Critique: Comment priver un enfant de son père (Marcello Sereno)
Le magazine en ligne de l'Université de Liège, Culture, a publié récemment un compte rendu particulièrement éloquent - dû à la plume de notre ami Jean-Marie Klinkenberg - d'un ouvrage fondamental: Comment priver un enfant de son père. 1 Nous le remercions lui et le magazine Culture de l'Université de Liège de nous avoir autorisé à le reproduire ici. Tant par ses qualités littéraires réelles que par la manière dont son auteur témoigne du drame qu'il a subi et pose les vraies questions - on a envie de dire toutes les vraies questions - , il s'agit d'un ouvrage incontournable au moment où il est tant question de pédophilie et d'abus sexuels. Quand on évoque ces questions, on pense souvent aux coupables impunis, moins aux innocents injustement accablés. Il m'arrive souvent de penser que ceux qui mettent des innocents - en sachant qu'ils le sont ou par légèreté, témérité - dans un si horrible cas, sont sans doute plus coupables encore que les vrais pédophiles, dans la mesure où il pourrait sembler qu'eux, accusateurs injustes, ont toute leur tête. On songe à l'horrible affaire d'Outreau qui a sans doute démoli autant d'êtres, sinon plus, qu'une véritable affaire de pédophilie.
J'ai déjà fait lire ce livre à mes étudiants du Premier baccalauréat de l'Ecole pour éducateurs de Mirwart. Certains m'ont dit qu'il s'agissait d'un livre difficile. Je ne le pense pas. Ils me l'ont dit peut-être parce que c'était lié à une épreuve scolaire. Mais on ne se perd pas dans ce livre malgré l'abondance des détails qui nous y sont livrés avec rigueur, dureté parfois mais sérénité toujours. L'auteur qui a été obligé, bien entendu, d'utiliser un pseudonyme, l'a bien choisi (Marcello Sereno). Il a dû également nommer seulement par des noms d'emprunts, les différents comparses de toute l'affaire. Nous ferons suivre ce compte rendu de Jean-Marie Klinkenberg paru dans le magazine en ligne Culture de l'Ulg de la chronologie que Marcello Sereno a placé en fin de volume et nous publierons également, sur une autre page, une «bonne feuille» de l'ouvrage. De même nous mettrons en parallèle une autre page de TOUDI en ligne consacrée cette fois à un livre de George-Albin Terrien La Soutane qui, lui, dénonce des coupables dans un collège catholique des années 50. Ce qui frappe aussi, il fallait que la revue TOUDI le dise, c'est cette faculté que nous avons en Wallonie, à travers des récits, de prendre notre société en compte. Il y a là quelque chose d'important à souligner. Ce n'est pas seulement à travers des études prosaïques (sociologie, droit, économie...), qu'une société s'assume.
Raison de plus pour que tous ceux qui sont concernés chez nous par les problèmes soulevés dans ce livre le lisent et le relisent.
(José Fontaine)
Comment priver un enfant de son père (compte rendu de JM Klinkenberg)
En 2005, Marcello Sereno est condamné pour attentat à la pudeur sur sa fille de 4 ans. L'ouvrage qu'il publie n'est cependant pas un plaidoyer destiné à clamer son innocence. S'il commence effectivement par le récit de sa descente en enfer, Sereno réalise surtout une analyse, aussi objective que possible, de la manière dont se construit la vérité, un décryptage des pratiques des institutions et des documents produits par la justice et les experts. La minutie et l'intelligence de cette analyse fait dire au juriste et philosophe François Ost que l'ouvrage devrait être au programme des facultés de droit et de psychologie.
En 1996, éclatait l'affaire Dutroux.
On n'a certes pas fini d'en évaluer les conséquences. S'il en est de spectaculaires, il en est aussi de peu apparentes, mais qui n'ont pas fini de sortir leurs effets. Ce sont celles qui relèvent de ce que les militaires, avec leur pudeur habituelle, nomment « dommages collatéraux ».
