Pourquoi de Gaulle est un écrivain

Titre original : De Gaulle à la Pléiade, l'Etat-nation au musée ?
Toudi mensuel n°31, septembre-octobre 2000

On sursaute en trouvant Churchill dans les Prix Nobel de littérature pour d'autres «mémoires de guerre». Chacun y voit le geste politique qu'est souvent le Prix Nobel (au moins: une répartition entre écrivains de différents pays, langues etc.). Il est difficile d'en dire autant de la «translation» de l'oeuvre littéraire de De Gaulle à la Pléiade.

Pourquoi De Gaulle est-il un écrivain?

Il n'est pas facile de dire ce qu'est un écrivain. Cela relève en partie de la volonté de l'être, de la pratique des grands auteurs. De Gaulle est dans ce cas. Lieutenant de vingt ans, il s'abonne aux Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy, revue inclassable et pauvre, avec un peu plus d'abonnés à l'époque que TOUDI pour un pays bien plus peuplé que la Wallonie et dans une ville de Paris qui est alors le centre culturel du monde. En 1946, lorsque de Gaulle a quitté le pouvoir, recevant un Claude Mauriac jeune (qui «inventera» l'antiroman dans les années 50 et est plus que le fils de son père), il lui parle de Péguy et va lui chercher sur le champ la fameuse citation qui oppose «politique» et «mystique». Marius-François Guyard rédige l'introduction littéraire à cette réédition des «Mémoires»de De Gaulle (les «Mémoires de guerre» visent la période qui va du 18 juin 1940 à la démission en janvier 1946 comme Président du Gouvernement et les «Mémoires d'espoir», moins intéressantes, qui devaient couvrir 1958 à 1969 en trois tomes et se terminent au début du Tome II interrompu par la mort). Il y développe les arguments en faveur de la qualité d'écrivain de De Gaulle: reconnaissance des pairs et des critiques, de Boisdeffre, Mauriac, Roy, R.Stéphane, Malraux, Gary... Proches de nous, un écrivain comme Thierry Haumont ou Paul Thibaud ou le Père Boly (cité dans la bibliographie d'ailleurs). Même s'il y a les voix discordantes de JF Revel et de Roland Barthes.

Ce ne sont encore qu'arguments d'autorité. L'introduction de la Pléiade avance d'autres raisons comme le sens de la périodisation (« échapper au temps des horloges») des «Mémoires» qui alternent récits et pauses, dont les trois tomes se clôturent sur un «final» qui entretient la respiration épique: Tome I, avec la victoire de Bir Hakeim (premier engagement important, en 1942 des forces françaises ralliées à la cause des démocraties qui enthousiasme les Anglais et suscite l'admiration de Rommel), Tome II, avec la foule gigantesque des Champs-Élysées autour du héros, spectacle où la France s'est peut-être représentée à ce point pour la première et dernière fois, Tome III, avec la fin du héros, qui quitte le pouvoir, cependant «jamais las de guetter dans l'ombre la lueur de l'espérance» (derniers mots des «Mémoires de guerre»).

Un argument plus décisif

Marius-François Guyard me semble donner ainsi l'argument décisif: «Même étranger à l'histoire qu'il raconte, on lirait ce récit d'une aventure exceptionnelle comme on lit les épopées de héros lointains. Ici, comme là, la donnée est simple: un homme est seul face au destin dont il triomphe, provisoirement. Grandiose et inusable, ce thème ne suffirait pas à assurer la valeur de l'oeuvre: encore fallait-il un compositeur pour l'orchestrer. Sans Homère, pas d'Ulysse, et pas de Roland sans le poète de la chanson.»

Reprenons cette argumentation.

1) Le destin exceptionnel (1940-1946).

