Un colloque où la Wallonie s'est trouvée piégée

L'après Belgique ? Salle académique, Université de Liège. Journée d'étude (2/4/2011). Organisée par le Cercle Condorcet de Liège en collaboration avec l'Université de Liège et le soutien de la Communauté française
2 avril, 2011

Deuxième centenaire de la Révolution française

Deuxième centenaire de la Révolution française

Le Cercle Condorcet organisait aujourd'hui, à Liège, en la salle académique de cette université, un colloque intitulé L'après-Belgique ? Eric DEFOORT, Prof. Émérite, KU-Brussel s'est exprimé sur le Séparatisme vu de Flandre. Eric DAVID, Prof. Emérite, ULB sur une Une éventuelle scission de la Belgique au regard du droit international. Michel MIGNOLET, Prof. Ordinaire, FUNDP, sur Les Réformes de l'État et menaces de scission du pays : quelles sont les conséquences socio-économiques attendues pour les Régions wallonne et bruxelloise ? Philippe VAN PARIJS, Prof. Ordinaire UCL - De la « Belgique de Papa » bicommunautaire à la fédération des quatre régions. 1

Jusqu'ici, les interventions étaient des interventions que l'on pourrait appeler neutres ou des exposés dont l'auteur mettait en avant sa conviction, son engagement, son témoignage non sans apporter tous les arguments nécessaires à l'appui de ceux-ci.

Vers 15h. Nicolas THIRION, Prof. Ordinaire ULg s'est alors exprimé sur L'après-Belgique pour les francophones : de la nécessité de penser aux conséquences de l'impensable. On sortait de l'académique, de l'agir rationnel en vue de l'entente, l'orateur étant interrompu même quelques instants par une ovation qui l'a sans doute un peu gêné, demandant qu'elle s'arrête. Il a ensuite envisagé les diverses hypothèses à ses yeux de L'après Belgique. Il en a énuméré quatre : la Belgique résiduelle, une Fédération Wallonie-Bruxelles, l'indépendance de la Wallonie et de Bruxelles en même temps que de la Flandre, la réunion à la France. Pour les trois premières hypothèses le professeur est demeuré un professeur qui raisonne indiquant assez bien les arguments pro et contra de ces divers scénarios envisageables.

Pour le quatrième de ceux-ci, en revanche, il s'est contenté de plaider unilatéralement, cessant d'être un professeur pour se réduire à l'avocat enflammé d'une cause, la cause rattachiste. Il ne trouva sur cette hypothèse que des arguments qui la justifiaient. L'essentiel de ces « raisons » - selon un argumentaire rattachiste éculé (à cause de Gendebien notamment), mais qui fonctionne toujours pour peu que l'on ait affaire à un public antipolitique, assez âgé et conservateur - tenaient en ces mots : l'incapacité des Wallons à s'assumer eux-mêmes sur la base des terribles décennies que la Wallonie a traversées et dont l'orateur a estimé implicitement que ces années sinistres la condamnaient définitivement à abandonner toute liberté et toute souveraineté entre les bras de la France. Cette manière de mener le deuil du pays wallon devait trouver son point d'orgue avec l'intervention d'un haut fonctionnaire français que j'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs fois sur les forums. Un haut fonctionnaire qui connaît assez mal la Wallonie mais qui est imprégné de l'arrogance française (et non républicaine), d'une certaine haute administration hexagonale, Jacques Lenain.

J'aurais pu prendre note jusqu'au bout de cet argumentaire (comme je l'ai fait scrupuleusement avec les autres intervenants), mais ce que le professeur Thirion utilisait comme « arguments » (dans la dernière partie de son exposé), ce sont les éléments permanents du discours rattachiste. Toutes les conversations que j'ai eues depuis plus de trente ans avec Paul-Henry Gendebien font que je sais à peu près d'avance ce qui va être dit à ce sujet.

Tellement tout cela est répétitif, creux, idéologique au pire sens.

