividendes de la dette publique...? D'autres concitoyens, étrangers aux rêves de ce jeune homme de 18 ans. Qu'est-ce que les gens qui profitent de la dette publique font de ces profits? Nous sommes la société la plus riche du monde. Pourquoi ne peut-on pas envisager un moratoire sur la dette publique? La Belgique est un pays immensément riche, l'un des plus grands créanciers au monde. Comment expliquer aux jeunes qu'ils n'ont pas d'avenir, aux chômeurs qu'ils n'auront pas de travail, aux enseignants qu'ils sont superflus? Les gens ne comprennent pas la dette publique. Et si on leur explique qu'on a mal dépensé, ils poseront légitimement la question de savoir comment, dès lors, dépenser autrement. C'est étonnant la manière dont on a géré les pré-retraites, car on a quand même des informations sur ces gens-là, les difficultés qu'ils ont de partir à la retraite. On se débarrasse des profs avec expérience....
On a l'impression de vivre un mauvais roman d'Orwell. Avec des contradictions de plus en plus massives. II n'y a pas de débat. "Mise au point" est regardé par 120.000 personnes. Tout ce qui a de l'ampleur public sur l'espace public c'est tout ce qui est de l'ordre du privé comme par exemple la mort des deux petites filles ou la mort du roi. Ce sont les seules choses qui interviennent massivement dans l'espace public. Je ne reproche pas à Dehaene de ne pas se manifester sur le deuil de la population mais de ne pas se manifester sur les négligences administrativo-policières.
Le rêve de Demelenne de voir le PS s'épurer dans l'opposition, cela n'a pas de sens. Le socialisme du possible, c'est l'impossible socialisme. Ils n'expliquent rien du tout, car cela coûte d'aller expliquer les choses aux gens. Les PS est devenu une machine politique qui est partie pour mourir par peur de s'ouvrir. On préfère donner les pires gages au petit peuple plutôt que de répondre aux questions des intellectuels. Qu'ont-ils d'ailleurs encore à se dire entre eux puisqu'ils font des choses parfaitement différentes et opposées chacun dans leur coin ? Ils n'ont plus de projet politique.
- REPUBLIQUE: Mais personne d'autre non plus?
- B.FRANCQ: Attention de retomber vous-même dans leur tactique préférée: "sans nous, ce serait pire".Mais c'est vrai. Même Fabrimétal ne réunit en Hainaut que 27% des entreprises concernées par son objet social. Les Ecolos sont mal pris. Les enjeux politiques de la bagarre Nothomb-Milquet sont nuls aussi. Coluche a été un prophète du vide politique actuel. Ceci étant dit, celui-ci n'est pas une fatalité. Il est absurde de mettre en cause les possibilités de la Wallonie de s'en sortir. Ou même de faire des déclarations comme Decroo sur la Belgique qui ne serait plus, avec l'Europe, qu'une entité moins autonome que le Texas. Il y a aussi ces rumeurs absurdes sur le fait que l'on ne pourrait plus payer les pensions. On a vu naître des manières de se rétablir dans les circonstances les plus graves.