Société civile, société politique

République n°40, novembre 1996

politique social

Ici, les hommes flottent comme des arbres sans racines et ne tiennent debout qu'à force de marcher côte à côte.

(Jean Louvet, A bientôt Monsieur Lang 1)

Depuis le mois d'août se déroule sous nos yeux un grand feuilleton à rebondissements, savamment mis en scène pour assurer tant le suspense que l'interactivité: l'histoire dont nous sommes les héros en quelque sorte. Il y a bien sûr quelque chose d'un peu délicat (et indélicat) à proposer une analyse au sujet de faits horribles qui touchent tragiquement les familles qui les vivent. Comme s'il y avait des moments où ne pouvait subsister que le silence et la compassion. Et précisément, ce qui frappe dans les événements qui ont secoué les pays wallons ces derniers mois, c'est l'absence de ce silence, le bruit, ou ce qu'il est convenu d'appeler le tapage médiatique. Le présent article a pour objet d'interroger, non pas l'événement en lui-même, mais la répercussion médiatique et sociale des événements qui a abouti à la marche blanche du dimanche 20 octobre 1996.

Aphorismes, euphémismes et mensonges

Depuis le mois d'août, au fil des découvertes policières, le bruit médiatique ne s'est pas présenté comme chaotique, mais au contraire comme un discours homogène (entre les différents médias) et étonnamment construit pour un exercice qui relève du commentaire "à chaud".

Ainsi, avons-nous, à propos du désaisissement du juge Connerotte, subi en direct un cours de droit judiciaire élaboré sur base d'aphorismes divers, comme la forme est la soeur jumelle de la liberté ou encore mieux vaut une injustice qu'un désordre infligés aux citoyens comme autrefois aux étudiants en droit pour rappeler à toutes fins utiles, qu'une société civilisée est d'abord et avant tout une société (bien) ordonnée, faute de quoi la porte est ouverte à toutes les aventures.

L'aphorisme ne fut cependant pas la seule figure de style agissant comme ressort du feuilleton médiatique. L'euphémisme fut lui aussi de mise. Par exemple, lors d'une manifestation à Anvers, un manifestant arborait une pancarte recouverte des mots :"Ik ben beschaamd belg te zijn" traduit par le commentaire en: "Je ne suis pas fier d'être belge". Comme si l'émotion et la honte ne pouvaient atteindre que des individus, pas la nation belge, ses institutions, insoupçonnables comme la personne royale.

De la même façon, les télévisions belges, au contraire de leurs consoeurs françaises, n'emploient jamais le terme "réseau de pédophilie", mais "Dutroux et ses complices" ou "La bande à Dutroux" (la bande à Bonnot) ou encore: "la bande Dutroux-Nihoul" (Baader-Meinhof). De la sorte les journaux télévisés belges réduisent l'événement à un pur fait divers sanglant, assimilé à ses illustres prédécesseurs d'Angleterre (Jack l'éventreur ou le couple West). De la sorte, le questionnement devient impossible. Le seul espace disponible à l'expression est celui de l'émotion sans voix face à la découverte des corps, point d'orgue d'une campagne de fouilles suivie en direct, jour par jour, quasiment heure par heure.

Quand il apparaîtra indubitablement que les procédures d'enquête et de recherche des enfants disparus se sont à tout le moins révélées inefficaces et problématiques, la télévision ne consentira à parler que du terme médical "dysfonctionnement", littéralement "trouble dans le fonctionnement", laissant entendre ainsi qu'il ne peut s'agir que d'éléments isolés dans un système qui est fondamentalement bon, la Justice. On est donc loin de l'invitation du philosophe Castoriadis, selon lequel lorsque des erreurs se répètent, ce ne sont plus des erreurs, mais un système, dont il convient d'interroger, non les dysfonctionnements, mais le principe de fonctionnement en tant que tel.