Taire la Wallonie pour mieux l'humilier ensuite

Ce discours, pour partie, ne fait que conforter les discours les plus méprisants des plus méprisants des flamingants - recyclés en français à la destination de l'opinion wallonne 2. On fait même mieux que la Semaine infernale, ce qui n'est pas peu dire. Mais cela, seulement depuis que la Flandre a dépassé la Wallonie en termes de PIB/habitant au cours des années 1960. On sentait l'assemblée prête à ovationner follement l'homme qu'elle attendait (Lenain, le prophète du secours français). On sentait aussi que les acclamations allaient redoubler pour le haut fonctionnaire français dont l'arrogance prévisible nourrissait déjà ma colère.

Parce qu'elle allait se transformer chez lui en une diatribe de fossoyeur de la nation wallonne.

Il me restait donc à quitter cette réunion dont le programme avait été agencé d'une manière que je ne trouve pas très honnête pour un colloque organisé par le « Club Condorcet en collaboration avec l'Université de Liège ». Au Congrès wallon de 1945, les orateurs se sont exprimés dans tous les sens. Ils ont eu au moins tous l'occasion de le faire longuement et le vote sur les propositions défendues n'a, comme on le sait, donné de majorité absolue pour aucune d'entre elles.

L'option wallonne n'a pas semblé devoir être prise en compte par les organisateurs et Eric Defoort (membre de la NVA et son porte-parole officieux en certaines circonstances, de même qu'homme de grande culture), a été la vedette du débat matinal, très souvent applaudi d'ailleurs.

C'est vraiment le plus grave : jusqu'à l'intervention de Lenain (que je n'ai même pas pensé devoir écouter), il a finalement été peu question de la Wallonie. Il ne me semble pas que cela intéressait les gens présents à Liège. Autant le colloque de l'Institut Destrée le 25 mars dernier mobilisait toutes les intelligences présentes en fonction de l'avenir de la Wallonie, autant l'avenir du pays wallon était, ici, sinon tu, du moins englobé dans des considérations fort générales et fort éloignées de lui face à ce public pourtant très wallon. Il fallait encore achever ce peuple humilié en le déclarant inapte, incapable de la liberté qu'il se construit depuis deux générations.

La réunion prenait donc une tournure claire. Opposée à la Wallonie assurément. Mais, plus gravement, opposée au relèvement de ce peuple au mépris total de ce que signifie le mot République. Il ne me restait alors qu'une seule chose à faire. Je me suis levé. J'ai dit que je m'en allais parce que débat était faussé et j'en ai appelé à la République en espérant qu'il y aurait quand même quelques personnes dans cette salle à même d'apprécier le fait qu'elle est, comme le disait le Père Hugo, un grand acte de confiance dans les capacités de l'Homme à se sauver.

C'est de la République qu'on veut nous priver en nous faisant accepter celle érigée par un autre peuple, un autre Etat, une autre nation alors que, comme le dit Ferry, en politique tout ce qui est imposé de l'extérieur est faux.

Mise au point importante de ce 31 janvier 2010

Sur la foi de ce que j'avais pu lire sur son site, j'ai eu le sentiment que l'incapacité des Wallons à se gouverner eux-même allait continuer à s'exprimer par la voie de Jacques Lenain, n'ayant jamais été convaincu par son projet de maintenir l'autonomie wallonne à 100% dans le cadre hexagonal. Je maintiens d'ailleurs cette position mais je reconnais que toute l'argumentation de Jacques Lenain en vaut la peine tout en privant cependant la Wallonie de ce qui me semble capital dans son autonomie présente à savoir sa capacité d'exister comme telle sur la scène internationale à une époque où il n'y a pas d'entité politique qui vaille en dehors de la vie internationale. J'émets d'ailleurs aussi,les mêmes réserves en ce qui concerne la vigueur du sentiment wallon dans la mesure où une Région aussi fortement organisée politiquement que la Wallonie, et alors que tout poussait à ce qu'il n'y ait que deux communautés en Belgique, a manifestement prouvé sa force en refusant la logique bi-communautaire malgré le poids politique de la Flandre et le poids politique de la particratie que le caractère bi-communautaire de la Belgique arrange manifestement au mieux (les partis épousent les communautés et non les régions).