Lorsque l'Allemagne hitlérienne envahit la Belgique puis la France le 10 mai 1940, de Gaulle est connu de cercles restreints comme le théoricien de l'arme blindée. Il a rencontré Léon Blum en 1936 et est en rapport avec Paul Reynaud, d'autres parlementaires, a adhéré à un club de chrétiens de gauche en 1939. Ses idées sur les blindés sont connues par des livres de vraie qualité littéraire. En janvier 1940, au mépris des règles, il envoie à 80 personnalités un mémorandum sur la tactique qu'il veut voir adopter, en contradiction totale avec les chefs militaires. Au cours de la brève campagne de France, il la met en pratique, à Laon puis Abbeville où ses blindés reprennent l'offensive victorieusement. Après Laon, il est nommé général (21 mai 1940) «à titre provisoire» (rien d'officiel ne viendra jamais le confirmer) au grade le plus bas. Le 5 juin, il est sous-secrétaire d'État à la guerre, mais au sein d'un gouvernement Reynaud qui durera 11 jours et qui sera remplacé par celui de Pétain qui accepte un armistice abject (17 juin), puis assassine la République (10 juillet).

Ayant en vain pressé de continuer la lutte, de Gaulle gagne Londres. Le 18 juin, il entre en dissidence, déclarant dès le 19 qu'il parle «au nom de la France», discours, plus étonnant que celui du 18 (mais le 18 inaugure et «fonde»), composé mais qui ne sera pas diffusé et qui représente l'état d'esprit de cet homme qui va dès lors agir comme s'il était la France, non pas seulement à la manière d'une autorité légale et reconnue, mais en quelque sorte prophétique. Or, il n'est rien. Il a quelque milliers de femmes et d'hommes avec lui et, contre lui, toutes les élites françaises, sociales, économiques, politiques, militaires et culturelles. Il en sera ainsi au moins jusqu'en 1944, malgré le ralliement de la Résistance, d'hommes de gauche et démocrates importants et de plus en plus nombreux de la IIIe République (fin 43). Churchill et Roosevelt tentent de l'éliminer politiquement, encore en partie lors du débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. De Gaulle, dégradé et condamné à mort en 1940, image unique dans l'histoire de France, conduit un peuple transporté de joie et d'orgueil des Champs-Élysées à Notre-Dame, et, pour saluer une foule bouleversée comme il est rare d'en voir, soulève les bras à mesure «en un geste de tapisserie que Péguy eût inventé» (Lacouture).

Parce que de Gaulle a repris le pouvoir en 1958 et qu'il est devenu un des grands «officiels» des années 60, on oublie la part rebelle de sa vie - décisive. Dans l'introduction historique de la Pléiade, Crémieux-Brilhac le souligne: les États-Nations classiques européens ignorent cette figure du Libérateur. Chose plus surprenante, jusqu'à la parution des Mémoires de Guerre (Tome I en 1954, Tome II en 1956, Tome III en 1959 - de Gaulle est revenu au pouvoir à la mi-58), peu de Français sont au courant d'éléments essentiels de cette action si exceptionnelle et complexe. Pour Hannah Arendt un événement n'a pas eu lieu tant qu'il n'est pas raconté. Que quelque chose de si apparemment évident aujourd'hui que l'épopée gaullienne à Londres serait restée inconnu sans le travail d'écriture d'un écrivain donne à penser l'urgence de tâches semblables, nullement remplies en Wallonie. Que celle-ci soit absente de l'Histoire (largement), ne prouve rien puisque la stature du seul de Gaulle de 1940-1946 - jugée immense par chacun et quasi plus importante que ce qui suivit - a failli passer aux oubliettes.

Certes, les discours passionnés lancés de Londres, comme une corne de brume appelant les Français, dans la nuit, de l'autre côté de l'eau, à la Liberté, ont remué profondément. Et pas seulement les Français. En Wallonie et à Bruxelles, la figure de De Gaulle a éclipsé celle de Léopold III et joué un rôle dans son éviction finale. La Résistance française qui, toutes proportions gardées, fut moins intense qu'en Wallonie, a tiré de la posture prise par de Gaulle, un sens national (qui va de soi) mais aussi politique: renverser Pétain, sanctionner la bourgeoisie collaboratrice. En vertu de quoi, elle a refondé la Nation et la République1. Rien de ceci en Wallonie, bien sûr. Alors que le sang versé le fut plus généreusement.

D'ailleurs, la geste gaullienne n'aurait pas été comprise si de Gaulle lui-même ne l'avait écrite (avec d'énormes erreurs comme sur la Résistance du Vercors auquel il «attribue» 6000 morts allemands alors qu'il n'y en eut probablement pas un seul; avec des libertés avec la vérité comme ce discours du 19 juin 40, capital, mais interdit d'antenne par les Anglais etc.)2.