Et pourtant, l'impensable s'est produit. La Cour de Cassation, par son arrêt, désaissisant le juge Connerotte, a produit l'injustice et le désordre, parce que, pour la première fois, les citoyens ont osé prendre la parole, devant les palais de justice, pour poser des questions à l'appareil judiciaire, et plus largement à l'appareil d'Etat, quant à la conduite de l'enquête.

Ce mouvement spontané et chaotique laisse d'ailleurs un sentiment de malaise chez certains, qui ne sont pas loin d'y voir une dérive populiste. Comme si l'on désignait aujourd'hui par "populiste" toute expression immédiate, c'est-à-dire non médiatisée par les grandes institutions démocratiques et médiatiques. Au contraire, sans cautionner les appels à la mort et à la haine, il s'agit de comprendre comment un tel mouvement peut et doit se développer et quelles peuvent être ses perspectives.

Rétroactes

Comme souvent, en Wallonie, l'histoire commence en France. il y a juste dix ans, en novembre et décembre 1986, le Gouvernement de Jacques Chirac fait face à une très forte contestation étudiante à propos de sa réforme universitaire, qui prévoit la libération des droits d'inscription, la sélection à l'entrée de l'université et pour le passage à la licence, ainsi que la remise en cause du caractère national des diplômes. 2 Après quelques actions isolées à, la rentrée universitaire, le mouvement s'étend à tous les campus à partir de la manifestation nationale du 21 octobre. Le 6 décembre, la France se réveille meurtrie par l'annonce du décès de Malik Oussékine, des suites d'un tabassage par la police au cours d'une manifestation. L'émotion sera énorme, et le Gouvernement devra finalement abandonner sa réforme.

Le mouvement étudiant de 1986 marque une rupture dans la prise de conscience de la brutalité policière. Le 6 décembre, la coordination nationale des étudiants lance un "appel à toute la population", libellé comme suit: "(...) Samedi 6 décembre, entre 0 h 30 et 2H 00, notre copain Malik, de Dauphine, est mort (...) Nous demandons que les coupables de cette violence soient jugés et sanctionnés. Tout doit être mis en oeuvre pour que la répression cesse, pour que le gouvernement réponde aux aspirations de toute la jeunesse (...)" 3. La rupture est nette par rapport au discours traditionnel du mouvement ouvrier en France: la violence n'émane plus d'un appareil d'Etat au service du capitalisme et qui se défend contre la juste lutte des travailleurs et des étudiants, mais est perçue comme anormale, immorale, émanant de personnes (et non plus d'un système) et dirigée contre des proches. Malik Oussékine perd son patronyme et devient Malik, notre copain, dont la jeunesse est invitée à porter le deuil par un brassard noir 4, comme s'il s'agissait du décès d'un proche. Sur France Culture, Alain Finkilekraut interprétera ce phénomène comme l'émergence, l'irruption des catégories de la sphère privée (l'amitié, la famille, le deuil) dans la sphère publique (le combat politique pour le retrait d'une loi).

Autre événement sans rapport apparent avec ce qui précède, l'équipe nationale belge de football connut une glorieuse fin de décennie, qui se solda par les exploits que l'on sait dans les coupes du monde. Bien sûr, on ne manqua pas d'y voir un regain du sentiment national belge, mais ce n'est pas l'essentiel. Ce n'est pas tant en effet le drapeau qui importe que le fait que les supporters se sont vus reconnaître le droit d'exprimer publiquement leur joie dans la rue ou sur les lieux de travail. On a même vu un agent de police régler la circulation avec un sombrero le lendemain d'une victoire au Mundial. Il est ainsi devenu légitime d'exprimer en public, dans la sphère publique, des sentiments et des émotions qui relèvent de la vie privée.

Foin donc des rêves du Grand Soir et des émotions collectives. L'émotion est privée ou elle n'est pas, les sentiments privés étant paradoxalement les seuls à pouvoir être exprimés légitimement en public.

La légitimation de l'exhibition publique des émotions se renforce encore à l'occasion de la mort de Baudouin Ier, lorsque l'interprétation d'un phénomène politique (la disparition du monarque et sa succession) est centrée sur l'émotion individuelle et familiale.