Celles-là, il n'est pas bon de les évoquer, parce qu'elles ne sont pas exactement en phase avec la doxa. Je me souviens des tombereaux d'insultes que l'on déversa sur un psychologue de l'université de Liège, parce que, très tôt, il avait osé affirmer publiquement que, parmi les ravages les plus importants que cette affaire était en train de causer, il y avait les terreurs que l'on allait dorénavant instiller dans l'esprit de milliers de petits, et les malaises qui allaient dorénavant hypothéquer les rapports entre adultes et enfants. Pourtant, ces dégâts sont bien là : il n'est pas malaisé de les voir. Combien de pères n'osent plus prendre leur fille ou leur fils sur les genoux, et les serrer contre leur cœur ? Combien d'adultes savent qu'il leur est aujourd'hui interdit d'esquisser un sourire devant la frimousse inconnue qui illumine une rue grise ? Et c'est sans compter les flots sombres qui ont trouvé à s'agiter sous la déferlante blanche. Que de violences plus ou moins bien contenues se sont donné un exutoire socialement acceptable, à travers les vertueux appels à la vengeance (quand ce n'est pas carrément à la peine capitale) ! Combien de psychologues, bien différents de celui que j'ai cité, se sont autorisés à reprendre, sous le couvert du discours scientifique, le langage étroitement moralisant que la religion a aujourd'hui quelque peine à faire entendre ! Que de parties de poker où la carte « pédophilie » a été abattue, pour mettre l'adversaire en déroute !
C'est une de ces retombées dévastatrices de l'affaire Dutroux que conte et analyse le livre de Marcello Sereno, Comment priver un enfant de son père. Conscient que son cas n'est pas isolé, l'auteur l'a sobrement sous-titré Un dysfonctionnement ordinaire de la justice. Et de fait, le mérite de ce livre est de ne pas se réduire à un plaidoyer pro domo : il se tient loin de toute haine, et, sans que l'on n'y renie rien d'une sensibilité bien mise à mal par dix ans de tourments, fournit au citoyen un aliment pour une réflexion sensée, et même distanciée, sur ce qui arrive à notre société.
Cette mise à distance permet le dialogue critique entre l'auteur et son lecteur : j'y reviendrai. Mais elle a aussi pour effet de rendre plus terrifiant l'abîme dans lequel le premier précipite le second. Car le contenu de l'ouvrage se résume avec une brutale simplicité : l'homme qui s'y livre est un père condamné pour attentat à la pudeur sur sa fille, âgée de quatre ans et demi au début du drame.
Le livre commence comme un récit, et c'en est un : « L'enfer a commencé le 18 janvier 2001, mais je ne savais pas encore qu'il s'agissait de l'enfer. J'imaginais juste qu'il s'agissait d'une de ces agaceries ou vexations que Victoire, la mère de Sophie, multipliait à mon égard depuis que nous nous étions séparés dans le déchirement, trois ans plus tôt ». Tout commence donc avec de simples obstacles mis aux entrevues entre le père et son enfant. C'est progressivement que ce père comprendra la raison de ces obstacles : l'imputation de pédophilie. Le récit ainsi rythmé (« La confidence », « L'accusation », « L'inquisition », « L'impuissance ») est d'abord celui d'une découverte, qui est un cauchemar. Ce qu'on découvre en effet, c'est une machine puissante qui broie le quotidien des personnes. Cette machine qui prétend tout voir est aveugle. Et peut-être est-ce sa complexité, pourtant garante de sa moralité, qui l'empêche de voir. Elle est en effet construite de multiples modules, qui tantôt se renforcent, tantôt se contrarient. Ces modules peuvent être policiers ; ils relèvent aussi plus souvent de l'appareil judiciaire. Mais les plus efficaces sont surtout ceux qui sont mus par l'institution psychologique. Les plus cruels aussi, car une de leurs fonctions est de demander à l'acteur de participer à ce qui le broie. On suit ainsi tout le décours qui, à partir de l'enquête, mène à un premier acquittement, puis à une condamnation. Superposé à ce premier récit, un second fil narratif court tout au long du volume : le lecteur suit toutes les démarches que le père, cet « obstiné de l'amour », entreprend des années durant pour maintenir un contact avec sa fille et faire valoir ses droits de parent ; il voit ainsi comment on peut construire une relation, à travers les aléas qu'on devine, mais aussi comment la machine peut s'ingénier à compromettre ou détruire cette relation. Et si la première histoire se termine sèchement, par la perte des droits civiques et l'interdiction professionnelle, la deuxième n'a pas de fin : à l'heure qu'il est, l'adolescente qu'est devenue la fille de Marcello Sereno est toujours largement privée de son père.