2) L'intérêt pour la Wallonie

Contrairement à de Gaulle récusant Pétain, le gouvernement belge de Londres, ayant désavoué Léopold III en mai 40 mais s'étant ravisé, mis en présence de ce régime monarchique belge collaborateur (plus subtilement), mais qui reste le plus solide du monde, ne pouvait donner de sens politique à la Résistance (sauf national). En Belgique quelque chose obligeait dès le départ à minimiser la Résistance - une Résistance sans doute plus intense qu'en France toutes proportions gardées3. Le gouvernement belge en exil ne pouvait en effet remettre en cause un régime compromis avec l'ennemi mais dans les formes floues de la monarchie qui, parce que liée au secret, peut mieux sauvegarder ses choix des remises en cause publiques. Ainsi, lorsque nous nous confrontons au passé, c'est le problème de l'amnistie qui surgit, qui concerne surtout les Flamands et ne remet rien en cause politiquement.4

Par là, on oublie la Résistance comme élément structurant de l'autonomie wallonne et déstructurant du régime: celle de 1944 et celle qui est l'âme des Cités à jamais. Observant l'abandon de la Flandre - nous ne la jugeons pas, mais en 45 on y était contraint après avoir été délaissé quatre ans en pleine guerre -, le peuple wallon a saisi dès le Congrès de Liège en 1945 que la Belgique était en cause: nation et régime. Or, du Congrès de Liège en 45 jusqu'aux grèves de 1960-1961, en passant par 1950, et en n'oubliant pas le chantier fédéraliste à partir de là, il y a continuité: mêmes hommes, mêmes armes (40, 50 et 60), mêmes objectifs: prendre conscience que dans la bataille militaire (40-45) comme dans la bataille politique (économie, solidarité, déclin etc.), la Wallonie se retrouve seule et doit en tirer les conséquences. Elle les a tirées. Il y a ce qui manque mais les ouvriers se sont battus pour l'économie, les intellectuels pour la culture, les politiques pour un État wallon qui existe (mais ils ne le valorisent pas).

3) Le sens d'une oeuvre

Revenons à l'écrivain. M.F. Guyard parle de la chanson de Roland. Il ne parle pas de cette remarque bouleversante et juste, clé de De Gaulle écrivain: les Mémoires de guerre a dit quelqu'un dont je n'aurais pas dû oublier le nom (la formule elle-même étant inoubliable), c'est «la chanson de Roland racontée par Roland». Un sens pathétique, tragique des limites humaines face au Destin car «aucun homme, jamais, ne connut succès achevé». Phrase gaullienne qui fait écho à celle de Péguy sur le bonheur dont les hommes de quarante ans s'aperçoivent qu'il n'existe pas, tout en se prenant à souhaiter follement à cet âge, que la règle ne vaudrait pas pour leurs enfants.

Plus que ceci, il y a, pour moi, les mots entendus pour la première fois à 13 ans, à l'Athénée de Dinant, lors de la dictée de français aux examens de Noël 1959. Notre professeur avait eu l' idée de choisir le premier paragraphe du chapitre III du Tome I des Mémoires de guerre, là où de Gaulle, refusant l'idée de former en Angleterre une sorte de «légion» poursuivant la lutte sur un plan exclusivement militaire, dit pourquoi il se décide à faire non seulement la guerre mais surtout une politique.

Il n'y a pas seulement le fait que, trop jeunes, nous nous souvenons mal que la France a failli n'être plus qu'une Atlantide oubliée. Il y a que les mots de «nation» ou «État» pour des adolescents, belges de surcroît, sont totalement dépourvus de sens. Voici le texte: «Poursuivre la guerre? Oui, certes! Mais pour quel but et dans quelles limites? Beaucoup, lors même qu'ils approuvaient l'entreprise, ne voulaient pas qu'elle fût autre chose qu'un concours donné par une poignée de Français à l'Empire britannique demeuré debout et en ligne. Pas un instant, je n'envisageai la tentative sur ce plan-là. Pour moi, ce qu'il s'agissait de servir et sauver, c'était la nation et l'État.» Nation? État? Cela mérite réflexion puisqu'on nous les dicte mais... De Gaulle poursuit en faisant remarquer que, quelle que soit l'issue de la guerre (victoire allemande ou libération de la France par les armes étrangères), si son pays ne reparaît pas, comme tel, dans la guerre, «le dégoût qu'il aurait de lui-même et celui qu'il inspirerait aux autres empoisonnerait sa vie et son âme pour de longues générations».

