Qu'est-ce qu'un génocide (Rwanda) ?

Après une controverse sur VIGILE, la parution de "Six questions sur une enquête", in Le Monde, 24/2/2010, la visite de Sarkozy à Kigali surtout
27 février, 2010

Etat mondial

[Une controverse m'oppose sur VIGILE à certains négationnistes du génocide contre les Tutsis. Comme l'affaire a chauffé, l'article de mon contradicteur et le mien ont été retirés de la Une de VIGILE. Sans contester cette décision, je me dis que c'est peut-être intéressant que je publie ici ce que j'avais également écrit sur VIGILE à la suite de cet article de Bernard Desgagné (1). J'y ajouterai un paragraphe concernant le revirement des autorités françaises que Le Monde vient d'annoncer dans son numéro du 24 février 2010 et qui concerne en fait l'attentat contre le président rwandais Habyarimana.]

Le crime de génocide a été défini en 1951 par l'ONU (2) . Ce crime consiste en l'un quelconque des actes « commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel » (tous les mots comptent, surtout « comme tel »).

Mehmet Koksal dans La Revue Nouvelle d'avril 2009 (3) remarque que, malheureusement, contrairement à la définition adoptée voici 59 ans, il existe une acception plus large et plus populaire confondant la notion de génocide avec des massacres de masse ou même des choses moins graves : « Ainsi, comme tout massacre devient génocide (au sens médiatique), tout génocide (au sens légal) n'équivaut pas à n'importe quel autre massacre, à une épuration culturelle, voire linguistique, diminuant ainsi l'ampleur du génocide attaqué. C'est ainsi qu'on a pu parfois entendre (...) le "génocide économique" perpétré contre les travailleurs lors de la récente crise mondiale (...) le "génocide culturel" dont parle Patrick Le Lay à propos de la politique linguistique française d'éradication du breton... » (pp. 86-87). Pour Koksal, toutes ces approximations que l'on rencontre dans le langage courant tendent à affaiblir la notion de génocide,à banaliser les génocides commis et, à l'extrême, à les nier.

L'auteur français le plus mondialement connu qui s'est exprimé sur le génocide, c'est Pierre Vidal-Naquet (mort en 2006), dans son livre constamment réédité depuis 1985 Les assassins de la mémoire, Paris la Découverte, 2005. Dans ce livre il se penche justement sur la confusion qui peut se produire entre même des actes qualifiables de « crimes contre l'humanité » et le crime de génocide. Il le fait sous le titre Auschwitz et le tiers-monde (pp. 170-180 de l'édition citée).

Auschwitz et le tiers monde

Pierre Vidal-Naquet évoque la répression française de Sétif en Algérie le 8 mai 1945, répression exercée avec l'accord exprès du général de Gaulle et qui fit, selon les plus hautes estimations, 45.000 morts, les bombardements des villes allemandes au phosphore (en 1943-1945) dont celui de Dresde particulièrement meurtrier avec 25.000 décès (le phosphore est une matière qui, lorsqu'elle est enflammée, est quasi impossible à éteindre), la guerre américaine au Vietnam, impliquant aussi des bombardements de masse (4). Le sinistre avocat Vergès avait évoqué ces faits (que l'on peut considérer au moins comme de possibles crimes contre l'humanité, même s'il n'y a pas eu de décisions judiciaires à leur égard), pour montrer que l'on ne pouvait pas juger Klaus Barbie, (5) responsable de la déportation d'enfants juifs et probable bourreau de Jean Moulin, la plus haute figure de la Résistance française.

Il aurait fallu, selon Vergès, défenseur de Barbie, si on voulait juger son client, mettre également en cause les actes perpétrés, par exemple, par les Français, les Belges et les Anglais dans leurs colonies, les Anglais sur les villes allemandes etc. Vidal-Naquet refuse cette assimilation des actes dont nous venons de parler à ceux qui furent commis par Barbie et qui étaient qualifiables, eux, {de crimes de génocide}. Et, à l'appui de sa thèse, il cite les déclaration de deux anciens ennemis de la France en Algérie française, Mohammed Harbi et Hocine Aït-Ahmed qui lors du procès Barbie déclarèrent : « On ne défend pas un tortionnaire en exhibant d'autres tortionnaires, fussent-ils nos ennemis d'hier [...] Notre combat durant la colonisation peut et doit s'identifier au combat de la résistance française durant l'occupation allemande. » (PVN p. 180 de l'édition citée).

