Un dernier mot sur le "Manifeste francophone" / Origine historiquement FDF de cette démarche
Le « Manifeste francophone » intitulé Choisir l'Avenir vient d'être publié pour la 3e fois. Présenté à la presse sous forme dactylographiée, il fut ensuite reproduit dans un n° spécial de La Revue Générale et est maintenant publié par Luc Pire avec quelques commentaires. République en avait publié une analyse critique puis laissé le dernier mot à notre ami Vincent Vagman 1. Nous lui reprochions de ne faire référence qu'aux seules contradictions linguistiques. Vincent Vagman nous répondit que l'aspiration à la régionalisation socio-économique, revendication wallonne, y était soulignée de même que certaines remarques de Destrée. Il développa aussi cette idée que la contradiction fondamentale en Belgique est la contradiction Flandre/Francophonie et que la contradiction Bruxelles/Wallonie est secondaire.
Le point de vue wallon progressiste se retrouve dans le texte. Mais juxtaposé à un argumentaire francophone poussiéreux où il s'évanouit presque. Dans cet argumentaire, on dépeint une Flandre « nationaliste » à combattre, en arguant de notre bon droit « universaliste », européen, belge. En considérant la Flandre uniquement comme à combattre, en se plaçant du seul point de vue stratégique, le texte ne propose aucun horizon de sens. C'est la logique d'une posture francophone de réserve à l'égard de la Flandre et de la Wallonie, aussi vieille que la Belgique que combattait Baussart (cité par les auteurs du Manifeste), une Belgique tutélaire de la Wallonie et de la Flandre.
On ne peut considérer la Wallonie, dans ses rapports avec Bruxelles, sur un strict plan d'égalité étant donné le déséquilibre: un pays de 3.350.000 habitants d'un côté, avec une histoire vers le progrès social et la République, et une Ville peuplée de 800.000 francophones. Les Bruxellois ont refusé la parité avec les Flamands à Bruxelles. Le texte ne dit rien de la façon dont Bruxelles se situerait dans un Etat wallo-bruxellois qui, par simple équité, devrait se recentrer sur la Wallonie à tous points de vue.
L'erreur qui consiste à dire que le mouvement wallon est né à Anvers d'une réaction francophone au mouvement flamand naissant, mouvement wallon qui aurait alors « essaimé » (dixit le Manifeste) en Wallonie, n'aurait pas dû être répétée au cours de trois publications (errare humanum est, perseverare diabolicum). Le mouvement wallon est au contraire volonté de construire une société qu'attestent les événements qui structurent la Wallonie comme peuple, de la Résistance au Manifeste pour la culture wallonne en passant par le soulèvement de 1950 et les grèves de 1960-1961. Ces événements sont aussi structurants pour les Bruxellois francophones et les immigrés: « Sont de Wallonie tous ceux qui vivent et travaillent sur l'espace wallon ». Nous croyons V.Vagman et nos lecteurs signataires de Choisir l'Avenir qui prétendent qu'ils n'oublient pas ces aspects. Mais le texte les gomme.
La négociation avec la Flandre a besoin de stratèges, mais également d'un climat favorable où l'autre n'est pas sans cesse dépeint comme un adversaire dont on ne dit jamais les raisons qu'il a d'agir comme il le fait. La Flandre a peur des Francophones. Les Québécois ont peur des Anglophones. Le dire n'est nullement donner raison à une certaine intolérance flamande dans la périphérie que nous n'acceptons pas. Encore moins à la volonté de régionaliser la Sécu sous le prétexte que les Wallons coûtent trop cher. Mais la Flandre comme Nation "autre", légitimement, à l'instar des nations démocratiques d'Europe, a droit au respect de sa langue. Nous acceptons que le cinéma français se défende contre le cinéma américain, que les Québécois se défendent l'anglais. Pourquoi refuserions-nous de reconnaître ce même droit aux Flamands? On devrait dénoncer plutôt la politique du Ministre de l'Intérieur face aux Marocains de Bruxelles pour concurrencer le Vlaams Blok. Voilà la plus urgente des « solidarités francophones » . Ces jeunes Bruxellois participent maintenant pleinement d'une culture et de références qui nous sont communes: françaises, bruxelloises et wallonnes.