S'il ne s'agissait que d'opposer la vérité d'un justiciable à la vérité coulée en forme de chose jugée, le livre dont il est ici question n'aurait qu'un médiocre intérêt pour d'autres que pour l'auteur et ses proches. Mais il dépasse cette opposition. Il montre en effet comment une vérité se construit. Et, explicitant la construction de la sienne, l'auteur se donne le droit de déconstruire celle de l'Autre. En un équilibre rare, on voit s'exposer une subjectivité qui ne se renie pas, mais qui s'assume en s'analysant, ce qui permet de déboucher sur une forme d'objectivation. Comment priver un enfant de son père ? n'est donc pas qu'un récit : c'est une analyse. Comment les témoignages sont-ils recueillis, ou suscités ? comment sont-ils formulés, puis retransmis ? comment se construisent-ils mutuellement ? comment les relations personnelles interfèrent-elles avec les relations professionnelles ? comment les institutions se créent-elles un langage, et génèrent-elles une sociabilité qui leur est propre ?
Le livre publié par « Jeunesse et droit » est donc bien plus qu'un témoignage, tout poignant et capital que soit celui-ci : les analyses concrètes et minutieuses des pratiques d'organismes comme « SOS enfants » ou « Espace-rencontres », le décryptage méticuleux des documents produits par la justice ou les experts, tout cela s'articule toujours à la question du sens. Parce qu'il prend cette hauteur, et qu'il jette une lumière rasante sur des phénomènes par lesquels chacun d'entre nous est concerné, la relation de Marcello Sereno présente dès lors un considérable intérêt général. Dans sa préface, le professeur François Ost, dont on connaît l'œuvre de philosophe et de juriste, va d'ailleurs jusqu'à recommander que ce livre soit inscrit au programme des facultés de criminologie, de psychologie et de droit. Son intérêt général en fait en effet un livre citoyen : à l'heure où les lois sur le terrorisme de 1999 et 2003 peuvent à tout moment sortir leurs effets liberticides (elles visent toute personne agissant sur le pouvoir afin d'infléchir sa politique : grévistes, syndicalistes, militants de tous poils, résistants, altermondialistes, objecteurs, écrivains qui prenez la plume, artistes qui caricaturez, terroristes vous êtes, même si vous ne le savez pas), à l'heure où nos élus viennent de voter, sans qu'on s'en émeuve, la permission pour la police de recourir à des techniques d'enquête intrusives, le moins qu'on puisse faire est d'encourager tout ce qui peut éveiller la vigilance vis-à-vis d'errements de nos institutions.
J'ajouterais volontiers deux autres groupes au lectorat idéal décrit par F. Ost : celui des sociologues et celui des spécialistes de la communication et des langages. Car Comment priver un enfant de son père ? fait voir que les institutions destinées à servir le corps social -- ces institutions sont ici la justice et la psychologie, mais la chose est vraie aussi des administrations, de la médecine, de l'école - élaborent des rites et des codes. Ce formalisme est évidemment nécessaire à l'accomplissement des missions que la société attribue à ces institutions ; mais, en distendant le lien qu'elles entretiennent avec la réalité globale, il finit par leur conférer une autonomie. Et c'est cette autonomie qui autorise la confusion des rôles chez les acteurs (Sereno campe par exemple ici un personnage qui est successivement un expert, un thérapeute, un accusateur et un témoin), et qui peut devenir génératrice de violence pour ceux qui restent à sa marge, et refusent de parler le langage qu'elle a élaboré pour rendre compte de ses propres pratiques. Car tout est aussi une question de langage. Ce langage qui ne se contente pas de rendre compte du monde, mais qui participe à sa construction. Et c'est ici que les analyses de Marcello Sereno - un pseudonyme qui doit sans nul doute cacher un homme de mots - se font les plus pointues : attentif au grain du texte, là où tout se joue, l'auteur montre par exemple comment un vocable utilisé à la place d'un autre, une discrète préférence terminologique peuvent transformer une prévention en culpabilité ; comment des propos sagement encadrés par des verbes comme « il semble » et « il paraît » ou des adverbes comme « relativement » peuvent être repris par la suite comme renvoyant à autant de certitudes. On voit ainsi comment, de reprise en citation, et de répétition en précision, des témoignages ou des interprétations prêtant d'abord le flanc à discussion, finissent par devenir d'abord fiables, puis incontournables, pour se confondre finalement avec l'irréfragable vérité. Ce tourbillon qui donne le vertige ne renvoie nullement à un quelconque Grand Complot : à aucun moment, Sereno ne trahit son sous-titre ; il nous rappelle simplement que si la langue ne se confond pas avec la réalité (si l'on ne mange pas le mot « pain »), la manière dont les choses sont énoncées, ou dont elles sont entendues ou lues, finissent par élaborer cette réalité. Chaïm Perelman, qui était à la fois philosophe et juriste, avait bien montré, dans son Traité de l'argumentation comment le langage pouvait créer, et non seulement modifier, la structure du réel.