Quoi qu'il en soit, voici la lettre que j'ai fait parvenir à Jacques Lenain suite à la parution de son article L'union de la Wallonie de Bruxelles avec la France : les trois conceptions possibles dans le numéro spécial (pu hors-série) de la revue ECONOMIE ET SOCIETES, de novembre 2011 sorti cependant fin de ce mois de janvier 2012 :

Graty , le 30 janvier 2012


Monsieur Jacques Lenain,


Il me semble que nous avons eu des contacts qui étaient un peu heurtés (sur internet) et par ailleurs devant une assemblée à l'université de Liège (le colloque Condorcet) qui ovationnait l'orateur qui noircissait à plaisir la situation de la Wallonie, ovationné par l'assemblée ... je n'ai pas pu faire autre chose que quitter cette atmosphère sentant l'eau de Vichy, au moment où vous alliez prendre la parole. Mais non pas parce que je ne m'intéressais pas à ce que vous alliez dire...

C'est pour cela que j'ai été content de pouvoir lire la substance de votre pensée sur la Wallonie et la Belgique dans le n° hors série de Economies et sociétés.

Peu importe à la limite la position que vous défendez, je dois vous dire que vous êtes l'un des rares Français qui parlez avec pertinence et sans erreurs factuelles nombreuses (comme c'est trop souvent le cas), des réalités belges.

C'est avec une sorte de vrai bonheur que j'ai lu votre argumentation contre le remplacement quasi immédiat (en cas de réunion de la Wallonie à la France), de toute l'organisation wallo-belge par le droit français tant pour les pouvoirs publics que pour le reste. Ce qui est la solution préconisée par P-H Gendebien depuis des décennies.

Souvent, j'avais prôné face aux rattachistes l'impossibilité simplement matérielle d'un tel projet, arguant qu'un pays comme la France qui a une longue tradition politique ne pourrait, en cas de réunion, que déclarer que tout allait rester en l'état, ne serait-ce que pour des questions d'ordre public (je ne parle pas ici de troubles dans la rue mais de l'ordre en un sens plus général : le bon fonctionnement des choses, disons). Et je vois que vous plaidez longuement dans le même sens, y compris pour l'autonomie déjà acquise par la Wallonie et qui va encore s'étendre largement. Je ne peux qu'être d'accord avec vous, j'ai l'impression que j'aurais écrit pratiquement la même chose que vous mais vous l'avez fait de manière plus détaillée et experte que je n'aurais pu le faire.

Il y aurait sans doute une objection que m'ont parfois faite des hommes politiques français, à savoir le fait que la Wallonie demeurerait quand même en quelque mesure un Etat. Et j'use du mot non pas pour pinailler métaphysiquement sur l'Etat, mais parce que cet homme politique français dont j'oublie le nom (à tort) me disait qu'il était impossible que la France accepte que la France soit une seule Nation mais avec deux Etats. C'était la formule qu'utilisait il y a dix ou vingt ans André Patris et que critiquait cet homme politique. Or votre formule ressemble un peu au projet d'André Patris. Je fais cette objection un peu par principe, étant donné la belle argumentation que vous développez pour montrer que c'est tout à fait envisageable.

Une autre objection qui, pour moi, est plus fondamentale, c'est que, malgré tout, dans votre projet, la Wallonie ne disposera plus de la possibilité de siéger dans les organisations internationales et en tout particulier l'Union Européenne. Je me permets de citer à cet égard le passage de l'article que j'ai rédigé avec Xavier Dupret dans le numéro de la revue Economies et sociétés : «Que les compétences internes des Régions se prolongent sur la scène internationale, Charles-Étienne Lagasse, le commente et justifie comme suit: « il n'eût pas été cohérent (…) que leur autonomie s'arrêtât à leurs frontières, d'autant moins que la vie des États s'inscrit chaque jour davantage dans un contexte international » » [Charles-Étienne Lagasse, 2003, p. 143].

