Communiqué du MOUVEMENT DU MANIFESTE WALLON

27 April, 2010
Mouvement du Manifeste wallon

Communiqué du Mouvement du Manifeste Wallon Le 27 avril 2010

La nouvelle crise politique, suite au coup de force, au Nord, de « sages » d'un parti non radical qui a donné plusieurs Premiers ministres à la Belgique, recule la limite des surenchères. Plutôt que d'être attentifs à la crise économique et sociale, à l'image du pays à la veille de la présidence UE,  ces « sages » exploitent la situation pour forcer la main à  leurs partenaires. L'enjeu  territorial actuel ne doit pas en dissimuler un autre peut-être plus important.  La loi du nombre  pourrait s'exercer aussi dans d'autres domaines : éthique, concertation sociale, santé, pensions, fiscalité, place du secteur public, immigration ...  Une  stratégie de la peur  se dessine en vue d'imposer une autre gouvernance !

Le Mouvement  du Manifeste Wallon regrette l'attentisme des partis francophones acceptant de se laisser enfermer dans la seule approche communautaire et linguistique du Nord. Ce faisant ils laissent s'estomper les préoccupations réelles, d'intérêt principalement régional, des Wallons et des Bruxellois. Au nom d'une Belgique du passé qu'ils sont presque les derniers à défendre, nos présidents de partis francophones sacrifient l'avenir de la  Wallonie et de Bruxelles, soit le nécessaire développement  économique, social et culturel en vue d'y réduire un chômage scandaleux. Pendant ce temps le gouvernement de la Wallonie plus stable, car sans partis nationalistes, continue à travailler dans l'intérêt des wallonnes et des wallons. Mais les  opportunités de développement en Wallonie et à Bruxelles sont à valoriser dans le cadre d'un fédéralisme économique approfondi, à  appuyer à la fois sur  un large consensus citoyen, sur le progrès du  sentiment d'appartenance et sur des avancées culturelles respectueuses des spécificités de chacune des deux régions.

Le Mouvement du Manifeste Wallon appelle les Wallons (et,  pour ce qui les concerne, les Bruxellois), à se dégager du piège  du linguistico-communautaire,  exploité tel un fonds de commerce par certains Francophones, et à bâtir une politique alternative  fondée sur les Régions.