Plus récemment, la région du Centre a été le théâtre de nombreuses manifestations spontanées, connues sous le nom de "guerre des poubelles". Il s'agissait de la réaction véhémente (et parfois violente) de la population à une forte augmentation du tarif de la collecte des immondices. Certes, la politique communale et intercommunale de gestion de la décharge de Cronfestu fut parfois évoquée, mais l'analyse laissa le plus souvent la place à l'émotion des citoyens devant ce qui apparaissait comme un déni de service public de la part des autorités: la collecte des poubelles n'était plus financée uniquement par une redevance parafiscale, mais par la tarification des sacs poubelles, vendus au même titre qu'un bien marchand.

Déjà, en France, l'affaire du sang contaminé avait suscité l'émotion et la colère, tant il apparaissait que l'Etat, censé protéger la santé des citoyens, avait négligé celle-ci au profit de considérations financières de rentabilité. En Angleterre, comme dans le reste de l'Europe, l'épidémie de "vaches folles" pose la même question quant aux contrôles vétérinaires et à la subordination des normes sanitaires aux intérêts économiques du secteur.

Ainsi, à partir de quelques faits stylisés, peut-on situer le mouvement d'aujourd'hui dans un contexte global d'expression collective des émotions privées, d'émergence des catégories de la sphère privée pour penser la société et d'apparition de revendications de citoyens consommateurs de services publics, sur un mode consumériste plutôt que politique ou social.

Crise de confiance, crise de l'Etat

Sur un mode émotionnel et consumériste, les différentes actions publiques qui se sont succédé depuis le mois d'août mettent en cause vigoureusement l'organisation de la Justice en Belgique, depuis le piétinement des enquêtes jusqu'au désaissisement du juge Connerotte.

Les manifestations se sont produites de deux côtés de la frontière linguistique, et la "marche blanche" a rassemblé des Wallons, des Bruxellois et des Flamands. Faut-il y voir pour autant une manifestation contre le séparatisme? Ou une nouvelle preuve du trop fameux fossé entre la classe politique et le citoyen, alors qu'à la télévision, le Ministre-Président wallon et un ancien ministre des réformes institutionnelles débattent du rattachement à la France avec l'amabilité tranquille de deux notaires établissant un contrat de succession?

En réalité, la problématique soulevée est probablement la même, à savoir la crise de confiance vis-à-vis de l'Etat central, qui ne correspond plus aux attentes ni des citoyens ni de leurs mandataires. Il ne s'agit dès lors plus d'opposer ou pas Wallons et Flamands, comme si la question posée était "communautaire", mais de mettre en lumière la remise en cause généralisée de l'Etat fédéral, de ses institutions et de son organisation.

Sur un plan général, tout d'abord, l'émergence de l'individu, ou d'un nouveau type d'individu, remet en cause les bases traditionnelles de l'Etat et de l'action publique. Comme dit Marcel Gauchet, "L'Etat-Providence a contribué à nourrir une affirmation individualisante qui s'est retournée contre lui, tandis qu'il s'enfonçait dans l'ingérable en tant qu'Etat." 5 Tout se passe comme si le citoyen était devenu un consommateur de biens publics comme de savonnettes et qu'il se prononçait sur base du même calcul qualité-prix. Ou, avec Lefort: "Les institutions démocratiques n'ont chance de devenir pleinement légitimes qu'à la condition de modifier l'état social, de satisfaire de quelque manière à des besoins élémentaires." 6

La crise de l'Etat producteur

La question de l'Etat que pose l'individu citoyen acquiert d'autant plus d'acuité que l'appareil d'Etat lui-même s'est considérablement transformé. Alors que l'Autorité publique se considérait jusqu'ici, à la fois comme instance réglementaire et comme institution dispensatrice de biens publics, ce rôle de production est radicalement remis en cause aujourd'hui. En effet, le mouvement actuel de privatisation des entreprises publiques ne consiste pas simplement à confier la charge d'un certain nombre de responsabilités autrefois considérées comme publiques (aviation, poste, télécommunications, radio-télévision), à des opérateurs mixtes ou privés, mais signifie le désengagement de l'Etat de toutes ses activités de production, y compris de production de services publics. Les Etats-Unis ont déjà expérimenté la privatisation des prisons et des services d'incendie, et la Wallonie expérimente la privatisation du service du paiement des salaires et des allocations familiales du FOREM, en attendant sans doute d'autres départements.