Vie? Âme? Pays inspirant du «dégoût»? Ces termes nous laissaient toutes et tous, d'autant plus complètement froids que les cérémonies patriotardes, nous étaient lointaines et vides. On nous disait bien que la démocratie était le plus précieux de tous les biens mais sans le relier à la Résistance - quasiment ignorée, sauf comme exploit sportif. Et - surtout! surtout! - sans relier la Liberté à une Cité charnelle qui eût été nôtre. La Belgique? On ne connaissait pas...

Quelques mois plus tard, je lus ces Mémoires de guerre. Pour moi, la meilleure preuve de leur caractère littéraire, c'est que ceci m'a marqué pour la vie. Non pas le compte rendu - même bon et avec style - d'une «vie et oeuvre exemplaires». Mais que l'auteur transmette à travers sa prose passionnée, l'amour fou de ces deux mots encore obscurs - nation, État. Pures notions administratives aux yeux de ceux qui m'éduquaient, ils prennent sous sa plume dimension spirituelle, à qui est due la vie même, au nom de l'Homme, de la «grandeur», de la liberté.

Romain Gary, revient - tout le temps! tout le temps! - sur les deux mots par lesquels de Gaulle désigne la France au chapitre I des «Mémoires» : «madonne aux fresques des murs» et «fée des légendes». Tout en se trompant à chaque fois, paradoxalement pour un écrivain, en transformant la «fée des légendes» en banale «princesse des contes» [ERREUR : la citation de Gary est juste. Correction du 27 décembre 2020]. La France - qu'importe que ce soit elle à la limite - était cela pour de Gaulle: un amour fou. Mais menacé de devenir impossible du fait l'agonie de juin 40 couronnée par l'abjection de Vichy s'inclinant devant Hitler. En le lisant, je compris mieux les mots «vie» et «âme». Et aussi la colère de cet homme à la vue que cette vie et cette âme soient «empoisonnées pour de longues générations» en raison de Pétain. Ce cri d'amour tout au long des «Mémoires» importe et importera toujours aux gens de gauche. M.Liebman y voyait la médiocrité idéologique de la bourgeoisie mais se trompait.

Avant de faire une croix sur l'État-nation, il faudra en effet s'expliquer sur de Gaulle. Comment ne pas voir, même dans le de Gaulle plus discutable d'après mai 58, l'infatigable combattant de l'indépendance face aux USA, au dollar, à l'OTAN et, finalement, non seulement, comme l'appela Malraux en 1970, le «dernier grand combattant antifasciste d'Occident», mais surtout, le premier opposant à la globalisation - encore plus seul qu'en juin 1940.

Plus qu'un général, de Gaulle est un politique. Mais plus qu'un politique il est un écrivain qu'on peut citer comme les classiques. Sur l'oeuvre même, non l'écriture, Romain Gary a dit mieux qu'un Malraux pourtant superbe («L'homme qui dans le terrible sommeil de notre pays en maintint l'honneur comme un songe invincible») l'essentiel que voici:

