Notre impuissance, notre espérance
Toutes les discussions autour de la Constitution wallonne ont un air de déjà-vu et de déjà-entendu. Les mêmes arguments ont valu chaque fois qu’une poussée importante wallonne voulait autrefois proposer le fédéralisme, comme en 1938 avec la proposition Truffaut-Dehousse, en 1947 avec le projet de révision constitutionnelle introduit par la majorité des députés wallons, mais rejetée par les parlementaires bruxellois, flamands et PSC, le relatif échec de la grève du siècle etc. Ce n’est jamais «le moment». Cela ne l’a jamais été : nous parlions de 1938, de 1947… mais les réformes de 1968 jusqu’à aujourd’hui ont toutes été condamnées de la même façon et par les mêmes arguments par lesquels on veut enterrer la Constitution wallonne. Il y a toujours des problèmes plus graves à résoudre et on en vient aussi, comme toujours – comme toujours, répétons-le ! - à évoquer le désintérêt de l’opinion pour de telles controverses. Nous avons acquis pour la Wallonie une autonomie extrêmement étendue que les Québécois nous envient. Mais tout se passe comme si par le biais des arguments avancés et à la faveur de la grande ignorance de l’opinion wallonne (favorisée par des dirigeants fort taiseux et fort peu pédagogues), rien ne s’était passé. Rien ne se passe ? C’est le sentiment que l’on a si l’on se met à l’écoute des plus jeunes.
Ignorance de l’opinion, de la jeunesse en particulier
Tout qui a affaire à des auditoires de jeunes – mais à ce sujet combien de vieux sont restés si jeunes ! – ne peut qu’être frappé par l’ignorance sur ces questions. à un Colloque important de la Fondation wallonne Humblet, André Elleboudt, alors responsable de l’enseignement catholique insistait sur le fait que dans cet enseignement, l’indifférence à l’égard de l’Europe était immense. Il ajoutait que la Wallonie, quant à elle, en était complètement absente. Nous avions parlé la fois passée de la suppression de l’émission Arguments où de temps à autre tant l’Europe que la Wallonie étaient étudiées, lentement et longuement. Ce n’est sans doute plus à la mode de réfléchir. A la RTBF, on a mis (à la place ?), trois mousquetaires aux épées tranchantes qui viennent nous dire tous les samedis ce qu’il faut dire sur ce que les médias nous disent. Et qui ne nous parlent de la Wallonie que pour sabrer dedans, ce qu’ils font avec d’autant plus de courage que manifestement elle ne les stimule que pour leur permettre de trancher et condamner.
Rôle positif des scandales
La connaissance de la Wallonie passe aujourd’hui par les affaires. Il en faut comme celle du siège de la Délégation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa pour que l’on se rende compte que la Wallonie entretient des missions diplomatiques dans le monde. Ce qui, inévitablement, entraîne les remarques poujadistes sur le coût de cette politique que des tas de gens jugent inutile puisqu’ils ignorent – et qui le leur apprendrait? – que la Wallonie exerce des pouvoirs qui rendent de tels établissements absolument nécessaires puisque les compétences qui lui sont octroyées – mais de nouveau personne ne le sait – s’exercent équivalemment sur le plan intérieur belge et sur la scène internationale. C’est même le mérite de telles affaires d’être à l’origine d’informations sur l’utilité de cette présence en Afrique que tant Le Soir que La Libre Belgique ont fortement soulignée, disant le plus grand bien de la Délégation wallonne. Faute que nos responsables wallons assument réellement la Wallonie, il faut bien que l‘actualité nous enseigne ce qu’il en est. Ainsi, l’opinion commence à comprendre que la tutelle sur les communes (comme sur les provinces), est intégralement exercée par la Wallonie. Voilà un espoir, quand même. Mais douloureux car il surgit de constats bien amers.