A méditer...

Un crime contre l'humanité n'est pas nécessairement un génocide

Distinguant ainsi le crime contre l'humanité du génocide, Pierre Vidal-Naquet conclut : « Il est une espèce de crime contre l'humanité qui est, si je puis dire, d'un degré supérieur, et c'est le génocide. Défini par la Convention internationale sur le génocide, votée par les Nations unies à l'unanimité le 9 décembre 1951, le génocide se définit par l'extermination des groupes nationaux, ethniques, raciaux et religieux, mais non économiques ou sociaux. La convention ne concerne pas , par exemple, le massacre des koulaks. » (les propriétaires terriens dans l'URSS qui furent de fait exterminés par Staline, PVN, p. 177 de l'édition citée)

Devant moi-même parler aux étudiants de ces questions morales (juridiques...), ou philosophiques, je rencontre parfois l'objection, qui semble simple et juste, qu'un être humain massacré et martyrisé en égale un autre, peu importe comment il ait été massacré et martyrisé. Ce qui serait de nature à mettre en cause la hiérarchie morale et juridique entre les actes. C'est sans doute vrai du point de vue des victimes disparues. Mais quant à ceux qui sont responsables d'homicides, il y a toute une hiérarchie auquel le monde (s'il veut demeurer humain), doit se tenir rigoureusement. Chacun admet qu'il y a une différence entre un homicide involontaire, un meurtre, un assassinat. Cette distinction que nous admettons facilement pour les crimes en quelque sorte « privés », il faut la garder à l'esprit pour les crimes plus politiques et donc distinguer, là aussi, radicalement, entre les crimes simples, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et, surtout, avant tout, les crimes de génocide. Rejeter ces distinctions ne peut que jeter la confusion. Pour le génocide contre les juifs, cela a été encore récemment allégué à Dresde où l'extrême-droite manifestait ce mois-ci en tendant à mettre sur le même pied les crimes anglais (bombardement des villes allemandes en 43-45), et le plus grave des crimes nazis, peut-être le plus grave crime que l'humanité ait commis, soit la destruction du peuple juif, ces juifs largement protégés en Wallonie et que de simples citoyens cachèrent et sauvèrent en Ardenne et dans d'innombrables institutions religieuses. Autant que je leur rende hommage ici, comme bien des juifs l'ont fait.

L'article de Philippe Bernard dans Le Monde

Dans un article extrêmement fouillé dont nous parlerons dans un prochain article - Six questions sur une enquête - Philippe Bernard, instruit en quelque sorte à charge et à décharge. Il souligne que l'enquête du juge d'instruction Bruguière sur l'événement déclencheur du génocide (l'attentat réussi sur l'avion d'Habyarimana), se justifiait parce que la France était compétente techniquement pour s'occuper de l'affaire, deux ressortissants français étant morts dans l'attentat et les familles ayant porté plainte. Il souligne également l'épaisseur du dossier qui a amené le juge Bruguière à inculper le président rwandais d'assassinat avec neuf autres de ses proches et de l'accuser d'avoir déclenché le génocide. Par cette accusation, selon Philippe Bernard, le juge Brugière « s'est aventuré loin de la procédure, dans une analyse politique » (Le Monde du 24/2/2010). En résumé selon l'auteur de l'article « Le magistrat fait de M.Kagamé le responsable du génocide de son propre peuple, en application d'une "stratégie criminelle" délibérément choisie afin de "s'emparer du pouvoir". Cette rhétorique conduit le juge qualifié de "mercenaire" par Kigali, à passer sous silence le caractère prémédité du génocide et le rôle de la France dans la formation des militaires hutus qui allaient le commettre. » (Ibidem) Selon Philippe Bernard, outre cela, le « principal coup porté à l'"enquête Bruguière" a été la rétractation de trois témoins-clés du juge. », à savoir M.Ruzibiza (un lieutenant du FPR qui a fait un récit circonstancié de l'attentat auquel il aurait participé, pour se rétracter ensuite, notamment via Le Nouvel Observateur mais qui avait écrit auparavant Rwanda, l'histoire secrète, Editions du Panama, 2005, ouvrage écrit peut-être à l'instigation de la police française, selon Bernard Maingain avocat des Rwandais) ; M.Ruzigana (qui a écrit au juge qu'il avait fait ses aveux après avoir été conduit chez lui suite à une interpellation sur un aéroport français), et Richard Mugenzi (opérateur radio avouant que le soi-disant message de victoire du FPR suite à l'attentat lui avait été dicté par un colonel rwandais des forces armées rwandaises du régime Habyarimana).