D'un autre côté, la Flandre, en raison même de son dynamisme, constitue un pôle attractif pour des citoyens, belges ou non, mais qui utilisent de préférence le français ou le parlent. Là, sa supériorité économique se retourne contre elle-même. La référence à Gellner - qui ignore la dimension démocratique du phénomène « nation » et confond nation et nationalisme - est aberrante pour des gens dont la culture est aussi celle des idéaux de 1789. Mais Gellner n'intervient pas par hasard dans Choisir l'avenir. Cette référence consacre l'idée d'un peuple flamand devenu flamand à la suite de manipulations de ses élites. Dans la foulée, le texte, logiquement, nie qu'il y ait un soubassement populaire à l'idée wallonne, les événements qui l'illustrent étant tous omis. On parle d'une Wallonie obtenue par simple soustraction. Dans un texte qui nie le Congrès de 45, les grèves de 50 et 60, le manifeste wallon, les dénonciations des concentrations bancaires à Bruxelles, la volonté d'une capitale wallonne à Namur, la ferveur populaire aux fêtes de Wallonie, nous n'existons que comme non-Flandre. Il n'est pas de projet possible sur cette base.
L'échec d'un projet de société wallo-bruxellois équilibré, aussi bien dans le texte Choisir l'avenir que dans le texte projeté avec les revues progressistes, nous incite à poursuivre le débat en exigeant: la reconnaissance du projet wallon dans ses dimensions sociales et républicaines, la prépondérance de la Wallonie au sein de cet éventuel Etat qui ne peut se fonder sur le seul rejet des Flamands. Prolonger la Belgique, sans les Flamands - avec la monarchie? - nous ne pouvons l'admettre. Aux sondages évoqués, on peut opposer d'autres sondages qui, depuis 1990, décèlent une préférence marquée des Wallons pour la Région wallonne. Mais l'avenir d'un pays ne peut reposer sur ce type d'enquêtes où l'on répond d'avance à la place des citoyens. Manière qui est tout à fait celle de technocrates. Terminons pragmatiquement.
1) Politiquement. Ce manifeste est une petite erreur pour Van Cau. dont nous savons l'engagement wallon, éclairé par la présence de notre ami Vincent Vagman à son cabinet. Il est difficile d'imaginer quelqu'un comme J-M Dehousse, par exemple, donnant indirectement son aval à un texte comme celui-là. V.Vagman critiqua un jour la quête inlassable d'un partenaire wallon chez le FDF. Mais ces partenaires se sont souvent dérobés face aux exigences trop belges et trop francophones du FDF. Pourquoi se lier avec trois professeurs de l'UCL restés dans cet état d'esprit? On risque de perdre de sa crédibilité dans les milieux wallons.
2) Juridiquement. Le manifeste commet une série d'erreurs. Certes, on doit admettre que la scission d'un Etat ne suffit pas à entraîner la disparition de l'Etat originaire (ici, la Belgique). Certes, la Flandre, Etat successeur de la Belgique ne deviendra pas automatiquement membre de l'Union Européenne. Mais, nos partenaires vont-ils vraiment considérer comme « Royaume de Belgique » un Etat qui aurait perdu 60% de sa population, 45% de son territoire et 60% de son PNB? Il est plus que probable que la Flandre bénéficierait, pour adhérer à l'UE, d'une procédure d'adhésion accélérée et/ou simplifiée d'une durée de quelques semaines, de quelques mois au pire. En ce qui concerne les autres obligations internationales, rappelons que la coutume veut qu'un Etat ne se libère pas de ses obligations en se divisant en raison de l'adage « Pacta sunt servanda ». Les articles 34 et 35 de la Convention de Vienne de 1978 sur la succession d'Etats en matières de traités sont très clairs: les traités et accords en vigueur au moment de la dissolution de l'Etat restent d'application « ipso jure » à l'égard de chacun des Etats issus de la dissolution. Et cela même si l'Etat prédécesseur subsiste amputé d'une partie de lui-même. Le droit international ne fait aucune distinction entre le cas où une demi-Belgique subsisterait et le cas où celle-ci se diviserait en deux ou trois Etats. Il est naïf de croire que la communauté internationale punirait les « mauvais Belges (flamands) » faisant sécession. Dire que, après la sécession flamande, les Wallons n'auraient le choix que de la Belgique (ou la France), c'est ne pas voir que nous avons d'autres références politiques et culturelles.