Rôle positif de la mise en cause du PS
à quelque chose d’ailleurs malheur est bon – tant sur le plan de l’information que de progrès effectifs sur ce qu’on appelle la «gouvernance». En effet, les dysfonctionnements exagérés de Charleroi vont amener des réformes profondes de cette tutelle, du logement social, des intercommunales et, au fond, à une mise en cause radicale des positions de pouvoir dont le PS abuse trop souvent dans le Hainaut ou ailleurs. Il est piquant de constater que ceux qui ont le plus repoussé l’idée d’autonomie wallonne – par crainte du pouvoir PS et par répulsion à son égard, à n’importe quel niveau – pourraient voir leur vœu d’un affaiblissement plus grave du PS s’exaucer grâce à cette autonomie conquise. Et il est plus piquant encore de voir que ce sont souvent les moins chauds des régionalistes au cœur du PS (mais preneurs des pouvoirs régionaux), qui vont être soumis le plus durement à la dynamique démocratique wallonne. Cette même dynamique qui pourrait convertir à l’engagement régional des partis qui n’ont jamais été vraiment à la pointe du combat autonomiste comme les Ecolos et le CDH. Mais est-ce sûr?
C’est ici qu’il faut se tourner vers la reconnaissance du Québec comme nation pour comprendre ce qui se passe chez nous.
Dédain du symbolique
La Chambre des communes à Ottawa vient de voter ce 26 novembre 2006, à une écrasante majorité, une résolution reconnaissant le Québec comme une nation. Sans doute, ce vote ne modifie-t-il strictement rien à la répartition des pouvoirs au sein du Canada où, d’ailleurs, depuis la montée en puissance du souverainisme québécois dans les années 60, rien n’a changé.
C’est un point sur lequel il ne faut jamais se lasser d’insister : depuis 1960, le Québec n’a en réalité rien réussi à changer dans la Constitution canadienne. C’est vraiment très différent de ce qui se passe chez nous. Déjà même avant 1960, la Wallonie, dans sa marche à l’autonomie a pu bénéficier du vote de la frontière linguistique en 1932, du clichage de cette frontière en 1963 (certes, avec le cas malheureux des Fourons, un échec du mouvement wallon dont le goût d’amertume demeure), puis les réformes autour des années 1970. Il est même facile de chiffrer l’énormité de ces avancées puisque, alors qu’à la veille de 1970, la Wallonie ne disposait même pas d’un texte constitutionnel qui l’aurait définie ni évidemment d’aucun pouvoirs, elle exerce présentement 51% des compétences étatiques, soit directement comme Région wallonne, soit à travers la Communauté française (même si cette dernière semble avoir été inventée pour mieux brouiller les cartes, les Wallons y sont largement majoritaires). En outre, ces compétences – fait unique au monde – permettent à la Wallonie de traiter d’égal à égal avec les Etats souverains dans le domaine de ses compétences, de siéger au Conseil des ministres européens, de devenir actrice du droit international. Mais voilà, le Québec est reconnu comme nation, ce qui entraîne l’adhésion de 68% de sa population alors que 80% des Canadiens anglais ne l‘acceptent nullement. Et ce résultat fait songer à la manière dont l’opinion francophone en général déprécie le statut de la Wallonie quel que soit ce statut sur le plan juridique ou politique. Il suffit de lire ce qui s’écrit dans les journaux: c’est le même ton finalement que dans La Libre Belgique des années héroïques. Nous vivons dans un espace francophone qui a quelque chose de canadien et d’antiwallon. Le Québec n’a pas avancé sur le plan effectif, institutionnel, mais bien sur le plan symbolique. Nous manquons cruellement de cette avancée.