La fausse confession de M.Ruzibiza (Le Vrai Journal 27 novembre 2006)

On peut voir la façon dont Ruzibiza s'est rétracté dans Le Nouvel Observateur (8)

D'autres soupçons pèsent sur certaines manigances du gendarme Paul Barril qui a orienté le juge Bruguière en 1999 alors qu'il était au service de la veuve du président assassiné et a fait « apparaître » de manière purement médiatique une boîte noire qui n'a jamais en fait été retrouvée. L'ancienne procureure auprès du TPIR, Carla Del Ponte, a écrit dans son livre autobiographique paru fin de l'an dernier , La traque, les criminels de guerre et moi, D'Ormesson, Paris, 2009, que l'idée d'un attentat commandité par le FPR pour provoquer le génocide était un « scénario presque trop machiavélique ». Il est vrai aussi que même si cet attentat était le fait du FPR, il n'est pas (et de loin), la cause unique du génocide qui plonge ses racines dans l'histoire du Rwanda, les responsabilités belges durant la colonisation puis à la veille de la décolonisation, le rôle de la culture politique et sociale rwandaise (6) , le rôle encore plus évident de la presse, notamment l'odieuse Radio Mille collines, de sinistre réputation, qui incita au génocide bien avant qu'il ne se déclenche etc.,etc.

[Ajout du 27/2/2010]

Le président de la République française a cassé tout le négationnisme

le 25 février 2010 à Kigali.

Il admet la version des faits dominante

devant de nombreux tribunaux du monde entier,

dont le Tribunal pénal international,

par de nombreux gouvernements,

l'ONU et la conscience universelle.

Vive la France!

Vive, surtout, la République!

Voir le discours quasiment de réconciliation parfaite de Sarkozy que je n'aime pas, mais qui a fait son devoir, l'une des choses qui parfois grandissent vraiment la France.

Et qui font que le monde en a besoin.

Sarkozy prononce en quelques secondes deux fois le mot génocide, reconnaît les erreurs de la France, même son aveuglement, en appelle à la punition des génocidaires et rend responsable du génocide contre les Tutsis le pouvoir raciste du régime Habyarimana (en évoquant le "président assassiné", c'est en effet Juvénal Habyarimna qu'il désigne, non comme le responsable mais comme celui qui est sans doute mort avant pour que l'ignominie ait lieu...).

Il fait un geste pour souligner que cela s'est fait ici. (7)

Tout ce que nie le négationnisme est à son tour nié par la République en la personne de son chef. C'est bien le moins qu'il pouvait offrir à celle dont la devise est Liberté, Egalité, Fraternité!

Réactions (du W-E des 21 et 22/2/2010)

(De Bernard Desgagné (qui nie le génocide au sens de la « négation » développée dans l'article ci-dessus))

Au-delà des arguties juridiques sur le sens à donner au mot « génocide » se cache la volonté d'établir une hiérarchie dans les souffrances des victimes et aussi d'empêcher toute remise en question de l'histoire convenue du drame rwandais, de manière à protéger les véritables assassins. Cette tentative de musèlement est très apparente dans le passage suivant :

[...] prétendre que les Tutsis de 1994 ont été exterminés par les Tutsis du FPR, se sont en quelque sorte auto-exterminés..., hypothèse absurde [...]

Ce n'est pas une hypothèse absurde. Le FPR n'avait que du mépris pour les « Tutsis de l'intérieur ». Kagame avait même avoué à son ami Dallaire [général canaden responsable de l'opération de l'ONU en 1994] qu'il allait peut-être devoir sacrifier les Tutsis. Cet aveu est dans le livre de Dallaire. L'APR (l'armée du FPR) était composée surtout de soldats ougandais, et non de Tutsis du Rwanda. Paul Kagame était lui-même directeur des services de renseignement de l'armée ougandaise. Le président Museveni, de l'Ouganda, appelait affectueusement les soldats de l'APR, ses « boys ».