«Je suis sans rancune envers les hommes de la défaite et de l'armistice de 40. Je comprends fort bien ceux qui avaient refusé de suivre de Gaulle. Ils étaient trop installés dans leurs meubles, qu'ils appelaient la condition humaine. Ils avaient appris et ils enseignaient " la sagesse ", cette camomille empoisonnée que l'habitude de vivre verse peu à peu dans notre gosier, avec son goût doucereux d'humilité, de renoncement et d'acceptation. Lettrés, pensifs, rêveurs, subtils, cultivés, sceptiques, bien nés, bien élevés, férus d'humanités, au fond d'eux-mêmes secrètement, ils avaient toujours su que l'humain était une tentation impossible et ils avaient donc accueilli la victoire d'Hitler comme allant de soi. À l'évidence de notre servitude biologique et métaphysique, ils avaient accepté tout naturellement de donner un prolongement politique et social. J'irai même plus loin, sans vouloir insulter personne: ils avaient raison, et cela seul eût dû suffire à les mettre en garde. Ils avaient raison, dans le sens de l'habileté, de la prudence, du refus de l'aventure, de l'épingle du jeu, dans le sens qui eût évité à Jésus de mourir sur la croix, à Van Gogh de peindre, à mon Morel [le héros des Racines du ciel], de défendre ses éléphants, aux Français d'être fusillés, et qui eût uni dans le même néant, en les empêchant de naître, les cathédrales et les musées, les empires et les civilisations.»5

Dans son livre Après l'État-nation, Habermas pose la bonne question de savoir comment, dans le contexte actuel, l'humanité peut encore produire des «identités décentrées» au sens - ce n'est pas l' exemple d'Habermas - de ce résistant français dont une photo a gardé pour nous l'étrange sourire face au peloton nazi qui va le tuer la seconde qui suit. Question centrale. Jean-Marc Ferry la pose quand il réfléchit sur le nécessaire dépassement de l'État-nation. Et c'est une question que nous traitons dans ce pays si à la légère depuis 170 ans que la Belgique mérite de périr sans être, elle, dépassée. Après avoir entendu la dictée de la Noël 1959, il ne me fallut plus que quelques mois pour lui dire adieu il y a maintenant 40 ans. Thierry Haumont le lui dit au sortir des grèves de 1961 que, très malade, je n'ai pu vivre. Mais là aussi, c'est la même expérience si bien redite par Th. Haumont dans les premières lignes de cette revue: «Notre sereine fermeté et le sourire qui naît sur nos lèvres, nous les avons gagnés en découvrant que la Wallonie était la liberté que ne contient pas la Belgique.»6

Qu'importent la France, de Gaulle! Mais l'Idée du 18 juin, adaptée aux temps qui changent, c'est ici qu'il faut la faire, en Wallonie, et renouer le pacte citoyen qui «a besoin de grandeur comme de pain».

Le "Vive le Québec!" libre! en direct

  1. 1. Paul Thibaud, La République et ses héros, in Esprit, 1994, pp 64-83. Paul Thibaud a donné aussi sur ces thèmes une interview à République n° 35, mars 1996.
  2. 2. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, «Introduction» aux Mémoires, réédition des Mémoires de guerre et des Mémoires d’espoir de Charles de Gaulle, La Pléiade, Paris, 2000, pp.IX-LXIII.
  3. 3. Pour la période qui va du 1er janvier 1944 à la Libération, Henri Amouroux in La vie des français sous l’occupation, Tome II, Chapitre II, Fayard, Paris, 1961 cite près de 5000 attentats contre les chemins de fer. Du 1er janvier 43 au 3 mars 44 (statistiques allemandes), il y a 1855 sabotages industriels (chemins de fer, Electricité...) en Wallonie (voir République n° 30, juin 1995). Les deux chiffres ne visent pas la même chose mais la période envisagée en Wallonie ne peut qu’être moins active que les mois/jours qui précèdent le débarquement et la progression des alliés en Normandie et Provence dans un pays quarante fois plus étendu. C’est sur cette base qu’il faut considérer la résistance en Wallonie comme plus intense, militairement. Politiquement, cette intensité ne s’exprima qu’à retardement avec l’insurrection de juillet 1950.
  4. 4. Tout en comprenant que les Flamands éprouvent encore si mal des injustices de l’épuration, nous voulons souligner qu’une amnistie accordée conforterait quelque part la famille royale, ce que l’on ne dit jamais.
  5. 5. Romain Gary, La promesse de l’aube, cité in Postface par Paul Audi à R.Gary ,Ode à l’homme qui fut la France, folio, Paris, 2000, pp. 159-160.
  6. 6. Thierry Haumont, Etre supérieur au présent, in TOUDI, tome I (annuel), Quenast, 1987, p. 4.

Commentaires

Erreur

(ce 27 janvier 2011° IL s'agit pourtant bien de la princesse des contes et non de la fée des légendes...