Le déficit primaire de la Wallonie s'élevait à 6,2 milliards d'euros en 2010

[Agence Belga] [Publié par la Libre Belgique le 3 mai 2011]

 

Les intérêts de la dette publique fédérale atteignaient quant à eux... 12,2 milliards d'euros en 2010.

En 2010, le solde primaire -soit la différence entre recettes et dépenses, hors intérêts de la dette- de la Wallonie a atteint -6,2 milliards d'euros, selon une étude du Centre de recherches en économie régionale et politique économique (CERPE) des FUNDP de Namur, et dont fait état la presse.

Le déficit primaire de la Wallonie s'est considérablement dégradé en 2009 et 2010 en raison de la crise économique, à respectivement 6,9 et 6,2 milliards d'euros, selon les chiffres du CERPE. En 2006, le déficit primaire wallon était encore de 1,7 milliard d'euros.

La Flandre et Bruxelles ont quant à elles enregistré en 2010 un surplus primaire de respectivement 4,3 milliards d'euros et 276 millions d'euros en 2010. Quant à la Belgique, elle affichait un déficit primaire de 1,6 milliard d'euros.

Dans le même temps, les transferts interrégionaux sont restés relativement stables et profitent à la Wallonie à hauteur de plus de 5 milliards d'euros par an.

Pour calculer la charge budgétaire qui incomberait à la Wallonie en cas de scission du pays, il est plus pertinent de se référer au solde primaire plutôt qu'au montant des transferts, estime le CERPE. "Ne confondons pas montant auquel une région devrait faire face en cas de scission et transferts interrégionaux", résume Michel Mignolet, directeur du CERPE, contacté par l'agence BELGA.

En cas de partition du pays, la Wallonie devrait donc faire face à des charges budgétaires comprenant le solde primaire qui lui reviendrait à la suite de la défédéralisation des recettes primaires et des dépenses de l'entité I (Etat fédéral + sécurité sociale), auquel s'ajouteraient les intérêts de la dette publique fédérale qui lui seraient imputés après négociation. Les intérêts de la dette publique fédérale atteignaient quant à eux... 12,2 milliards d'euros en 2010.