Le poids néfaste de la Belgique francophone
Le poids de la Belgique francophone sur l’opinion wallonne est tel que les avancées immenses de son autonomie ne sont ni perçues ni vécues par l’opinion publique, ou peu. Comment en serait-il autrement ? A l’ignorance des jeunes de tantôt correspond une ignorance sans doute aussi grande de la plupart de ceux qui nous informent. A leur décharge, disons tout de suite qu’il y a eu un trop grand décalage dans le temps entre la vigueur de la revendication autonomiste dans les années 1960 et l’obtention de celle-ci. Keynes disait que le long terme, c’est quand tout le monde sera mort. Les dirigeants et les citoyens en âge de peser sur le destin autonomiste de la Wallonie à cette époque appartiennent à une génération disparue sauf les plus jeunes comme François Perin par exemple. Avec le temps, le sentiment impérieux de réclamer le fédéralisme s’est épuisé. Bien sûr, le but de l’autonomie wallonne demeure le même, près de 50 ans après 1960 : le redressement économique. Mais le fait que ce but n’ait pas été atteint – même si les moyens politiques en fonction de ce projet n’existent finalement que depuis peu de temps, à nouveau 1999 semble la date la plus pertinente – rend l’opinion pessimiste à l’égard des institutions wallonnes. Or, ce pessimisme n’est pas neuf. Combien de fois n’a-t-on pas entendu – avant que l’autonomie n’existe – qu’elle précipiterait le malheur de la Wallonie ? Il ne serait pas difficile de découvrir les opinions d’alors selon lesquelles les Wallons n’avaient qu’à se servir des instruments existants pour s’en tirer. Alors que ces instruments n’existaient pas et existaient d’autant moins que, politiquement, un vrai programme wallon était difficile à réaliser dans le cadre d’une Belgique unitaire où les Flamands ont toujours disposé de la majorité numérique. On enjoignait cependant déjà aux Wallons de s’en tirer malgré tout.
Maintenant que ces moyens existent, l’exigence qu’ils s’en tirent avec ceux-ci, a quelque chose de plus logique. Mais il faudrait que la solution soit trouvée en quelque sorte immédiatement. Il est vrai que les socialistes (et d’autres militants wallons), ont trop facilement évoqué le lourd héritage des catastrophes industrielles des années 1960-1990 (crise du charbon, de l’industrie lourde, de la sidérurgie), pour expliquer la difficulté du redémarrage. Mais il est non moins vrai que ceux (wallons aussi au demeurant), qui font remarquer que les Wallons «n’ont plus d’excuses», appartiennent à la même mentalité sociétale que ceux qui ne désiraient guère que ces moyens qui existent aujourd’hui soient réellement donnés et appartiennent aussi à cette mentalité qui couvre de sarcasmes toute avancée symbolique de la Wallonie. Il n’y a guère de différence entre un François Persoons jugeant «stupide» le projet d’autonomie wallonne en 1970 et la réaction de Jacques Simonet en 2006 considérant la Constitution wallonne comme une «connerie». C’est chaque fois le même mélange d’exigences à l’égard des Wallons de s’en tirer et, en même temps, de contester qu’ils désirent obtenir les moyens effectifs (l’autonomie), ou symboliques (la Constitution wallonne), en vue d’y parvenir. Car la Constitution wallonne serait une façon de consacrer solennellement l’existence d’une Wallonie autonome, ce qu’un pareil texte ne peut pas réaliser à lui tout seul, mais qu’il n’aura aucune chance de réaliser si on bloque son adoption. Et bloque-t-on réellement son adoption pour que la Wallonie soit plus efficace contre le chômage ? Ou pour que les Wallons s’y retrouvent mieux dans l’Etat fédéral ?
