Francophonie

Drapeau du Québec

Ce qui suit est généralement oublié par notre presse dès qu’il est question trop rarement) du Québec. Il est urgent de le rappeler.

Sur le site Internet de la Maison de la Francité on lit ces mots: « Entre la France et la Belgique romane (...) aucune discontinuité culturelle (...) il s'agit d'une seule et même nation, la nation française. » En revanche, le Genevois Pascal Holenweg écrit, à propos de la Romandie : « De langue et de culture fra

Dussions-nous peiner des amis très chers, nous ne pouvons nous résigner au­ silence, il importe de dissiper une équivoque grave et accablante. Nous­ voudrions, pour ce faire, beaucoup de nuance, de tact et de charité.

L'éducation générale, l'atmosphère spirituelle, les moyens d'inforlmation et de formation, le mode de constitution et d'expression des idées, le goût esthétique, le sentiment artistique à l'égard des oeuvres anciennes et nouvelles - la culture en un mot - sont, pour un écrivain de langue française écrivant en Belgique, du même ordre que pour son confère parisien, breton, canadien ou suisse.

Repenser l'universel par la Francophonie

Toudi mensuel n°17, mars-avril 1999

La Francophonie, ce n'est pas que résister à l'emprise américaine. L'étude qui suit, de notre ami Arvi Sepp de la KUL, sur le discours FDF, abusivement utilisée par la presse flamande pour établir une similitude absolue entre FDF et Vlaams Blok est accablante, mais nuancée. Les discours londonniens du général de Gaulle, par exemple, ne stigmatisent jamais les Allemands en tant qu'allemands (sauf lors des massacres d'otages: «L'Allemand est l'Allemand (...)Un peuple déséquilibré», c'est la seule fois). Le discours FDF, au contraire, stigmatise souvent les Flamands comme flamands et cela se prolonge dans toute une presse parlant parfois des Flamands en termes de psychiatrie, fascisme... Cela nous gêne en tant qu'êtres humains et parce qu'il est facile d'inverser les choses: il suffit de changer «flamand» par «wallon» pour que le mépris francophone belge bourgeois écrase cette fois les Wallons, notamment ceux qui veulent leur autonomie culturelle (voir Le discours antiwallon en Belgique francophone (in TOUDI, n° 13-14), ou encore l'éditorial du Vif, fin septembre 98 intitulé: Des Wallons très «flamands» !).

Nous avons été fatalement amenés à nous interroger aussi sur le «rattachisme». JP Lemaître le rejette. Celui de Gendebien est pourtant nuancé et il nous a rappelé les merveilleuses pages de Ramuz sur les liens de la Romandie à la France où s'opère un décentrement qui fait penser à l'identité postnationale de Jean-Marc Ferry, décentrement déjà perçu dans une ancienne lettre de notre ami genevois Pascal Holenweg, ramuzienne d'esprit, à l' opposé du Manifeste du groupe du lundi(source du discours FDF à notre avis).


(Les versions anglaise et néerlandaise de cet article n'en sont pas la traduction littérale, mais elles constituent une version très proche du présent texte rédigé en français)

11 April, 2009

JM Klinkenberg, professeur à l'université de Liège, vient d'écrire La langue et le citoyen (PUF, Paris, 2001, 21 EURO, 180 pages, livre sans jargon et peu de notes mais d'une exceptionnelle richesse). Ce Wallon convaincu et intelligemment militant connaît bien le Québec où il a publié une demi-douzaine de livres.

La dualité des conceptions fondamentales de la culture crée un malentendu d'une­ gravité telle qu'il empêche toute discussion fructueuse, même entre gens­ d'égale information, d'égale honnêteté intellectuelle, d'égale bonne foi.

Francophonie

Ce livre est important pour le mouvement wallon. Le projet de P-H Gendebien n'est pas le mien. Je le discuteici trop brièvement. Il faut que ce livre soit lu et connu. Nous y reviendrons.

Nous, signataires de ce texte, femmes et hommes, auteurs, musiciens, cinéastes, acteurs, chanteurs, peintres, écrivains, animateurs, scientifiques, journalistes, historiens,... souhaitons affirmer notre véritable appartenance: NOUS SOMMES ET NOUS NOUS SENTONS ÊTRE DE WALLONIE.

11 April, 2009

Et qui devient Seigneur d’une cité accoutumée à vivre libre et ne la détruit point, qu’il s’attende d’être détruit par elle, parce qu’elle a toujours pour refuge en ses rébellions le nom de la liberté et ses vieilles coutumes, lesquelles ni par la longueur du temps, ni pour aucun bienfait ne s’oublieront jamais.

Français nous sommes donc par la langue et la culture, sans avoir besoin de l'être par le Droit et l'Etat. De langue et de culture française, nous ne sommes pas de la langue et de la culture du pouvoir de la France, mais de celle de tous ceux qui, de par le monde, usent de ces outils et de cette mémoire pour «dissoudre les monstres».

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