Québec

Tous les pays en quête d’autonomie se heurtent, malgré la différence parfois énorme des situations, aux mêmes problèmes. Tous les pays qui ont à lutter contre des «séparatismes» utilisent des langages proches.

Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards, ni patience (René Char)

Le 16 octobre 1970, à quatre heures du matin, Pierre-Elliot Trudeau, Premier ministre du Canada proclamait la Loi des mesures de guerre et avant même le lever du jour, l'armée canadienne qui la veille avait subrepticement commencé à envahir le Québec, l'occupait officiellement en vertu de cette loi.

5 octobre 1970

Le Front de Libération du Québec (FLQ) kidnappe le diplomate britannique James Richard Cross. [Font partie du groupe : Jacques Lanctot, Marc Carbonneau, Louise et Jacques Cossette-Trudel, Yves Langlois.]

[Pour garder à cette archive son statut d'archive nous n'avons pas voulu y joindre des notes sur l'histoire récente du Québec, le Manifeste du refus global et tout ce qui l'a suivi, mais renvoyer ces explications à un article plus actuel: Autour de la dernière interview de René Lévesque (et depuis) : avenir fini et infini....

Pour lui, ce jour là, geste exceptionnel, Brian Mulroney, le très conservateur premier ministre du gouvernement fédéral, avait fait mettre en berne l'unifolié, le célèbre drapeau portant feuille d'érable, dans tous les bâtiments officiels du pays.

L'interview de René Lévesque que nous avons publiée dans les archives est le premier texte inséré (dans cette partie du menu), qui appartienne à la première livraison de la revue en avril 1987 (alors qu'elle était encore annuelle). On lira cet Entretien avec René Lévesque réalisé par Patrick Leboutte lors de son voyage au Québec en 1986.

13 avril, 2009
Drapeau du Québec

Ce qui suit est généralement oublié par notre presse dès qu’il est question trop rarement) du Québec. Il est urgent de le rappeler.

Lors du Sommet des Amériques, en avril dernier à Québec, le gouvernement du Québec a réclamé de participer aux négociations qui avaient lieu dans sa propre capitale ou, du moins, de rencontrer un certain nombre de chefs d'Etat et de gouvernement afin de leur exposer directement, sans personne interposée, la position du Québec sur les différents sujets discutés au cours de ce sommet.

Décalage. Ainsi pourrait-on résumer d'un mot l'impression suscitée chez un Européen par sa confrontation avec le Québec d'aujourd'hui. Décalage horaire, certes, mais surtout déphasage entre l'image entretenue d'un pays et la réalité qu'elle recouvre.

Ce diagnostic élogieux est neutre parce qu’il vient d’ailleurs, et doublement. Il s’agit de la thèse de doctorat récemment présentée par Christophe Traisnel à Paris II et Montréal et intitulée Le nationalisme de contestation, Le rôle des mouvements nationalistes dans la construction politique des identités wallonnes et québécoise en Belgique et au Canada.

Le Canada: une fédération et non une Confédération

Pour comprendre la dynamique de la Francophonie canadienne, il faut la situer dans un contexte historique. C'est à la demande de politiciens du Canada-Uni (qui deviendra le Québec et l'Ontario), du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, que la Grande-Bretagne a adopté une loi pour former la fédération canadienne en 1867.

Sur le site Internet de la Maison de la Francité on lit ces mots: « Entre la France et la Belgique romane (...) aucune discontinuité culturelle (...) il s'agit d'une seule et même nation, la nation française. » En revanche, le Genevois Pascal Holenweg écrit, à propos de la Romandie : « De langue et de culture fra

On sait que par deux fois, en 1980 et en 1995, le gouvernement québécois a proposé aux Québécois un référendum portant sur la souveraineté de la Province francophone.

Nous n'avons pas toujours bien conscience du fait que notre accent trahit notre identité, au-delà même de ce que nous voulons. Ainsi, entré très jeune à l'Université de Louvain et y devant lire un jour un texte assez long et à voix haute, je me vis agresser par un condisciple de la capitale « belge » avec cette question: « Tu es fou.

La plupart des médias de langue française ont annoncé la victoire du parti québécois aux élections du mardi 4 septembre 2012 en titrant « victoire des séparatistes », terme péjoratif qui désigne les partisans du Québec libre pour reprendre une autre façon de parler de cela qui avait été assumée par le général de Gaulle en 1967.

5 septembre, 2012

Voici la lettre ouverte de ces militants québécois qui (au lien ci-dessous), donnent également les raisons de voir le Québec devenir libre. On pointera deux de ces justifications choisies parmi les 1568 présentées par les signataires ci-dessous.

18 février, 2009

La défaite des Libéraux canadiens fait suite à tous les scandales liés à l'affaire des commandites (des contrats assurant la publicité pour l'unité canadienne), elle-même liée à l'échec du référendum d'octobre 1995. On sait que ce jour-là, le OUI à l'indépendance échoua à quelques dixièmes de pour cent, soit 26.000 voix.

Le Devoir lundi 30 janvier 2006

(Les notes sont de la rédaction de la revue TOUDI)

Comment réagir à l'élection du PCC et à sa promesse de corriger le déséquilibre fiscal1, de respecter les compétences du Québec et de permettre une délégation internationale québécoise à l'UNESCO?

  1. 1. C'est-à-dire, en résumé, la répartition des ressources fiscales

On sait qu'il y aura prochainement des élections au Québec. L'actuel Premier Ministre (PM) du Québec, Bernard Landry vient de remanier son gouvernement notamment en y faisant entrer un Québécois anglophone comme ministre de la santé.

Il y a le délit d'offenses racistes ou xénophobes. Mais l'accusation portée à tort contre certaines personnes à ce sujet est peut-être plus grave encore.

J-P Bertrand et Lise Gauvin ont dirigé cet ouvrage intitulé Littératures mineures en langue majeure, Québec Wallonie-Bruxelles , Les presses de l'Université de Montréal, Montréal, 2004, lui-même élaboré à partir d'un colloque tenu à Liège sur la même question en octobre 2001. Le titre de l'ouvrage emballe.

Jan Erk a publié récemment un très intéressant article où il tente de comparer la Wallonie, la Flandre, Bruxelles et le Québec 1.

  1. 1. Jan Erk, Le Québec entre la Flandre et la Wallonie: Une comparaison des nationalismes sous-étatiques belges et du nationalisme québécois in Recherches sociographiques, Volume 43, numéro 3, septembre-décembre 2002.

Charles Taylor est professeur de philosophie et de science politique à l’Université McGill. Parmi ses livres, on retrouve Le multiculturalisme et la politique de reconnaissance et Réconcilier les solitudes: essais sur le fédéralisme canadien. Cet article est extrait de l’ouvrage Le Canada peut-il survivre?

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