3) D'après les sondages. Le manifeste invoque souvent les sondages où les Wallons s'affirment encore belges. C'est le cas aussi des Flamands. En outre, plusieurs enquêtes dont celles du CLEO, de l'ISPO et une récente enquête discrète menée au sein du PSC vont toutes dans le même sens. En dehors des matières encore perçues comme très « nationales » (la monnaie, l'armée...), les Wallons souhaitent voir celles-ci gérées par la Wallonie. C'est une manière de préférer, en lieu et place de la Belgique, une Wallonie qui n'a pas à se couper de Bruxelles. Contrairement à un mensonge souvent répété (voir l'enquête publiée par la KUL dans Res Publica, 1991, et reprise dans Les Faces cachées de la monarchie belge), 60% des Belges estiment la monarchie nécessaire, mais 20% n'ont pas d'avis, 20% y sont hostiles, surtout dans les couches les plus jeunes et les plus instruites de la population.
4) Un ton guerrier. Il y a un ton guerrier dans le manifeste qui déplaît. Que penserait-on de quelqu'un qui déclarerait: « Notre langue, notre industrie, notre sécurité (...) sont autant de points forts où garder nos défenses sans les quitter des yeux. Que l'une d'elle tombe et la citadelle tombera. Cette image guerrière traduit exactement ma pensée. » Qui a dit cela? Un " « monomaniaque du België barst » comme le dit le manifeste? Un proche du Vlaams Blok? Non, tout simplement François Mitterrand! Dans Réflexions sur la politique extérieure de la France, Fayard, Paris, 1986. L'analyse des « symptômes » du nationalisme flamand pourrait être appliquée - avec plus de sévérité! - au nationalisme français qui, lui, a fait des centaines de milliers de morts, rien que depuis 1945: en Algérie, Indochine, Madagascar et autres lieux. Nous ne sommes pas antifrançais pour autant! Nous sommes partisans de la défense de la France, du français et de la République, contre le modèle américain et anglo-saxon. Mais ne reprochons pas aux autres ce que nous faisons nous-mêmes. Nous nous voulons à partir de nous, non à partir d'une vision défensive.La façon dont ministres wallons et francophones ont traité les travailleurs en grève à Clabecq, dans l'enseignement et ailleurs au cours des dernières années, les dérives (néo)libérales du PS constituent les plus graves hypothèques pesant sur notre « avenir » .
TOUDI
Note sur la complexité du problème
Le texte rédigé ci-dessus reflète assez bien la majorité de la rédaction d'une revue qui s'est fondée en fonction de la Wallonie et du socialisme, puis de la République. Nous nous référons au mouvement wallon autonomiste et progressiste tel que Jules Destrée, l'insurrection de juillet 50, les grèves de 60, Renard, l'ont marqué.
