L'insurrection dublinoise de Pâques 1916 (I)

Il y a 80 ans
République n°35, mars 1996
17 novembre, 2010

Avec la remise en cause des accords de paix en Irlande, la célébration des 80 ans de l'insurrection de 1916 prend une autre signification. François André nous rappelle les éléments historiques qui permettront à chacun de remettre l'aujourd'hui dans le contexte de l'Histoire. Nous ne ferons pas comme les journaux anglais du 29 février, qui s'intéressèrent plus à Diana qu'à l'Irlande, lorsque la Princesse de Galles annonça qu'elle acceptait le divorce...

"A chaque génération le peuple irlandais a affirmé (son) droit à la liberté nationale et à la souveraineté (...) S'appuyant sur ce droit fondamental et l'affirmant une fois encore par les armes à la face du monde, nous proclamons la République d'Irlande comme un Etat indépendant et souverain et nous engageons nos vies et celles de nos compagnons d'armes à la cause de sa liberté, de sa prospérité et de son rayonnement parmi les autres nations." Ces quelques lignes extraites de la proclamation de la République d'Irlande en avril 1916 hantent toujours l'imaginaire politique de l'île.

La célébration du quatre-vingtième anniversaire de l'insurrection de Pâques 1916 se déroule dans une Irlande où la paix semble à nouveau compromise, mais ou la question nationale demeure non résolue. Au delà de l'événement symbolique qu'il représente tant pour les républicains que pour les unionistes 1, nous allons mettre en évidence les enjeux et forces cachés par ce soulèvement et nous verrons qu'il n'est pas seulement le sacrifice d'une poignée de poètes romantiques voulant régénérer par leur sang l'âme de la Nation irlandaise.

Rappel historique

Depuis 1800, l'Irlande est intégrée au Royaume-Uni, ses parlementaires siègent directement au parlement britannique. Cette absorption ne va pas amener la pacification politique souhaitée par les dirigeants britanniques. Je me permets de renvoyer le lecteur à mon article dans le numéro de juin 1994 de République qui traitait d'O'Connell et des nationalistes romantiques de la jeune Irlande. Sur le plan économique, l'acte d'union va enclencher un cycle d'événements qui culmineront dans la grande famine des années 1845-1851.

La croissance démographique de la Grande-Bretagne dans la seconde moitié du 18e siècle a transformé l'Irlande: de gros importateur de grains, elle est devenue exportateur substantiel de céréales et de bétail. L'Irlande connut alors un véritable boom économique qui entraîna une croissance démographique continue. Entre 1754 et 1821, la population passa de 2.275.000 habitants à 6.800.000 2. Jusque là, le contrôle démographique de la population était effectué par les famines (celle de 1740-1741 fit plus d'un million de morts) et les maladies, mais l'usage de la pomme de terre, régime alimentaire consistant, va réduire le taux de mortalité élevé que connaissait l'Irlande. L'émigration pourtant massive (environ 1.500.000 personnes entre 1740 et 1845), ne va même pas réussir à stabiliser la population. La noblesse terrienne, souhaitant profiter au maximum de la croissance du marché céréalier britannique, encourage activement la subdivision des terres et insiste sur le labour plutôt que sur les pâturages. Les unités de production agricoles deviennent de plus en plus minuscules et sont surexploitées. L'écrasante majorité de la population irlandaise (75 à 80%) peut être qualifiée de "rural poors". Il suffit que la demande pour les produits agricoles irlandais chancelle pour que les campagnes, fragilisées par la subdivision des terres, s'enfoncent dans la crise. La politique déflationniste et la réduction des dépenses publiques menées par le gouvernement britannique après la fin des guerres napoléoniennes, font chuter les prix agricoles. Ne pouvant distinguer ce qui va résister le mieux entre les produits céréaliers et le bétail, les landlords continuent à exporter massivement ces deux produits.