Il faut lire à cet égard le livre de Jean-Marie Vianney Ndagijimana, Paul Kagame a sacrifié les Tutsi, publié en 2009. La mère de M. Ndagijimana était tutsie. Voici un extrait de ce livre :

Personne n'a jamais dit que les Tutsis massacrés en 1994 s'étaient « auto-génocidés » selon l'expression de [Bernard] Kouchner [ministre français des Affaires étrangères dans le gouvernement Sarkozy] ! Koucherner recourt ici à un raccourci faisant de Paul Kagame un « génocidé ». Ce raccourci plus sophistiqué qu'autre chose consiste à dire : « Le génocide a emporté 800 000 Tutsis [600 000 selon l'évaluation de l'expert Filip Reyntjens présentée sous serment au TPIR]. Or Paul Kagame est un Tutsi. Donc il est le représentant des rescapés du génocide ». Avec ce genre de raccourci et un brin de mauvaise foi, on pourrait tout autant affirmer que Robert Kajuga, président national des miliciens Interahamwe étant un Tutsi, le génocide des Tutsis a été commis par les Tutsis eux-mêmes. Ce serait évidemment un amalgame sans commune mesure avec la réalité. Chacun doit assumer ses responsabilités. Y compris Paul Kagame. Les Tutsis massacrés en 1994 ne lui avaient jamais demandé ni d'assassiner le président Habyarimana ni de massacrer des Hutus.

Le 6 avril 1994, lorsqu'a eu lieu l'attentat ayant été le point de départ du génocide, le FPR était le seul à avoir un mobile véritable de commettre cet attentat (8). Et c'est ce que le FPR a fait puisqu'il n'avait aucun intérêt à ce que soient appliqués les accords de paix. Après l'attentat, Kagame a sans cesse exigé le départ des troupes de l'ONU. À l'inverse, le gouvernement du Rwanda réclamait l'application des accords de paix et le maintien de la MINUAR. Dans les jours qui ont suivi, lorsqu'ont commencé les massacres, le gouvernement réclamait un cessez-le-feu. Il implorait le FPR de cesser de tirer pour que la police et l'armée puissent démanteler les barricades et mettre fin aux massacres. Le FPR refusait systématiquement, après avoir « ordonné » aux soldats de la MINUAR de quitter leurs positions pour ne pas être pris sous son feu.

Tirez-en vos propres conclusions, mais, de grâce, ne nous dites pas que nous défendons une « hypothèse absurde » et cessez de nous faire la leçon sur la définition du mot « génocide ».

Ma réponse à cette réaction

1) Ce n'est pas moi qui vous fais la leçon sur le sens du mot génocide et, si je rappelle ce qu'en dit Vidal-Naquet, c'est parce que ce qu'il dit sur le sujet vaut universellement et pour tous les génocides. Quiconque a bien lu ce que je dis ci-dessus, peut voir justement que, suivant en cela V-N, je n'établis pas de hiérarchies entre des souffrances mais entre des actes. Supprimer cette hiérarchie permet de mettre Hitler sur le même pied que les dirigeants alliés en 1939-1945, c'est d'ailleurs ce que veut surtout dire Vidal-Naquet. Ce ne sont pas des arguties. En balayant Vidal-Naquet on tombe dans le n'importe quoi. Que ce soit pour le génocide contre les Tutsis ou contre les juifs, ici même deux faits de même nature (sauf que les nazis avaient des circonstances aggravantes vu le développement de leur pays).