Cette démarche s'est prolongée notamment - mais pas uniquement - par celle du Rassemblement wallon. En, 1976 celui-ci se radicalisa tant sur le plan social et politique qu'autonomiste, suscitant les plus grandes réserves chez le FDF bruxellois. Après les élections de 1977, le RW se retrouva avec 5 députés contre 10 au FDF qui s'affirma alors comme un parti de gouvernement, alors que le RW restait pratiquement en dehors de celui-ci. C'est à ce moment que trois des signataires du « manifeste francophone » - Bernard Remiche, Christian Franck et plus tard André Frognier - devinrent des conseillers de haut rang au cabinet FDF de L.Outers. Entre ces personnes, le FDF et une majorité du Rassemblement wallon, les tensions ne firent que croître. Je les ai vécues au sein de la rédaction de 4 Millions 4, hebdomadaire proche de L.Outers. C'est en octobre 1979 que je publiai dans Le Monde (Courrier de Belgique), l'article « Communauté française de Belgique ou Wallonie », texte destiné au départ à 4 Millions 4, mais qui s'avéra impubliable pour cet hebdomadaire. Le 15 décembre 1979, devant un congrès RW de Thuin, P-H Gendebien déclarait ceci, allant dans le même sens que mon article du « Monde » (sans s'en être inspiré): « Un péril plus insidieux est déjà en train de faire ses ravages: il s'agit de la négation progressive de la notion de Wallonie comme territoire, comme espace économique, comme peuple, et cela au profit d'une notion dangereusement floue, stérilisante et réductrice, celle de la Communauté française de Belgique (...) Il ne peut être question de réduire la Wallonie à sa dimension linguistique (...) Trois millions de Wallons ne peuvent payer les conséquences de la crise d'identité ou du défaut d'identité d'une partie des francophones bruxellois. Je veux dire qu'on ne peut entraîner trois millions de Wallons à renoncer à leur nationalité wallonne parce que ces francophones sont ou se croient sans racines et préfèrent la seule identité " francophone ". » (cité par Vincent Vagman in Le mouvement wallon et la question bruxelloise, CRISP, Bruxelles, 1994, p.53).
La crise de légitimité des partis politiques n'était pas aussi avancée qu'aujourd'hui, nous allons y revenir (les termes de « nationalité », « racines » (etc.) ne faisaient pas problème comme aujourd'hui et, dans le chef de P-H Gendebien, cela ne signifiait aucune arrière-pensée, l'homme ayant été toujours un humaniste convaincu). C'est sur cette question et sur les politiques économiques et sociales à défendre pour la Wallonie, que des gens comme Yves de Wasseige, P-H Gendebien et J Mottard rompirent solennellement avec le RW (lié au FDF), en septembre 1981. Une majorité du bureau fédéral RW s'était prononcé pour des listes communes avec le FDF aux élections de 1981. Beaucoup de militants d'un RW désargenté estimaient plus raisonnable de demeurer avec le FDF, un FDF d'autant plus décidé à imposer sa ligne politique au RW qu'aux élections européennes de juin 1979, les listes communes aux deux partis avaient récolté 16% des voix en Wallonie faisant des deux forces politiques additionnées un partenaire obligé.
Des gens comme de Wasseige ou Gendebien risquèrent, en cette affaire, leur carrière voire leur gagne-pain. On en sera peut-être étonné 18 ans plus tard, mais, à l'époque, un engagement politique était un engagement politique, voilà tout! Ce mardi 25 novembre 1997, P-H Gendebien écrit dans Le Soir en faveur du rapprochement entre la Wallonie et Bruxelles: « Ayons le courage d'être ce que nous sommes: francophones ou français de l'extérieur, peu importe. Mais cessons de chercher refuge soit dans un régionalisme exacerbé, soit dans un pseudo multi-culturalisme . » Ceci pourrait apparaître comme l'opposé de toute sa démarche politique et intellectuelle de décembre 1979, quand il commençait à s'opposer au FDF. Il faut évoquer cette incohérence - apparente - pour bien discerner la complexité des choses. Nous critiquons le « manifeste francophone » d'une part, et, d'autre part, nous nous engageons dans une discussion très profonde avec deux autres revues progressistes, La Revue Nouvelle et Les Cahiers Marxistes, en vue de rapprocher les points de vue wallons et bruxellois sur un avenir commun éventuel.