Les ouvriers agricoles, les locataires de parcelles inférieures à 15 ou 20 acres 3 et les sous-locataires concentrés dans l'ouest de l'Irlande, qui ne se sont pas adaptés à la nouvelle situation économique vont être décimés par la famine et ses conséquences. Entre 1845 et 1847, 3 récoltes de pommes de terre (fait exceptionnel) vont être perdues. On estime que 5 millions d'acres ont été détruites, soit assez pour nourrir quotidiennement 5 millions de personnes pendant 3 ans. Selon l'historien irlandais Cormac O' Grada, entre 1845 et 1851, 985.000 personnes vont périr 4. De 1845 à 1855, 2 millions d'Irlandais émigrent pour survivre!

Les conséquences de la famine vont façonner l'Irlande moderne. Elle a, en effet, amené l'élimination du surplus de population et la consolidation des parcelles viables 5Les propriétaires terriens, qui n'ont pas été ruinés vont pousser leurs paysans à abandonner les cultures céréalières au profit de l'élevage dont les prix restent stables sur le marché britannique. En quelques décennies, le labour cède la place aux pâturages et prairies, dès 1914 l'élevage et ses dérivés représentent 75 % des revenus générés par le secteur agricole. 6 La disparition des ouvriers agricoles et des sous-exploitants ainsi que des locataires de parcelles inférieures à 5 acres va assurer l'hégémonie de la paysannerie moyenne. Entre 1841 et 1851, la proportion de fermes supérieures à 15 acres passe de 18 à 51 %. Les parcelles d'1 à 5 acres diminuent au cours de la même période, de 45 à 15 %. Une majorité (59%) de paysans loue des parcelles allant de 5 à 30 acres.

La famine a donc permis l'émergence d'une "bourgeoisie" rurale. L'Eglise catholique va fournir la discipline morale et la supervision nécessaire à la consolidation de cette nouvelle société. Elle va encourager des pratiques telles que le mariage "tardif", le célibat permanent et l'émigration. Un seul des fils hérite de la terre à la mort du père. Une fois en possession de celle-ci, il peut se marier. La dot reçue à cette occasion permettait le mariage de l'une des filles de la famille, les autres frères et soeurs n'ont le choix qu'entre le célibat permanent ou l'émigration.

Ces pratiques vont permettre la consolidation de la taille des fermes et l'augmentation du niveau de vie. C'est sur ce terrain économique et social que va se créer un parti nationaliste puissant qui a pour revendication principale le transfert de la propriété de la terre aux paysans et, ultimement, l'autonomie politique de l'île. Profitant des réformes électorales de Gladstone et de la guerre agraire de 1879-1882 7, le parti du home-rule, avec ses 86 députés, devint l'arbitre du jeu politique britannique. En 1886, ce dernier accorda son soutien à un cabinet libéral minoritaire en échange d'une loi d'autonomie législative pour l'Irlande. Ce projet va faire imploser le parti libéral, il sera finalement repoussé par la Chambre des Communes par 341 voix contre 311. En 1893, un autre projet sera rejeté par la Chambre des Lords contrôlée par le parti conservateur.

Ce dernier, au pouvoir entre 1895 et 1905, va introduire diverses réformes censées tuer le home-rule en douceur. Les deux plus importantes sont: - le Local Government Act de 1898 qui dote l'Irlande de conseils de Comtés et de Districts ruraux et urbains élus au suffrage universel et fournit ainsi une clientèle électorale stable au parti nationaliste - le Wyndham Act de 1903 qui encourage les landlords à vendre leurs domaines si 75 % de leurs locataires le souhaitent l'Etat avançant l'argent aux paysans pour ce rachat. Cette loi (complétée en 1909) va permettre, entre 1903 et 1920, le transfert de 9 millions d'acres. 70% de la terre appartiennent de nouveau aux Irlandais. La fin du veto de la Chambre des Lords en 1911 ouvre la voie à un troisième projet de home-rule, il va immédiatement susciter l'opposition des protestants majoritaires dans le nord-ouest de l'île. Le 28 septembre 1912, plus de 500.000 personnes s'engagent par un pacte solennel à refuser de reconnaître l'autorité d'un quelconque Parlement irlandais compétent pour toute l'île. L'Ulster Volunteer Force (UVF), créée dans le prolongement de ce pacte, dispose, à la mi-1914, de 100.000 hommes et de plus de 40.000 fusils. Les nationalistes ont réagi, en novembre 1913, avec la création des Irish Volunteers: ils compteront 160.000 hommes en juillet 1914, mais ils sont nettement moins bien armés que l'UVF. Seul le déclenchement de la première guerre mondiale va empêcher l'Irlande et la Grande-Bretagne de basculer dans la guerre civile.