2) Koksal, dans l'article fouillé et récent auquel je me réfère écrit très justement : « même en admettant que les hommes de Kagame ont effectivement commis l'attentat [contre l'avion d'Habayrimana], faut-il en déduire que ce sont les dirigeants tutsis qui ont fourni leurs machettes à leurs bourreaux, qui ont planifié l'élimination sytématique de leur propre population, qui ont propagé leurs discours de haine à travers les radios et la presse écrite ? » C'est évident et c'est une tactique négationniste que de s'attaquer aux détails pour détruire le coeur de ce qui est en jeu. C'est un discours très intelligent, le négationnisme, contrairement à ce que l'on croit. Bernard, je vous en supplie !, ne vous laissez pas abuser par ces littératures nauséabondes contre lesquelles on va finir par légiférer.
3) Que valent quelques références éparpillées contre des déclarations solennelles de l'ONU, des décisions constantes du TPIR et des tribunaux belges jusqu'à aujourd'hui ? D'autant plus que ces sources citent parfois le TPI quand cela les arrange ? D'ailleurs vous-même aussi Bernard, vous le faites tout en mettant en cause ses décisions de tribunal indépendant et totalement indépendant en son fonctionnement de Kagame. En plus ces références n'établissent pas ce que Bernard Desgagné croient pouvoir prouver (par exemple les 200.000 morts au Congo, ce n'est pas un génocide, c'est un emploi abusif du terme qui peut-être sans le chercher empêche une vraie discussion).
Je réitère mon appel solennel aux militants du PQ, aux lecteurs de VIGILE, la cause du Québec n'a rien à gagner à s'engager dans ce coupe-gorge de l'Esprit qu'est la négation des événements d'avril 94, du génocide. Car il faut bien appeler les choses par leur nom, ce qui se déduit des sources et de la manière d'argumenter de Bernard Desgagné c'est qu'il n'y a pas eu de génocide (relisez ce que dit Vidal-Naquet).
Il y a déjà trop de salissage du mouvement québécois. Avec ceci, vous donnez à vos adversaires des armes contres lesquelles vous ne pourrez pas vous défendre car elles sont celles de la vérité, quelle que soit la mauvaise foi avec laquelle elles seront utilisées contre le Québec. J'en appelle aussi à la conscience humaine de chacun et de Bernard en particulier. Quel intérêt aurais-je de le faire sinon celle d'un militant wallon qui se sent aussi québécois mais, par-dessus tout, comme le Québec nous l'a appris formidablement, un militant et de sa nation et de l'humanité ?

Voir aussi, sur les causes lointaines du génocide contre les Tutsis, cette interview demeurée actuelle du célèbre anthropologue bruxellois Luc de Heusch en 1994, l'année du génocide.

Puis, Tutsis et Hutus face à l'histoire: le film du génocide. Tuez-les tous! de Raphaël Glucksman, David Hazan et Pierre Mozoretto. La suite (logique) de l'interview de Luc de Heusch (Film de fin 2004, textes de 2010).

Et, également, Rwanda, Afrique centrale, guerre nation et pardon (juin 2000)

Notes

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(1) Sortons du cinéma sur la misère humaine

(2) Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide

(3) Un négationnisme presque parfait, pp.96-92. L'auteur insiste sur le fait que dans le cas du Rwanda la tendance de certains Hutus, actifs à Bruxelles et bien organisés, c'est de prétendre que les Tutsis de 1994 ont été exterminés par les Tutsis du FPR, se sont en quelque sorte auto-exterminés..., hypothèse absurde, mais qui, si elle était suivie, anéantirait définitivement les victimes, selon le mot de Jankélévitch. Il existe d'ailleurs des projets pour légiférer à ce propos et sanctionner ces allégations devant les tribunaux comme incitations à la haine raciale, cela en vue d'éviter l'ignominie dont aucun Wallon ni Flamand ne voudra jamais admettre l'impunité, ne serait-ce que sur le plan moral.

(4) Dans ce dernier cas, Pierre Vidal-Naquet regrette que le tribunal Russel (tribunal symbolique d'intellectuels internationaux), ait condamné les USA pour « génocide » contre le peuple vietnamien.

(5) Le bourreau SS de Lyon Klaus Barbie

(6) [#841] et [#666]

(7) Les mots qui disent le vrai à Kigali dans une langue qui semblerait faite pour cela.

(8) Rétractation de Ruzibiza dans Le Nouvel observateur du 3 mars 2009

(9) (Note de Bernard Desgagné) voir à ce sujet A propos du rapport Mutsinzi par Luc Marchal

Le site (à mon sens négationniste) de Bernard Desgagné : Site de Bernard Desgagné