De cela, Marcello Sereno est persuadé. Sinon, il ne se serait pas livré à ce long travail d'écriture, qui aura dû entrainer chez lui son lot de souffrance. Cette écriture est d'abord offerte au lecteur, dans sa limpidité et son élégance, qui valent bien celles que l'on trouve dans des œuvres se donnant pour littéraires. C'est ce phrasé qui fait dire à François Ost que l'auteur a parié « sur la raison au beau milieu du déchainement des passions » (préface, p. 8). On a en effet affaire ici à un rare équilibre : refuser tout effet, mais parler de manière chaleureuse et personnelle au lecteur ; être vrai voire cru, mais conserver une constante dignité ; aller au sens, sans rien sacrifier des vibrations personnelles qui donnent son prix au récit. Mais de ce travail du verbe, le premier destinataire a dû être Sereno lui-même : l'exigence d'ordre qui préside au récit et à l'analyse a certainement aussi constitué un travail cathartique pour l'auteur; d'où le nom qu'il s'est choisi. Et c'est ce qui fait que nous sommes ici devant un témoignage déposé sans haine, sans cette haine qui salit. Si la langue crée le réel, pour le pire, c'est aussi pour le meilleur : elle crée aussi et recrée ceux qui en usent.
Jean-Marie Klinkenberg
Février 2010
Jean-Marie Klinkenberg est membre de l'Académie royale de Belgique et enseigne les sciences du langage au Département de Philosophie et Lettres de l'ULg.
Voir aussi
Baudhuin Simon est mort le 8 mars dernier (Baudhuin Simon avait été impliqué dans une affaire de moeurs d'une manière qui ne nous semblait avoir convaincu personne, même pas la Justice elle-même qui, pourtant, le condamna, mais à une peine si réduite...] et un autre compte rendu de Jacques Dubois Témoignage. Comment priver un enfant de son père.
La mort est trop active pour qu'on l'aide, titre de la revuetoudi et extrait de ce livre.
Chronologie de Priver un enfant de son père
[Annexe 1 du livre: nous avons mis en évidence quelques dates clés les décisions judiciaires des tribunaux pour adultes]
Printemps 1996 Naissance de Sophie
17 août 1996 Découverte à sart-la-Buissière des corps de Julie Lejeune et Melissa Russo. Juin 1997 : Séparation de Victoire et Marcello Sereno. Victoire se réinstalle dans le Hainaut, près de chez ses parents, après douze années passées à Liège. Février 1998 : Passage de Victoire et Marcello au tribunal de la jeunesse de Mons pour régler la question du droit de visite. Décembre 2000 : Début de l'affaire d'Outreau.
18 janvier 2001 Début de l'affaire Marcello.