La Chambre des Communes adopta finalement le projet de home-rule en septembre 1914, mais le Cabinet Asquith suspend son entrée en vigueur jusqu'à la conclusion de la guerre en cours ainsi qu'à l'adoption par le Parlement d'un amendement statuant sur le sort juridique des 9 Comtés ulstériens.

Pâques 1916

Les dirigeants du parti du home-rule vont, dès l'été 1914, encourager la population à s'engager massivement dans les troupes impériales afin de prouver le courage et la loyauté du peuple irlandais. Refusant ce soutien à l'effort de guerre britannique, Eoin Mac Neill (l'initiateur des Irish Volunteers) crée une nouvelle organisation fin octobre 1914.

Le professeur Lyons estime que 13.500 hommes sur un total de 188.000 suivent Mac Neill. 8

L'historien britannique Charles Townshend fournit une estimation inférieure: en novembre 1914, seuls 2 à 3000 hommes participèrent à la création des nouveaux Irish Volunteers. Ce n'est qu'au cours de l'année 1915 que le nombre de 10 à 15.000 membres est atteint 9 En toute hypothèse, la nouvelle organisation est contrôlée et manipulée dès sa création par l'Irish Republican Brotherhood (IRB) 10 L'Etat-major de 6 membres comprend 5 membres de l'IRB dont trois actifs (Pearse, Plunkett, Mac Donagh). En août 1915, l'arrivée de Ceannt renforce le contrôle de l'Etat-major par l'aile militante de l'IRB. Officiellement, les Irish Volunteers ne sont pas une organisation dévouée à un soulèvement armé à tout prix. Ils doivent être tenus en réserve jusqu'à la fin de la guerre.

Lors de la discussion de l'amendement ulstérien prévu par la loi de septembre 1914, ils devront jouer le rôle d'une force de pression sur les Unionistes et le gouvernement britannique afin d'empêcher toute issue défavorable à l'unité de l'Irlande. Dès août 1914, la branche américaine de l'IRB demande à l'ambassade allemande la fourniture d'armes pour un soulèvement en Irlande.

Il semble qu'à l'automne 1914 (peut-être en septembre), le conseil suprême de l'IRB accepte le principe d'un soulèvement armé avant la fin de la guerre (avec ou sans soutien allemand).

En mai 1915, l'exécutif du conseil suprême de l'IRB (sans doute à l'instigation de Clarke), charge un comité militaire de 3 membres (Pearse, Ceannt, Plunkett), de la préparation du soulèvement.

En septembre 1915, suite à l'arrivée de Clarke et Mac Dermott, le comité militaire se transforme en conseil militaire. A aucun moment, le Président de l'exécutif du conseil suprême ou cette dernière instance n'ont été avertis de l'existence d'un comité puis d'un conseil militaire.

