La Wallonie en 2052

17 mai, 2012

Dans le Tome II La Belgique et le Congo belge du Cours de géographie (J.Tilmont et M. de Roeck, Wesmael-Chaier, Namur, 1952, p.115), nous pouvons lire à propos du bassin houiller wallon :

"L'exploitation charbonnière est attestée par des archives historiques dès le XIIe siècle, mais ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'il est question de véritable industrie. En 1830, le bassin wallon fournissait 2,5 millions de tonnes, ce qui représentait, à l'époque, le septième de la production mondiale; en 1913, la production atteignait 22.800.000 tonnes; en 1938, 23.048.000 tonnes; en 1949, 20 millions. Stationnaire au XXe siècle, la production charbonnière wallonne classe le bassin parmi les gisements des rendements bas : la production journalière est de quelque 670 kg par ouvrier."

En note le même ouvrage note à propos de cette moyenne par ouvrier :

"Il s'agit de la production moyenne de l'ouvrier mineur (fond et surface); en Campine ce rendement dépasse 800 kg. Pour comparaison, le rendement d'avant-guerre, dans la Ruhr atteint 1.700 Kg; dans le bassin hollandais 1.800, aux E-U, 4000..."

Enfin toutes ces considérations sont précédées du titre qui illustre le paragraphe V du chapitre VII du manuel (L'axe industriel Haine-Sambre-Meuse), en lettres grasses :

Le bassin houiller wallon est un vieux bassin, exploité par de multiples sièges : son avenir est encore assuré pour un siècle.

Ce texte assez étonnant par une sorte de manque de lucidité (dans la mesure où après 1945 - une brochure que nous avons d'ailleurs citée jadis mais dont la référence est perdue - certains prévoyaient la désindustrialisation quasi complète de la Wallonie - ce qui, certes, n'était pas nécessairement plus exact...).

Quoiqu'il en soit, il vaut la peine de comparer tous ces chiffres et prévisions à Michel Quévit dans la mesure où, comme celui-ci le montre, la rentabilité des charbonnages de Campine, qui survécurent longtemps aux charbonnages wallons, n'était pas évidente, à ce qu'il semble:

Critique : Flandre-Wallonie. Quelle solidarité ? Michel Quévit (Couleurs livres)