Voilà en effet quelque chose qui me semble capital car, dans votre projet, cette grande possibilité qu'a la Wallonie de participer à la vie internationale en quelque sorte directement lui est enlevée. Je sais que vous connaissez très bien les institutions belges et vous signalez d'ailleurs que l'intégration de la Wallonie dans l'Etat français ne l'empêchera nullement de garder les relations qu'elle entretient avec d'autres Etats.

Mais ces relations ont été établies entre autres grâce à la capacité qui est actuellement la sienne de signer des traités, pratiquement sans veto possible de l'Etat fédéral. Je me demande dans quelle mesure, dans votre projet, cette capacité demeurerait et je pense que non. De même que, si je vous comprends bien, les ministres wallons n'auront plus la possibilité de siéger au Conseil des ministres européens. Et je compte publier cette critique que je résume ici.

Il est vrai que cet aspect du fonctionnement des institutions wallonnes actuelles - appelé à s'amplifier considérablement avec le transfert projeté de 17 milliards d'€ de compétences aux Régions - est la chose la moins connue du grand public, mais même aussi d'un public plus attentif aux réalités politiques (voire même d'hommes publics...). De sorte que ne l'apprécient vraiment que peu de gens. On touche ici du doigt à mon sens une tendance des dirigeants wallons (mais une tendance qui existe aussi en Flandre apparemment), à peu visibiliser leurs compétences, ce qui est étonnant de la part d'hommes politiques pour qui la joie d'exercer le pouvoir et de le faire savoir est une raison de vivre (certes la politique étrangère n'est pas ce qui passionne en premier lieu, quel que soit le pays, sauf pour des choses très visibles et moins pour des dimensions plus techniques concernant plus profondément la vie des gens en fait : la coopération hospitalière le long de la frontière franco-wallonne par exemple).

Je n'ai pas fait d'enquête mais, mis à part des gens comme par exemple les plus hauts dirigeants de syndicats agricoles, cela ne semble pas jouer un grand rôle dans notre espace public. Les médias ne parlent pratiquement jamais de cela même quand il y a (comme ce fut le cas avec la crise du lait), un désaccord en quelque sorte international entre le ministre wallon de l'agriculture et le ministre flamand. Ce que j'observe d'ailleurs, c'est qu'il y a une volonté politique forte de maintenir la fiction d'un ministère belge de l'agriculture unique, rôle tenu par Sabine Laruelle depuis de nombreuses années et qui est une sorte de camouflage pur et simple de la réalité institutionnelle (car il n'y a en fait plus de ministère belge de l'agriculture : le cabinet de S. Laruelle est composé de deux ou trois personnes pour cette compétence). Ceci me fait penser aussi à un autre camouflage tout aussi opiniâtre, celui exercé par le président du FDF Olivier Maingain qui proclame sans cesse sa peur - évidemment pour faire peur - que l'on en arrive au confédéralisme, alors que c'est le cas depuis 1994 c'est-à-dire depuis près de vingt ans.

Ceci m'amène à penser que l'une des raisons pour lesquelles beaucoup estiment qu'il n'y a pas de sentiment national wallon tient quand même aussi énormément aux élites notamment politiques qui ne veulent pas l'assumer pour l'isntant. J'ai été frappé par un sondage très très circonstancié du journal Vers l'Avenir qui montrait ceci : il y a une minorité très très importante de Wallons plus que réticents face à l'autonomie wallonne et une minorité encore importante mais qui l'est moins que la première qui en sont ardemment partisans. Ce sondage me frappe parce que Michel Quévit notamment m'a souvent fait observer que le mouvement wallon s'est presque toujours trouvé dans cette situation d'être une minorité importante battue par une minorité qui est un peu plus importante. Et, à mon sens, cela pourrait expliquer, à la fois le fait que les sentiments autonomistes wallons peuvent être efficacement combattus mais qu'il est difficile de les faire disparaître.