Lorsque, le 16 janvier 1916, le conseil suprême crée un conseil militaire chargé de préparer l'insurrection, il ignore totalement qu'un tel organe existe depuis plus de 3 mois, mais aussi que le date du soulèvement est déjà fixée. Ce court-circuitage est confirmé par le fait que la branche américaine de l'IRB est informée, dès le 5 février, que les armes fournies par l'Allemagne doivent arriver en Irlande lors du week-end de Pâques. On ne peut préparer une insurrection en trois semaines (sauf si l'on accepte la thèse du sacrifice rédempteur!). A la fin janvier 1916, le conseil militaire coopte en son sein le dirigeant socialiste et syndicaliste James Connolly. Pearse, devenu le maître à penser du soulèvement, demande aux Volunteers de se préparer à des manoeuvres importantes pour le 23 avril 1916, les armes allemandes devant arriver dans l'ouest de l'Irlande entre le 20 et le 23 avril. Malheureusement, le 21, le cargo transportant celles-ci est intercepté par la marine britannique. L'équipage aura juste le temps de saborder le navire avant son arrivée dans le port militaire de Queenstown (Cobh). Cette interception fournit aux autorités britanniques le prétexte lui permettant de décapiter les Volunteers. Le dimanche 23 avril, le Sous-Secrétaire à l'Irlande demande à son supérieur l'autorisation d'arrêter une centaine de personnes. Lorsqu'une réponse positive lui parviendra, il sera déjà trop tard, le conseil militaire a en effet décidé de reporter au lundi midi le début de l'insurrection. Il n'y a plus d'autres possibilité que l'application d'une version simplifiée du plan prévu, les membres du conseil (qui s'est transformé en Gouvernement provisoire de la république), savent que les autorités britanniques vont frapper incessamment!

Le lundi 24 avril 1916, 120 membres de l'Irish Cityzen Army (ICA) 11 et 700 Volunteers prennent le contrôle de divers bâtiments dans Dublin. Les combats vont durer 6 jours et faire 450 morts (dont 318 civils) et 2614 blessés (dont 2217 civils) 12 Le nombre de morts parmi les insurgés se situe entre 60 et 80.

Le samedi 29 avril, Pearse annonce aux membres du Gouvernement provisoire qu'il est temps d'arrêter les combats, la population dublinoise devenant de plus en plus la cible volontaire ou involontaire de l'artillerie et des troupes britanniques. Clarke voulait continuer jusqu'à la mort du dernier Volunteer (estimés aux environs de 1.300 à la fin des combats auxquels s'ajoutent 220 membres de l'ICA 13, mais Pearse lui fit comprendre que toute continuation des combats ne pouvait que ternir l'honneur et la noblesse des insurgés 14

Dans un Dublin ravagé par les flammes, Pearse signe la reddition inconditionnelle de l'armée républicaine irlandaise. En dehors de quelques escarmouches, la province est restée complètement inerte 15, la population irlandaise ignore complètement la réalité des événements qui ont secoué Dublin pendant une semaine.

1916: Oeuvre d'art? Manifestation sanglante? Révolution politique?

Quelle interprétation donner à 1916? Trois théories s'affrontent toujours. Pour Thompson, le soulèvement de 1916 est une oeuvre d'art ou une tragédie contemporaine, il n'a pas de justification rationnelle, c'est un geste• 16 "Lorsque le révolutionnaire échoue en tant qu'artiste, il passe de l'art à la politique et essaie de faire de l'Etat une oeuvre d'art." 17 Il veut alors transférer l'histoire "dans le domaine de l'esthétique, dans un essai de création d'une oeuvre d'art plus tragique ou plus drôle que la réalité de l'existence humaine (...). L'art permet la création d'une conscience historique (et si cette dernière est adoptée par le commun des mortels), l'histoire elle-même devient une oeuvre d'art." 18. Les sept membres du gouvernement provisoire sont l'incarnation contemporaine de la figure du rebelle, c'est-à-dire "une personne dont la tragédie se réalise tout autant dans l'histoire que dans l'art. Les passions exacerbées de ces personnes sont indifférentes aux affaires de la société. Il est impossible pour la société de les accommoder d'une manière ou d'une autre sauf par le moyen d'une mort glorieuse: elle reconnait alors le sens tragique de la perte." 19 . Pour le rebelle, seule une mort publique peut donner un sens à sa vie privée: celle-ci devient synonyme de réussite sociale. Les bourgeois sont terrifiés à l'idée de mourir. Face à la mort héroïque de ces personnes, ils ne peuvent évidemment qu'admirer ces rebelles qui, auparavant, ne rencontraient que le ridicule et l'indifférence de la population. "A une autre époque de l'histoire, les poètes rebelles auraient pu être des héros populaires conduisant la Nation vers le succès (...). Devant l'incompréhension de la population, ils ne leur restaient plus qu'à construire le mythe du martyr." 20

