Olivier Maingain nie la Wallonie
Les Wallons apprécieront, en lisant le texte ci-dessous, la confiance qu'ils peuvent faire en certaines personnes qui prétendent les représenter à l'étranger, qui poussent le culot jusqu'à y parvenir au nom d'un mouvement qui n'existe pas (le Rassemblement pour l'unité francophone n'existe effectivement pas), et qui l'accomplissent en votant à la Communauté des peuples de langue française une résolution qui, certes, rencontre certaines aspirations wallonnes, mais telles que le FDF et son président les voient, c'est-à-dire à partir de Bruxelles (et surtout du parti qu'il préside à Bruxelles). En effet, la Fédération Wallonie-Bruxelles n'est nullement vue par tous comme la machine antiflamande dont rêve le président du FDF.
Même s'il est clair que cette Conférence des peuples de langue française n'a plus l'importance de jadis, les Wallons savent comment certains de leurs prétendus amis veulent les traiter : en les niant.
Résolutions des mouvements composant la Conférence des peuples de langue française
Résolutions du Rassemblement pour l'unité francophone (Wallonie-Bruxelles)
1. Résolution pour la Wallonie et Bruxelles
Considérant que :
à la suite des élections législatives fédérales de juin 2007, les revendications institutionnelles des partis flamands, plus particulièrement du cartel CD&V - NVA, font peser les plus grandes incertitudes sur l'avenir de l'État belge ; ? la volonté d'une plus grande autonomie de la Flandre conduit à un processus de dissociation de la Belgique ; ? en réponse aux exigences des partis flamands, les partis démocratiques francophones ont engagé une concertation régulière et qu'ils ont défini une position commune en faveur de l'unité de la Wallonie et de Bruxelles ;
La XVIIe Conférence des peuples de langue française :
dit toute l'importance de l'unité de la Wallonie et de Bruxelles par la constitution d'une fédération de ces deux régions appelée à devenir l'État Wallonie-Bruxelles face à l'État flamand ; ? considère que ce destin commun de la Wallonie et de Bruxelles est d'autant plus justifié que ces deux régions partagent non seulement la langue et la culture françaises mais aussi des ambitions communes pour leur redéploiement économique et social.
2. Résolution concernant Bruxelles et sa périphérie
Considérant que :
Bruxelles et sa périphérie sont l'enjeu principal des négociations institutionnelles en cours en Belgique ; ? Bruxelles est une grande métropole francophone (90 % des habitants sont francophones) dont le rayonnement contribue à la présence du français en Europe et singulièrement au sein des institutions européennes établies sur son territoire ; ? en conséquence, l'avenir de Bruxelles est étroitement lié à celui de la Francophonie en Europe ;
La XVIIe Conférence des peuples de langue française :
considère que la Région bruxelloise ne peut rester enfermée dans un carcan territorial qui la prive de l'indispensable lien territorial avec la Wallonie ; ? soutient la revendication de tous les partis démocratiques francophones qui, par leur position commune du 11 janvier 2005 exigent l'élargissement du territoire de la Région de Bruxelles à tout le moins aux six communes de la périphérie dont la population est à majorité francophone, ainsi qu'à d'autres communes de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ; ? les invite à rester cohérents et solidaires en faisant de cette exigence la première de leurs priorités dans toute négociation institutionnelle.
3. Résolution concernant les minorités francophones de Flandre
Considérant que :
les institutions internationales et européennes (l'Union européenne, le Conseil de l'Europe et le Comité de lutte contre les discriminations raciales des Nations Unies) expriment de plus en plus souvent leurs vives préoccupations et critiques concernant les atteintes aux droits fondamentaux et aux droits des minorités que représentent des politiques discriminatoires menées par les autorités politiques flamandes, non seulement en périphérie bruxelloise mais aussi en territoire flamand ; ? ces politiques visent à mener une assimilation forcée des populations d'expression française ou d'une autre expression linguistique ;
La XVIIe Conférence des peuples de langue française :
exprime sa solidarité avec les populations francophones établies en périphérie bruxelloise et appuie leur exigence d'une consultation populaire pour déterminer leur appartenance à la Région bruxelloise et à la Communauté française ; ? demande la ratification sans réserve de la Convention-cadre du Conseil de l'Europe sur la protection des minorités nationales au bénéfice des populations francophones qui resteraient établies en Flandre.
4. Résolution concernant la non-nomination de trois bourgmestres démocratiquement élus
Considérant que :
le refus du gouvernement flamand de nommer trois bourgmestres (maires) soutenus par une large majorité de leurs électeurs à Linkebeek, Crainhem et Wezembeek-Oppem (communes de la périphérie bruxelloise) est une grave atteinte au suffrage universel ; ? cette décision du gouvernement flamand, sans aucun fondement juridique, a pour principal objectif de destituer des dirigeants francophones qui refusent de se soumettre aux politiques discriminatoires voulues par les autorités flamandes à l'encontre des populations francophones de la périphérie bruxelloise ;
La XVIIe Conférence des peuples de langue française :
entreprendra des démarches de soutien à ces trois bourgmestres, notamment en adressant un mémorandum à l'Union européenne et au Conseil de l'Europe pour que ces autorités renforcent leurs moyens d'intervention afin de faire respecter le suffrage universel au niveau local, au bénéfice des populations dont l'appartenance linguistique n'est pas celle de la Région - en l'occurrence la région flamande - où elles ont été arbitrairement placées.
Voyez Résolution du (fantômatique) Rassemblement pour l'unité francophone (Wallonie-Bruxelles)
et/ou La Wallonie à la conférence des peuples de langue française