Les adversaires wallons de la Wallonie
On nous dira que nous cherchons à trouver des boucs émissaires. Il est facile de répondre sur le plan des moyens effectifs : ceux qui nous pressent aujourd’hui de nous en servir ont été longtemps ceux qui estimaient qu’il était inutile que les Wallons s’en emparent et ont tout fait pour qu’ils ne les obtiennent pas. Tout est fait aussi pour que l’opinion ne soit pas mise au courant de l’existence de ces moyens. Tout qui a devant soi un auditoire qu’il veut informer des institutions belges actuelles s’aperçoit bien vite qu’il est très difficile d’en montrer l’enjeu, la seule chose qui mobilise les gens que l’on a devant soi étant la peur de voir la Belgique éclater ou le reproche que le fédéralisme «divise un pays trop petit pour l’être». Même s’il est relativement facile de convaincre ses interlocuteurs que partout dans le monde, un conflit tel que celui qui oppose les Flamands aux Wallons fait couler le sang et qu’il a été résolu ici de manière profondément démocratique et donc pacifique, l’opinion wallonne pleine d’une grave ignorance sur les enjeux politiques – relayée par des médias dont les acteurs sont tout aussi ignorants et souvent indifférents – n’adhère pas vraiment à ces institutions qu’elle comprend mal. Et qu’elle comprend d’autant plus mal que les dirigeants wallons ne les mettent pas vraiment en valeur, prétendent ensuite ne se préoccuper que des «problèmes des gens» (définis comme n’étant pas ceux des institutions politiques autonomes, donc pas ceux des moyens prévus pour le redressement économique de la Wallonie).
Impéritie des dirigeants wallons
Personne ne semble ahuri de voir que les présidents de parti qui sont les opérateurs de l’actuelle coalition politique gouvernementale wallonne ne s’investissent pas prioritairement dans l’avenir économique de la Wallonie qui se représente comme sombre depuis 1945. Joëlle Milquet est-elle vraiment à sa place de plus importante leader wallonne en devenant Première échevine de Bruxelles-Ville? élio Di Rupo est sans doute président du Gouvernement wallon, mais tout le monde voit bien qu’il donne la priorité à son rôle de président de parti. Et cela comporte des préoccupations axées exclusivement sur la gestion du Pouvoir fédéral dont les compétences sont de moins en moins en moins en rapport avec le redressement wallon (par exemple la Défense nationale, la Police, la Justice, le payement de la Dette publique), ou même en contradiction avec lui (Francorchamps rapporte au Pouvoir fédéral qui a voulu l’empêcher). Il est heureux que le Parlement wallon interpelle sans cesse le président du PS pour lui signifier que chacun n’a qu’une vie et qu’il vaudrait mieux qu’il consacre son existence à la Wallonie. Quand Spitaels est devenu Président du Gouvernement wallon, les observateurs se sont tous demandés ce que cela pouvait cacher, ne pouvant comprendre qu’un homme aussi important s’intéresse à des Wallons certes en difficulté, mais de leur faute. On a pu lire le mois passé que les dirigeants wallons ou flamands ambitionnaient plus d’apparaître sur la scène internationale comme représentants de la Belgique que de la Flandre et de la Wallonie.
Le résultat de tout ceci, c’est que personne n’apparaît comme mobilisé sur la question du redressement wallon, une question pourtant posée dès les années 1930 et même 1920 : ni la population wallonne, ni les dirigeants. On entend même des fonctionnaires comme Philippe Suinnen déclarer qu’ils sont à même de comprendre la fonction qu‘ils occupent à la tête des relations internationales de la Wallonie, à la fois comme belge et comme wallon. Lui le comprend peut-être et on peut s’en réjouir (le contraire serait vraiment inquiétant), mais on se doit de faire observer à nos dirigeants que si eux comprennent bien les choses, il reste à en convaincre la population. Dans l’enseignement par exemple, bien du monde redoute comme la peste de le voir régionalisé. évidemment, comme les moyens politiques de la Région wallonne sont conçus en vue du redressement wallon, on s’attendrait plutôt à ce que ceux qui ont à former la jeunesse à la citoyenneté d’aujourd’hui, soutiennent une meilleure adaptation de l’enseignement aux besoins de la société wallonne. Ce n’est pas le cas. Eux ne «comprennent pas» comme M.Suinnen.