Selon Henri Bogaert, Commissaire au Plan, la Belgique est en 1996 le pays de l'OCDE qui consacre le moins de ressources pour couvrir ses dépenses de fonctionnement et d'investissement 7. En clair, après 15 ans d'austérité, de tous les pays industriels, la Belgique est l'Etat qui dépense le moins pour assurer la production des biens publics: voiries, enseignement, santé, sécurité, justice, recherche, culture, etc.

Dès lors, selon le Commissaire au Plan, "quel que soit le courant politique, mais à des degrés divers, l'Etat est de moins en moins perçu comme producteur et investisseur direct, mais il est de plus en plus interpellé pour améliorer la façon dont il remplit ses fonctions essentielles: d'une part, la régulation civile, économique et sociale, environnementale, tant dans sa composante législative qu'exécutive ou judiciaire d'autre part, la promotion de projets économiques, sociaux... Une profonde restructuration des organes de l'Etat est dès lors en cours dans certains domaines, en gestation dans d'autres." 8

Vers un nouveau mouvement social?

Cette restructuration des organes de l'Etat, transformant l'Etat producteur en Etat régulateur, s'opère dans le consensus des partis au pouvoir et sans que le débat ne soit porté véritablement sur la place publique. Outre qu'on peut s'étonner de voir se dessiner l'esquisse d'un nouvel Etat régulateur sur base d'une idéologie de la dérégulation, force est de constater que cette "restructuration" oriente l'appareil d'Etat dans un sens radicalement opposé aux demandes et aux besoins de la population, des individus décrits comme citoyens consommateurs.

Curieusement, cette contradiction n'a jamais été mise en lumière par les appareils syndicaux dans leur lutte contre le processus de privatisation de la production publique. Elle transparaît par contre dans les manifestations des citoyens devant les palais de Justice, qui réclament un fonctionement efficace de l'institution judiciaire.

Le premier ministre l'a bien compris, qui a suggéré dans l'urgence une série de mesures spectaculaires et cosmétiques, et qui lui permettent de continuer à aller de l'avant dans la restructuration de l'Etat. S'il s'est donné la peine de recevoir les familles après la manifestation du 20 octobre, c'est moins dans un souci de récupération du mouvement que parce que l'ampleur de celui-ci et du risque de prise de conscience qu'il représente constitue le seul obstacle réel vers son objectif des 3% et de la privatisation généralisée. Après avoir muselé les appareils politiques et syndicaux 9, il reste à donner des gages à la population qui, à partir d'un drame familial, commence à se poser des questions sur l'organisation de son Etat, ses dysfonctionnements et son principe de fonctionnement.

Curieux mouvements de citoyens, d'ailleurs, qui prend corps dans les usines, les bureaux, les ateliers, indépendant des syndicats sans leur être hostile. Dans les mots des étudiants français de 1986: "méfiants à l'égard des organisations syndicales sans les rejeter, les étudiants avaient une forte aspiration à prendre leur mobilisation en main". 10 Simultanément, les assemblées syndicales dans les ministères connaissent un succès inespéré, signe d'une mobilisation qui dépasse les attentes des appareils syndicaux. En témoigne le succès de la grève organisée par la seule FGTB, rejointe parfois en Wallonie par certaines centrales de la CSC.