1er février 2001 : Marcello est reçu pour la première fois par la psychologue Cardon et l'assistante sociale Sibiès, de l'équipe SOS-Enfants de Mons-Borinage. Février-mars 2001 : >Démarche multiples de Marcello auprès du délégué général de l'aide de la jeunesse et du SAJ de Mons. Courriers auprès des procureurs du roi de Liège et de Mons. 18 avril 2001 : Seconde rencontre avec l'équipe SOS-Enfants de Mons. 29 avril 2001 : A l'initiative de Marc Verwilghen, ministre de la justice, adoption de la loi relative à la protection pénale des mineurs, qui prévoit notamment (art.73) une privation des droits civils et politiques pour les délinquants sexuels. Juin 2001 : Passage de Victoire et Marcello au tribunal de la jeunesse de Mons. Marcello ne pourra voir sa fille qu'au sein d'un Espace-Rencontres.
8 août 2001 Retrouvailles avec Sophie, à l'Espace-Rencontres de Mons. Visites en ce lieu jusqu'en octobre 2003.
14 avril 2002 : Passage de Margherita, nonna de Sophie, au tribunal de la jeunesse de Mons. Le tribunal autorise des visites, mais chez l'autre grand-mère. Amélie l'accompagne. Mai 2002 : Retrouvailles de Margherita avec Sophie. Amélie l'accompagne. Pour Margherita, les rencontres avec sa petite-fille chez l'autre grand-mère se poursuivront jusqu'en mai 2008. Mars 2003 : Amélie est déclaré personna non grata chez la grand-mère de Sophie. Margherita devra désormais voir seule sa petite-fille. 28 octobre 2003: La directrice de l'Espace-Rencontres de Mons met fin aux rencontres avec Sophie et son père, unilatéralement et sans préavis. 10 décembre 2003 : Tribunal correctionnel: audience en chambre du conseil.
7 janvier 2004 Liège. La chambre du conseil prononce un non-lieu et condamne Victoire à payer les frais de justice.
19 avril 2004 Liège. Arrêt de la chambre des mises en accusations: Marcello sera jugé par le tribunal correctionnel.21 avril 2004 : Mons. Audience au tribunal de la jeunesse. 5 mai 2004: Mons. Décision du tribunal de la jeunesse: les rencontres avec Sophie doivent reprendre via l'association Interfaces à La Louvière.15 mai 2004 : Retrouvailles avec Sophie, arès sept mois sans le moindre contact. Reprise des rencontres, généralement tous les quinze jours.
Jeudi 30 septembre, 14 octobre et 21 octobre 2004 Liège. trois audiences successives du tribunal correctionnel: acquittement
10 décembre 2004: Rapport d'Interfaces au juge de la jeunesse: proposition de sortie. 2 février 2005 : Mons. tribunal de la jeunesse: les recontres avec Sophie et son père sont maintenues à l'Espace-Rencontres de La Louvière, mais avec sorties autorisées. 10 février 2005 : Sophie fait la connaissance de Gioiella, qui participera désormais à une partie des rencontres.
25 mai 2005 Liège. Condamnation de Marcello par la cour d'appel.
19 octobre 2005 Bruxelles. Arrêt de la Cour de cassation, qui confirme la privation des droits civils et politiques.
21 octobre 2005 : Rapport d'Interfaces au tribunal de la jeunesse, prévoyant de mettre fin aux rencontres chez eux de Sophie et son père pour décembre 2005. 2 novembre 2005 : Mons. Audition de Sophie par le juge de la jeunesse.
Janvier 2006 Licenciement de Marcello.
15 mars 2006 : Audience au tribunal de la jeunesse pour demander une reprise des contacts en dehors d'un Espace-Rencontres.5 avril 2006 : Le juge suspend tout contact. Le temps d'arrêt doit permettre à Marcello de se remettre en question. 6 octobre 2006 : Nouvelle audience au tribunal de la jeunesse: nomination d'un expert psychologique, qui doit rendre rapport de sa mission dans les quatre mois. Février 2007 : Premier rendez-vous avec l'expert. Début d'une série d'entretiens et de tests. Mai 2007 : Rencontre de Marcello avec Sophie chez l'experte. 18 mai 2008 : Pour la première fois, Sophie peut passer une journée entière avec son père et Gioiella chez sa nonna.
Novembre 2008 Interruption des rencontres mensuelles.
8 janvier 2009 : Réunion des deux parties avec l'experte pour trouver un accord sur la poursuite des visites. Refus de Victoire. 9 mars 2009 : Audience au tribunal de la jeunesse de Mons: examen du dossier reporté à la fin avril.