Le débat à "La Wallonie par choix"

La Wallonie par choix, non par défaut!
23 novembre, 2010

Assemblée du Mouvement du Manifeste Wallon (Charleroi UT, Auditoire Roullier, 22/11/10

Assemblée du Mouvement du Manifeste Wallon (Charleroi UT, Auditoire Roullier, 22/11/10)

L'Assemblée du 22 novembre La Wallonie par choix, non par défaut! a réuni à Charleroi de nombreux acteurs de la société civile (CSC, FGTB, Fédération wallonne de l'agriculture, Agoria Wallonie...) et des personnalités politiques (cdH, Ecolo, PS). Il y a eu des nuances entre les diverses positions prises. Face à un public qui a pu compter jusqu'à 250 à 300 personnes (avec de nombreuses allées et venues). Par exemple Philippe Van Parijs croit sincèrement et en y apportant des raisons très plausibles, à la pérennité de la Belgique (fortement restructurée et qui n'a plus rien à voir avec celle de papa), ce qui est fortement moins le cas de Robert Collignon. L'ensemble du monde syndical aspire à la relance économique d'abord et à la création d'emplois qui arracherait la Wallonie à la situation déplorable dans laquelle l'a mise très clairement l'Etat belge autrefois complètement dominé par la Flandre . Mais un Philippe Destatte estimera à plusieurs reprises (avec bien d'autres intervenants, et c'est d'ailleurs aussi l'idée des trois - ou quatre - Régions, une idée qui a fait quasiment l'unanimité avec des nuances côté politique), que le positionnement purement atiflamand est complètement stérile et que ce n'est qu'une (mauvaise) idée FDF dont les dirigeants wallons et le mouvement wallon n'ont pas à être dépendants. Henri Goldman, dans la dernière livraison de Politique insiste aussi sur la lutte qu'a menée longtemps le mouvement wallon pour faire prévaloir la défense de la Wallonie sur celle de la langue. En montrant une vraie sympathie pour cette option qui est la nôtre depuis longtemps, parce qu'elle est cohérente avec l'idée des trois (ou quatre) Régions. C'est évidemment l'option de cette revue et du monde syndical wallon (même si les ECOLOS mais bien d'autres politiques avec eux demeurent dans cette ligne peu ou prou). A notre sens le Mouvement du Manifeste Wallon a montré qu'il est capable de faire que se débatte l'avenir wallon en dehors des sentiers étroits de la présidentocratie (ce qui est important non seulement pour la Wallonie mais aussi pour la démocratie), sentiers étroits autoritairement balisés par cette présidentocratie qui étouffe et étrangle la Wallonie. Qui n'a pu empêcher que de nombreux politiques (sauf MR), soient présents et même le relais de celle-ci au sein du PS et à Charleroi, P.Magnette. Mais le MMW, lui, ne cadenasse pas les débats... Paul Magnette juge de la pertinence d'une assemblée et de ce qui s'y dit à l'âge des participants ou à l'éloignement d'événements qu'il n'a pas connus. Comme si la vraie question n'était pas surtout de savoir comment la Wallonie va s'en tirer et la valeur de la politique qu'il soutient. Comme si l'absence de nombreux jeunes députés wallons n'était pas due au fait qu'ils risquent leur carrière en étant présents à ce genre d'assemblée. Comme si le passé ne nourrissait pas le présent partout, toujours et depuis toujours, sauf quand on passe souvent au maquillage pour les caméras de la télé. Comme s'il ne tenait aucun compte que l'on ne peut aller vers l'avant qu'en regardant vers l'arrière comme le dit si bien, faisant l'éloge de la revue, Régis Debray

On lira le texte de l'intervention de Jean Pirotte attentivement, notamment ce qu'il dit, à plusieurs reprises, du caractère colonisé de l'esprit public en Wallonie : Wallonie, Identité, Culture (Jean Pirotte à "La Wallonie par choix, non par défaut!")

La Wallonie, par choix, non par défaut (Charleroi, Université du Travail, Auditoire Roullier) ce 22 novembre à partir de 18h30