Ainsi, le malaise exprimé depuis le désaississement du juge Connerotte, est-il distinct des mouvements syndicaux tout en préfigurant de nouvelles formes d'action collective, émanant des citoyens consommateurs de services publics, tout autant que des salariés des mêmes services tentant de défendre à la fois les grands principes et leur statut. Ainsi voit-on se dessiner une nouvelle forme d'alliance possible entre les salariés et les usagers, dans la définition d'une stratégie de maintien et de développement de l'Etat producteur. Il est vrai qu'en ce qui concerne la grève du 28 octobre, on en est encore loin et que ce mouvement syndical pur constitue peut-être le chant du cygne du syndicalisme fordiste.

En conclusion, derrière le caractère chaotique, excessif et sans lendemain des manifestations qui se succèdent devant les palais de Justice, on peut distinguer un mouvement social de résistance à la dislocation de l'Etat producteur, basé sur l'alliance potentielle des salariés et des consommateurs et incorporant l'émergence individualiste des années 80. En ce sens, après 10 ans de luttes séparées et vaines des enseignants et des étudiants de Wallonie et de Bruxelles, apparaît peut-être une possibilité de dépassement et de recomposition des mouvements de résistance à la dislocation de l'Etat.

A travers les soubresauts de la société dite civile, il apparaît que celle-ci est furieusement intéressée par la politique, à tout le moins qu'elle s'y implique à des moments cruciaux, mettant en avant des problématiques oubliées ou étouffées. Le prétendu fossé entre la classe politique et le citoyen est donc une notion journalistique sans grand intérêt descriptif, et qui cache finalement l'essentiel du phénomène. Ce n'est pas tant en effet la classe politique (si elle existe), qui s'est autonomisée, mais les citoyens eux-mêmes qui ont évolué dans leur comportement politique, teinté désormais des couleurs de la vie privée et drapé du voile de l'individualisme contemporain. Le citoyen d'aujourd'hui tend à se servir davantage des institutions qu'à les servir 11, et considère que l'Etat est au service des individus et non l'inverse. Il importe dès lors de ne pas confondre l'émergence d'une vision instrumentalisante des institutions avec le refus de ces institutions.

La présente analyse reste encore largement à l'état d'ébauche et devrait être approfondie, en particulier concernant le rôle du système médiatique. Elle constitue simplement une première approche du phénomène vécu aujourd'hui, perçu come révélateur des mutations de la société et de ses enjeux, et dont la réflexion devrait être poursuivie pour comprendre les nouvelles formes de l'action politique et syndicale dans les prochaines années. En ce sens, la société dite civile est profondément une société politique.

Luc Vandendorpe


  1. 1. Jean Louvet, A bientôt Monsieur Lang, Labor, 1972, Coll. Espace-Nord, p. 24.
  2. 2. David Assouline et Sylvia Zappi, Notre printemps en hiver, Le mouvement étudiant de décembre 1986, Paris, La découverte, 1987, Cahiers Libres, 335 p. pp 27-28.
  3. 3. David Assouline, ibidem, pp.122-123
  4. 4. Motion unitaire votée le 6 décembre par la coordination nationale, in David Assouline, op cit p.119
  5. 5. Marcel Gauchet, Individualisme et crise de l'Etat in La fragmentation sociale, ouvrage dirigé par C.Derenne et L.Deutsch, Paris Economica, 1995, p. 97
  6. 6. Claude Lefort, Ecrire. A l'épreuve du politique, Paris Calmann-Lévy, coll. Agora, 1992, p.364
  7. 7. H.Bogaert, Les investissements publics en Belgique exposé introductif à la journée d'étude du 26 septembre 1996 du Groupe d'Etudes Politiques Européennes (GEPE), Emploi et politique d'investissement
  8. 8. Henri Bogaert, ibidem, p.6
  9. 9. Gérard de Sélys, Privé de public, A qui profitent les privatisations?, BXL, EPO, 1995, 206 p. notamment pp. 173-175
  10. 10. David Assouline, ibidem, p.57
  11. 11. Marcel Gauchet, ibidem, p. 90