Ils atteindront ainsi par cette fin glorieuse une noblesse interdite au commun des mortels.

Après le déluge d'acier qui s'abattit sur Dublin, plus personne n'osera sourire de la poésie enflammée et sanglante de Pearse, Mac Donagh et Plunkett 21 L'historien australien Oliver Mac Donagh partage les vues de Thompson: 1916, c'est la suprématie du geste. "La rébellion est une tragédie rejouée par chaque génération successive, elle est plus signifiante comme geste héroïque que comme acte effectif." 22 Ceci nous amène à la thèse longtemps (voire toujours) majoritaire, tant chez les critiques que chez les partisans du soulèvement, c'est-à-dire dire, pour reprendre les mots de Pearse "a bloody protest for a glorious thing". 23

Pour beaucoup, 1916 ne serait que le courageux sacrifice d'une poignée de fanatiques ou de patriotes imaginant que leur sacrifice va sauver l'âme de la Nation irlandaise.

Selon Townshend, les hommes et les femmes de 1916 considèrent que "la violence armée va apporter la rédemption" 24 "La Violence n'est pas seulement une morale, elle est aussi un mode d'expression moral" Ibidem, p. 288 , elle est le moyen préliminaire permettant de réveiller l'esprit national en déroute.

Pour cet auteur, l'insurrection n'est pas une tactique, mais une affirmation éthique. 25

La stratégie adoptée par le gouvernement provisoire (c'est-à-dire occuper quelques immeubles et résister stoïquement à l'artillerie), n'aurait été choisie que parce que celui-ci considérait la guérilla urbaine comme manquant de grandeur éthique 26. On aurait donc tendance à exagérer l'importance des armes allemandes; les hommes de Dublin ne voulaient pas être concurrencés par l'héroïsme de la province. 27. L'historien français André Guillaume parle "du sacrifice inévitable pour que triomphe l'indépendance nationale par la gloire du martyre". 28

1916 devient ainsi la dernière révolution du XIXesiècle: le vieil ordre européen n'est pas mort dans les tranchées de la Somme ou à Petrograd, mais bien sur les barricades dublinoises. Le vieux monde, c'est-à-dire le monde pré-industriel et donc pré-matérialiste brille de son dernier éclat dans Dublin en flammes. 29W.B. Yeats dira à propos de 1916 "A terrible beauty is born". Il présente ainsi Pâques 1916 comme la mort de l'idéalisme et de l'honneur aristocratique. 30

Ces deux interprétations ont leurs partisans...

Prochain article: "1916 matérialiste et 1916 nostalgique" sous le titre ''L'insurrection irlandaise" in République n°36

L'insurrection irlandaise (II)