Impuissance des militants
La Wallonie a connu plusieurs échecs. D’abord celui de la minorisation avant 1914 (durant trente ans), qui a tout de même nuit gravement à son expression politique. Ensuite celle de la politique d’indépendance dans les années 1930, effet de cette minorisation. Enfin celui de son économie depuis pas mal de temps qui n’est pas étranger au fait minoritaire. Mais qui fait de la victoire sur ces échecs une priorité qu’on se doit d’appeler autant éthique que politique ? Quelques militants. Des militants désignés à la vindicte de la presse de la capitale qui fait prévaloir la solidarité Wallonie-Bruxelles (soit les intérêts linguistiques des Bruxellois francophones), sur toute autre considération. Des militants fatigués de prêcher dans le désert à qui l’on reproche la préoccupation prioritaire de la Wallonie sur un problème qui sera pourtant infiniment plus difficile à résoudre que celui de l’arrondissement d’Halle-Vilvorde. à qui on reproche d’émettre des doutes sur la nécessité d’un front solide face aux Flamands dont personne n’a jamais démontré en quoi il ferait baisser le chômage à Charleroi...
En fait, le dédain pour ce que nous appelions les moyens symboliques (la Constitution wallonne), au nom de l’urgence de la mise en œuvre d’une politique effective de redressement, révèle chez ceux qui expriment ce mépris du symbolique, l’absence de conviction wallonne pure et simple. Ce n’est pas de leur côté qu’on comprendra jamais que le redressement wallon exigerait l’engagement d’ hommes et de femmes d’envergure, avec tout leur peuple. Les élections régionales de 2004 n’ont nullement porté sur l’enjeu wallon, mais ont mis en branle des rivalités idéologiques fades et inconsistantes.
La réalité est que finalement peu de gens souhaitent véritablement le redressement de la Wallonie, sauf peut-être les chômeurs, mais ils n’ont rien à dire. Loin des misères du sillon industriel, dans les salles de rédaction et les collèges échevinaux de la Capitale, des Palais de la famille royale et même – hélas! – des les caucus du militantisme antimondialiste qui n’a jamais été si BCBG, les importants se parent des plumes des vraies priorités et des plus solides rémunérations en capital économique et symbolique. Hélas aussi ! les moins importants à la tête de la Wallonie magouillent. Ils se servent tellement mal des moyens que le peuple wallon a conquis en un siècle de luttes qui ne l’ont mené à rien jusqu’ici! Certains militants sincères – les réunionistes –, oublieux du prix qu’il a fallu payer pour obtenir ces moyens, ont décidé – et cela avant en 1999 ! avant que ces moyens ne se complètent jusqu’à un point qu’ils n’auraient jamais osé réclamer – qu’ils ne pouvaient mener qu’à l’échec, contribuant ainsi pour leur petite part à ce que les Wallons désespèrent de la Wallonie.
Ayons le courage de nous mettre en cause également nous-mêmes. Les Manifestes wallons n’ont pas été vraiment entendus. Cette revue paraît peut-être pour rien. Croit-on qu’il est facile de l’écrire après vingt années si difficiles où nous n’avons jamais été portés que par nos lecteurs et leur espérance ? Mais le constat d’échec que nous faisons relève du pessimisme actif: les dirigeants wallons ont failli, la Belgique francophone pèse plus que jamais pour nous dégrader, le redressement wallon n’est un objectif prioritaire pour personne et tous ces constats, nous-mêmes, ici, nous les faisons inutilement. Du moins jusqu’ici. Nous n’avons pas mal à Charleroi comme Laurette Onkelinkx. De tout cela va sortir une autre Wallonie. «Les hommes combattent et perdent la bataille et la chose pour laquelle ils ont lutté advient malgré leur défaite. Quand elle advient, elle se révèle être différente de ce qu’ils avaient visé et d’autres hommes doivent alors combattre pour ce qu’ils avaient visé sous un autre nom.»
La Wallonie prévaudra !