Le ministre wallon Marcourt a encore récemment pris position très clairement pour la régionalisation de l'enseignement, en suscitant des réactions identiques à celles que j'ai pu observer en 1983 (Manifeste pour la culture wallonne), en 1989 (Manifeste pour la Communauté française), en 1998 (déclaration de Collignon en faveur également de la régionalisation de l'enseignement), et aussi à de nombreuses reprises depuis lors dès que cette question était soulevée. C'est très surprenant car c'est répétitif : une surprise énorme de la part des adversaires (évidemment feinte), l'opinion que de toute façon ce n'est pas le moment d'en parler qui masque la volonté d'éviter le débat, peut-être parce que l'accepter serait quasiment donner raison à ceux qui cherchent à le susciter et qui, à mon sens, finiront par l'emporter.

Si vous lisez l'article que j'ai écrit avec Xavier Dupret vous vous rendrez compte aussi que je crois profondément que le discours flamand sur les transferts n'est pas très crédible. Il est tellement facile de lui opposer que la Wallonie est le meilleur client dans le monde de la Flandre que si les partenaires wallons de la Flandre ne le font pas c'est qu'ils ne veulent pas soutenir cette querelle, comme ils ne veulent pas non plus discuter de la suppression de la Communauté française. Suppression d'autant plus souhaitable que les liens entre la Wallonie et Bruxelles existent de manière tout à fait indépendante de cette institution malade depuis sa naissance et qui ne sait même plus quel nom se donner.

Voilà, je me suis laissé un peu emporter dans le débat alors que ce que je voulais faire surtout, c'était regretter vraiment que nos rapports sur internet n'aient pas été bons et vous assurer - même si je ne suis pas d'accord avec toutes vos conclusions - de l'estime que j'ai pour vous et votre travail sur la Wallonie. C'était réellement ce que je voulais surtout vous dire et il est vraiment heureux que votre point de vue soit publié dans une bonne revue...

José Fontaine


  1. 1. Il faudra d'ailleurs revenir sur le grand intérêt de ces exposés.
  2. 2. Quand Paul-Henry Gendebien s'adresse à la Flandre

Commentaires

L'ENA

Après avoir émis le jugement que les Wallons étaient incapables de redresser la Wallonie (sans se poser la question de savoir qui l'avait mise à terre, ce pour quoi les Wallons ont une responsabilité sans doute mais on doit ajouter que sur ce point les aides extérieures de la Flandre n'ont pas manqué comme le montre Michel Quévit), le professeur-orateur Thirion se permit de dire que l'ENA devenant active du fait de la réunion à la France, l'administration de la Wallonie ne poserait plus de problèmes. Cet appel à la soumission et à la servitude, émis en pays wallon, fut ovationné bien plus que les autres interventions. On peut me reprocher de ne pas écouter d'autres idées que les miennes, mais mon sentiment c'est que ces idées n'en sont pas. Le dernier des villages français, wallons, afghan ou bolivien ne souhaiterait jamais être gouverné par des gens de l'extérieur. Certains Wallons estiment que la Wallonie ne vaut même pas un trou perdu puisqu'ils y appellent les cerveaux bronzés de l'ENA et la mise au pas des Wallons par la République français dont l'absence de corruption et de gabegie ne frappent dans le monde que certains aveugles concentrés en Wallonie, fascinés par le système éducatif français qui n'est pas la plus grande réussite de la France, tout le monde en convient sauf certains illuminés. Ils ne méritent pas d'être écoutés et d'ailleurs ils le sont peu sauf par eux-mêmes.