  1. 1. Les républicains sont les partisans d'une république indépendante et souveraine sur l'ensemble de l'île. Les unionistes défendent le maintien de l'union entre l'Irlande (puis l'Ulster) et la Grande-Bretagne.
  2. 2. T.Inglis Moral Monopoly, the Catholic Church in Modern Irish Society Gill & Mac Millan, Dublin 1987, p. 168.
  3. 3. Un acre équivaut à 0,52 hectare.
  4. 4. C. O' Grada, Ireland before and after the Famine: Exploration in Economic History, 1800-1925, Manchester University Press, Manchester, 1988, p. 84.
  5. 5. FSL Lyons Ireland since the Famine, 2nd edition, Fontana paperback, Glasgow 1989, (1ère parution 1973), p.42.
  6. 6. JJ Lee The modernisation of Irish Society 1848-1918. Gill & Mac Millan, Dublin 1989 (1ère parution 1973), p.10.
  7. 7. Cette "guerre", qui se déroula surtout dans l'ouest, est due à la récession économique mondiale et à plusieurs maigres récoltes de pommes de terre. Les paysans obtinrent du cabinet Gladstone le Land Act de 1881 qui accorda aux fermiers locataires une indemnité pour toute éviction (y compris en cas de non paiement du loyer) ainsi que le droit de vendre leurs baux. Des tribunaux d'arbitrage (Land Courts) sont chargés de la détermination du montant des loyers.
  8. 8. FSL Lyons Ireland since ... , p.341. Robert Kee cite un chiffre équivalent dans The green flag. Vol 2, Penguin books, London 1989 (1ère parution 1972), p. 224.
  9. 9. C.Townshend Political violence in Ireland, Government & resistance since 1848, Oxford University Press, Oxford 1983, p.279..
  10. 10. L'Irish Republican Brotherhood fut fondée en 1858 par des anciens de la jeune-Irlande. Cette société secrète s'inspira pour sa structure du carbonarisme italien et de la franc-maçonnerie, elle était dédiée à l'idée d'un soulèvement ouvert de type blanquiste. Présente des deux côtés de l'Atlantique, c'est la branche américaine qui ranima la fraternité à partir de 1907. En 1912, elle comptait 1660 membres en Irlande et 367 en Grande-Bretagne.
  11. 11. L'Irish Citizen Army fut créée par le premier syndicat irlandais ( l'ITGWU) au cours du lock-out de Dublin en 1913-1914. Elle défendait les grévistes contre les violences de la police et des milices patronales.
  12. 12. FSL Lyons Ireland since ..., p.375.
  13. 13. Ibidem, p. 366
  14. 14. Pearse refusa que les insurgés utilisent des balles explosives car contraires au droit de la guerre. Cité par JJ Lee Ireland 1912 - 1985, politics & society Cambridge University Press, Cambridge 1989, p.27.
  15. 15. Les événements en province sont détaillés dans C.Townshend, op cit, p.299 à 303.
  16. 16. W.I.Thompson The imagination of an insurection,Dublin easter 1916. Harper & Row publishers, New-York 1972 (1ère parution 1967), p. 96.
  17. 17. Ibidem, p. 115
  18. 18. Ibidem, p. 116
  19. 19. Ibidem, p.75.
  20. 20. Ibidem, p.75.
  21. 21. Quelques extraits sont cités dans FSL Lyons Ireland since ..., p.329 à 350. Ainsi que dans FSL Lyons Culture & anarchy in Ireland, 1890-1939 Oxford University Press paperback, Oxford 1982 (1ère parution 1979), p.85 et s.
  22. 22. O.Mac Donagh States of mind,a study of the anglo - irish conflict, George Allen & Unwin (publishers) LTD, London 1983, p.88.
  23. 23. FSL Lyons Culture & anarchy ..., p.93.
  24. 24. ] C.Townshend, op cit, p.282.
  25. 25. Ibidem, p. 282
  26. 26. Ibidem, p. 288
  27. 27. Ibidem,p. 298
  28. 28. A.Guillaume L'Irlande, une ou deux nations? Presses Universitaires de France, Paris 1987, p.64.
  29. 29. D.G.Boyce Nationalism in Ireland, 2nd edition, Routledge, London 1991, p.308.
  30. 30. J. O' Beirne Ranelagh The Irish Republican Brotherhood in the revolutionnary period,1879-1923 in D.G. Boyce (ed) The revolution in Ireland 1879 - 1923 . Mac Millan education , London 1988 , p.144 et 145.