Mais, dans cette discussion, nous n'abandonnerons jamais le principe de la Wallonie « comme peuple et comme espace économique », dont sont parties prenantes tous ceux qui vivent sur notre sol, espace et peuple qu'il faudra sans cesse relier aux luttes anticapitalistes chez nos voisins proches, en Europe et dans le monde, espace et peuple que nous lions à un projet républicain radical. Nous avons rencontré des Bruxellois ou d'autres partenaires wallons jadis plus réticents à la notion de Wallonie. Des Bruxellois et d'autres partenaires wallons qui admettent que la Communauté française est une entité politiquement impossible, notamment parce qu'elle étouffe encore plus les luttes sociales - les enseignants en particulier, comme le rappelait Pierre Gillis - que tout cadre national, international ou local. Des Bruxellois amenés à admettre l'idée qu'une parité Wallonie-Bruxelles n'a pas plus de sens qu'une parité Francophones-Flamands au sein des institutions politiques bruxelloises.
Dans cette hypothèse, la plupart des instances décisionnelles communes seraient installées à Namur, l'enseignement et les médias réorientés sur la Wallonie, la Belgique en tant que telle, la Belgique monarchique, fondement d'un très vieil immobilisme, détruite. Ce qui ne signifie pas - au contraire! - que nous rompions nos liens avec la Flandre enfin reconnue dans sa légitimité nationale, avec le corollaire important des Flamands de Bruxelles.
La discussion peut mener à deux conclusions: soit proposer la création d'un Etat commun à la Wallonie et à Bruxelles qui formeraient un seul pays, dans les conditions décrites ci-dessus de prépondérance - équitable - de la Wallonie; soit défendre un Etat fédéral commun où les deux espaces sont distingués, mais avec nombre de fonctions communes. Ces discussions ne sont que des discussions et ne nous mèneront jamais à renier des engagements que nous avons payé au prix fort, notamment en proclamant, en toutes circonstances, notre opposition au droitisme du PS, notre amour de la Wallonie, de la République. Et grâce à notre indépendance. Après le Manifeste wallon de 1983, M. Molitor synthétisait le débat d'alors en des termes restés actuels. Il écrivait dans La Revue Nouvelle (janvier 1984): « Estime-t-on qu'il faut substituer à l'espace politique de la Communauté française un espace régional spécifique construit sur la Wallonie et doté au départ des actuelles compétences de la Communauté et de la Région? Ou, au contraire, plaide-t-on pour un meilleur contrôle des ressources actuelles de la Communauté? » Dans le même n°, débattant avec L. Dardenne, R.Neys, Th.Michel, je répondais, à cette question de M. Molitor: « Le Manifeste pose un problème, ne donne pas de recettes. La bourgeoisie bruxelloise n'est pas un bloc culturel, économique, politique, c'est clair; mais il y a dans les image culturelles un pouvoir qui est détenu par des gens qui ne sont pas prêts à, accorder ne fût-ce qu'une attention soutenue aux Wallons. Si la Wallonie n'a pas des instances et des hommes ayant prise sur l'information et la culture, le pouvoir va rester ailleurs. Une amorce de solution viendra peut-être de la découverte de la Wallonie par les Bruxellois... ou d'autre chose, je ne sais pas. »
Le Manifeste francophone m'apparaît comme la répétition de tout ce que nous avons combattu depuis vingt ans. En revanche, dans nos contacts avec nos amis bruxellois de gauche, j'éprouve ce que j'espérais dès janvier 1984: « la découverte de la Wallonie par les Bruxellois ». Sans doute aussi par les immigrés de Wallonie et de Bruxelles. En songeant à ces frères en citoyenneté, à eux par-dessus tout, je me remémore les mots qui ont soutenu notre interminable lutte, des mots pour vivre et pour mourir: fraternité, indépendance, socialisme, République!
José Fontaine
- 1. Journal République n° 39 Un Manifeste francophone et 40 "Choisir l'avenir" et postrégionalisme wallon